La Vache
Préface de Claro.
Traduit de l'allemand par Gilbert Musy
éd. Zoé, 2019
ISBN 978-2-88927-658-5
nb de pages 480
« Dans La Vache, il y a le monde d’Innerwald, ce havre qu’est l’étable, où, ballottées par les saisons, vivent et rêvent les vaches de Knuchel que nous apprenons à connaître, à reconnaître, à caresser du regard. Et puis il y a le monde social, celui des cafés où les poings s’abattent tandis que les chopes s’élèvent, où jalousies et mesquineries se tressent autour de la peur de l’étranger. Enfin, il y a le monde de l’abattoir, auquel est dévolu un chapitre sur deux, situé à sept ans du temps des pâturages. Deux traits saillent au fil des pages, qui reviennent et finissent par se mêler : xénophobie, abattage.
Roman réaliste ? Récit champêtre assorti d’une critique sociale ? Vie d’une vache ? Comment décrire la sanglante odyssée de Blösch et la descente aux abattoirs d’Ambrosio ? S’il y a réalisme dans ces pages irradiées d’une minutie sensible au moindre détail, c’est un réalisme de la chair, de l’incarnation. » — Claro
Beat Sterchi était programmé pour devenir maître-boucher, comme son père. Mais dès la fin de son apprentissage, il quitte le « pays nanti » helvétique pour le Canada, le Honduras puis encore le Canada. C’est notamment une intense plongée dans les grandes littératures américaines, anglophone et hispanophone. En 1983, il a 34 ans et publie son premier roman, La Vache. Coup de tonnerre dans le monde littéraire germanique, les medias acclament l’auteur, se l’arrachent. Pour lui c’est trop, faux, exagéré : Sterchi fuit le succès, déguerpit en Espagne. Depuis, il écrit reportages, petites proses, textes pour la radio et le théâtre, et continue de s’intéresser à l’oralité et aux réalités sociales.
Pour en savoir plus : http://www.culturactif.ch/viceversa/sterchi.htm