
Aurore Peyroles, Voyages au bout de la banlieue. Représentations romanesques de la banlieue parisienne 1820-1950
Bouleversant l'organisation territoriale, mais aussi la conception de la ville et de l'urbanité, la banlieue parisienne n'a pas laissé la litttérature indifférente. Dès l'avènement de Paris comme objet littéraire, au début du XIXe siècle, la banlieue l'accompagne comme son envers - envers lumineux de la banlieue verdoyante des parties de campagne dominicales, envers repoussoir où se concentrent les cheminées d'usines et les relégué·es de la modernité, envers angoissant de la monotonie des lotissements sans charme. À partir d'un corpus de romans des XIXe et XXe siècles, cet ouvrage explore la banlieue comme un espace contrasté où se révèlent à plein les travers de l'époque et où affleure de manière particulièrement vive la difficulté à habiter le monde moderne. Elle n'en constitue pas moins un formidable défi lancé à l'écriture romanesque.
Table des matières
Escapades en banlieue verte
Chapitre 1 Douce parenthèse de la partie de campagne
Chapitre 2 La ruée vers l’herbe : des environs de Paris à sa banlieue
Aller sans retour : banlieue noire, banlieue grise
Chapitre 3 Banlieue noire : l’enfer des nouveaux misérables
Escale en banlieue rouge
Chapitre 4 Banlieue grise : l’ordinaire inhabitable
Escale dans les suburbs américaines
Invitation au voyage : puissances métaphoriques de la banlieue
Chapitre 5 Le lieu « d’où vient la question »
Chapitre 6 Inquiétants imaginaires
Chapitre 7 Nouvelle modernité, ou les défis du quotidien
Escale dans l’espace des possibles
Tentative de conclusion