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Appels à contributions
Cahiers Louis Dumur, n° 9 :

Cahiers Louis Dumur, n° 9 : "Vivre au Mercure de France"

Publié le par Université de Lausanne (Source : Jacques Schroll)

Cahiers Louis Dumur, « Vivre au Mercure de France », n° 9

Le neuvième volume des Cahiers Louis Dumur aura pour titre « Vivre au Mercure de France ». 

Ce Cahier permettra d’envisager l’histoire du Mercure de France (revue et maison d’édition) sous de nouveaux aspects, en s’intéressant notamment à ses membres ou à son organisation. Il s’agira moins de se limiter à une description de l’atmosphère qui règne au 26 rue de Condé que de favoriser l’émergence d’enjeux ou de questions jusque-là inexplorés : la revue doit-elle être perçue de nos jours par le seul prisme littéraire ? quid des autres arts, tel le cinéma, qui voit le jour dès 1895 ? sa richesse thématique et la diversité des contributeurs ne nous permettent-ils pas aujourd’hui de réinterroger l’histoire littéraire, voire l’Histoire, et plus particulièrement celle de la Première Guerre mondiale ? La conspiration du silence qui règne sur l’œuvre de Dumur, conjuguée à l’oubli dans lequel semble plongée la revue, ne nous conduisent-ils pas à (re)considérer l’importance des revues littéraires —passées et contemporaines— dans le paysage académique comme dans la sphère publique ? Autant de questionnements que ce neuvième Cahier se propose d’explorer, de creuser. 

Quant à Dumur, il est aujourd’hui difficile de le dissocier de la revue dirigée par Alfred Vallette : présent lors de sa refondation en 1889, l’auteur genevois y occupera le rôle de directeur littéraire jusqu’à sa mort en 1933. Pourtant lorsqu’il est question du Mercure de France, le romancier semble disparaître. Malgré sa proximité avec les milieux littéraires, notamment parisiens, Dumur est le grand absent des mémoires « mercuriens ». Sa disparition s’inscrit-elle dans un mouvement plus global de « réécriture mémorielle » ? Ses prises de positions après la Première Guerre mondiale justifient-elles la distance instaurée a posteriori par les annalistes de la revue ? Sa nationalité empêche-t-elle tout rôle central dans les chroniques d’une revue française ? Si l’histoire du Mercure de France ne nous est aujourd’hui plus étrangère, celle qui l’unit à l’un de ses plus fidèles contributeurs mérite désormais d’être mise en lumière. 

Les propositions de communications peuvent être reçues jusqu’au 15 novembre 2021 et envoyées à l’adresse suivante : jacques.schroll@univ-lyon3.fr

Les articles pourront parvenir à la même adresse avant le 15 avril 2022 pour une parution à l’automne de la même année.