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Art action et pratiques de subjectivation : Quelle esthétique pour l’art action ? (en ligne) 

Art action et pratiques de subjectivation : Quelle esthétique pour l’art action ? (en ligne)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Mounira ben Mustapha )

Association Tunisienne d’Esthétique et de Poïétique.

21ème  colloque  international ( 4-5-6-Juin 2021) – En ligne

Art action et pratiques de subjectivation : Quelle esthétique pour l’art action ?

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Argument :

Les arts performatifs , ou « art- action » ,désignent des pratiques déjà bien ancrées dans l’histoire de l’art moderne et contemporain , dans le mouvement futuriste , Dada, Gutai , l’action –painting de Pollock , Fluxus , l’esthétique relationnelle ,,etc )  .

Toutefois l’extension de ce concept reste  problématique , faut il ranger ces arts dans la rubrique « arts vivants «  ou bien préserver leur spécificité par rapport aux autres pratiques rassemblées sous cette rubrique ?

C’est dans ce cadre que nous vous invitons à réfléchir avec nous sur ces pratiques , qui nécessitent une approche esthétique particulière , et nous invitent à nous débarrasser des catégories classiques pour mieux les comprendre .

 Dans sa  théorie des régimes d’identification de l’art  ,  le philosophe J. Rancière décrit le passage de l’ancien système des Beaux-Arts au régime esthétique de l’art. Le pôle majeur n’est plus la poiesis , mais l’expérience sensible liée à un mode de faire et d’agir spécifique .

On peut dire que la performance artistique s’inscrit pleinement dans ce régime esthétique de l’art car elle dépasse le concept d’ « œuvre – production » et réinterroge les frontières entre art et non art, entre l’art et la vie, en élargissant l’expérience sensible.

 

La performance a désormais une histoire , depuis les années 50 avec le mouvement Gutai , avec son ancêtre le Happening , cette pratique s’oppose à notre conception de l’œuvre d’art et de son esthétique : c’est pourquoi nous vous appelons à réfléchir sur les problématiques esthétiques soulevées par ces pratiques d’art action qui bouleversent tous les repères théoriques classiques :

L’opposition la plus claire vient de ce que les beaux-arts sont axés sur l’œuvre, ou la production , alors que l’action est basé sur l’agir , il s’agit d’une mise en évidence d’un processus créateur plutôt que d’une œuvre .

La place du corps et le phénomène de transgression inhérent à l’art action, la mise en scène de soi comme pratique de subjectivation ( militantisme féministe , écologique , antiraciste , politique , désaliénation et résistance au phénomène de la reproduction mécanisée .

Axes de réflexion :

  • Comment définir  le caractère performatif de l’art action, quel rapport entre performance linguistique et performance artistique ?peut-on dire que toute pratique artistique est , en un certain sens , performative ?
  • La réorganisation de l’espace  , hors le musée , devant le public , évoquant le droit à l’art et à la culture , le questionnement des codes culturels .L’immédiateté de la pratique , nous invitent à réfléchir sur le rapport entre art et espace –public et sur la place du spectateur .
  • L’art action et la temporalité ; temps de création ou de réception , disparition de l’œuvre, son caractère éphémère .
  • La transgression des frontières conceptuelles (art –non –art) artistiques  (les différentes disciplines artistiques ) .
  • Pratiques de subjectivation et arts performatifs , déconstruction des codes culturels , subversion et provocation .
  • La performance comme  en Tunisie et au Maghreb  ,(approche historique , et critique )
  • Quelle critique pour la performance ?

 

Les propositions de participation doivent etre envoyées à  Mounira ben Mustapha ( mounirab102@gmail.com) au plus tard le 31 mars 2021   sous forme d’un bref résumé avec titre de communication ( 300 mots )  et d’une brève notice biographique .

La date limite d’envoi des textes complets est prévue pour le 15 mai 2021

Le colloque se tiendra en ligne le 4-5 et 6 juin 2021.