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Appels à contributions

"Immigration et sexe, dans les créations artistiques et littéraires"

Appel à contribution (2020)

 

Fédération des universitaires d'Afriques (FUA)

 Thème : « Immigration et sexe, dans les créations artistiques et littéraires »

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DESCRIPTION :

Les guerres, les crises économiques et les aléas climatiques engendrent, sur le plan mondial, un climat social mouvementé assorti de misère et du mal vivre. Cette anomie sociale suscite surtout en la jeunesse une quête effrénée du mieux-être. L’Afrique paraît le continent, si on s’en tient du moins aux informations quotidiennes que diffusent les médias, le plus vulnérable face à ces cataclysmes naturels et sociaux. Cependant, il est aussi évident de réaliser que l’Amérique latine et l’Europe de l’Est sont d’autres régions du monde où la jeunesse est en proie à des difficultés dans ce désir inassouvi de s’affirmer et où la seule solution est l’émigration vers d’autres pays de la planète. Mis à part les moyens peu orthodoxes utilisés par les jeunes pour atteindre l’Eldorado, les falsifications de pièces d’identité (les « Look alike » dans le département français de Mayotte par exemple), les fraudes de tout genre, particulièrement, la traversée clandestine de la Méditerranée, pour le cas des jeunes africains, en constituent les moyens. On note aussi la pratique dévergondée du sexe comme fin et moyen de survie .Tous ces faits précités constituent des motifs de créations artistiques et littéraires chez nombre d’auteurs. C’est ainsi que dans des œuvres littéraires la pratique du sexe est plus mise en relief.

Aussi le sexe, lors de l’immigration, semble-t-il, de gré ou de force, pour les immigrés et leurs bienfaiteurs, un objet-moyen de survie (Kétala (2006) de Fatou Diome), d’exploitation économique (Trois femmes puissantes (2009) de Marie N’Diaye); un objet ludique qui permet aux personnages de fantasmer (Filles de Mexico (2008) de Sami Tchak) avec des pratiques défiantes de partouzards, d’homosexuels, de pédophiles, de pédérastes, d’échangistes, etc. Dès lors, les rapports sentimentaux, déviés de la trajectoire morale et du bon sens, sont investis des mœurs de l’autre ; le sexe est désacralisé, dépouillé de toute vénération.

La pratique sexuelle devient une arme de domination sur le corps de la femme, l’assujettissement de l’immigrée qui contribue, à cet effet, à la désacralisation et à la banalisation du sexe. En conséquence, les mouvements intra-urbains au plan national contribuent notamment à l’expansion du phénomène du sexisme à outrance et des déviances sexuelles (Trois femmes puissantes de Marie N’Diaye, (2009),  On black Sisters Street (2012), de la nigériane Chika Unigwe).

Très souvent, l’exploitation du sexe n’est perçue qu’au cours de l’immigration en terre d’accueil. Cependant, il convient aussi d’examiner le phénomène dans les pays d’émigration où s’instaure une machine impitoyable d’exploitation sexuelle.

Dans ces circonstances la pratique du sexe crée un réseau de fonctionnement où on perçoit les traces de l’économie et de l’idéologie. C’est ainsi que les passeurs, les entremetteurs et autres personnes se proposent pour faciliter le voyage aux migrants moyennant de l’argent. En clair, tout le phénomène de la migration repose sur l’argent : les pays d’accueil profitent de la main d’œuvre à moindre coût, ce qui accroît leur économie et aussi les immigrés envoient de l’argent aux membres de leur famille ; le phénomène contribue, en quelque sorte, au développement des pays de départ. 

 Face à cette déviance sociale, les arts, et, particulièrement la littérature s’en sont servis pour créer des œuvres de l’esprit en vue de dénoncer le fléau.

Dès lors il est nécessaire de mener une réflexion autour de ce phénomène afin de cerner tous les contours et les conséquences qui en découlent. La créativité artistique et littéraire est donc le cadre privilégié susceptible de prendre en compte toutes les pensées et les savoirs qui tournent  autour de l’immigration en rapport au sexe, au tabou, à l’économie et à l’idéologie. Cet ouvrage a pour objectif, à travers plusieurs contributions, de ressortir les diverses manipulations et symboliques du sexe lors des périples de l’immigration, en marge des tabous socio-culturels régissant les sociétés d’origine des immigrés.

Les réflexions sont articulées autour de cinq axes:

Immigration  et faisandage du sexe dans la création artistique et littéraire

Le sexe au pouvoir de l’immigration

Mise en discours du sexe et des tabous dans les fictions littéraires

Migration et développement

Migration et idéologies

 

Langues d’écriture : Français, Anglais

 

Comité Scientifique :

Professeur Koutchoukalo TCHASSIM, Université de Lomé (Togo), Professeur Pascal Okri TOSSOU, Université d’Abomey-Calavi, Professeur Louis OBOU, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Professeur Essodina PERE-KEWEZIMA, Université de Lomé (Togo), Professeur Christine LE QUELLEC, Université de Lausanne (Suisse), Professeur Komla ESSIZEWA, Université de Lomé (Togo), Professeur Martin Dossou GBENOUGA, Université de Lomé, (Togo), Professeur Alain SISSAO, Université de Ouagadougou (Burkina-Faso), Professeur Coulibaly ADAMA, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Professeur Salaka SANOU, Université de Ouagadougou (Burkina-Faso), Professeur Logbo BLEDE, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Professeur Daouda COULIBALY, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Professeur Kasimi DJIMAN, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Professeur Bi Irié Ernest TOUOUI, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Professeur Yao Jérôme KOUADIO, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) .  

 

Comité de lecture :

Dr Lèfara SILUE, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Dr Christian ADJASSOH, Université Alassane Ouattara de Bouaké (Côte d’Ivoire), Dr Moussa PARE, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Dr Xolali MOUMOUNI-AGBOKE, Université de Lomé (Togo), Dr Anicette Ghislaine QUENUM, Université d’Abomey-Calavi (Bénin), Dr Koffi Dodzi  NOUVLO, Université de Lomé (Togo), Dr Kpatimbi TYR, Université de Lomé (Togo), Dr Ayélé D’ALMEIDA Université de Lomé (Togo), Dr Aïssatou ABDOULAHI, Université de Maroa (Cameroun), Dr Pamèssou WALLA, Université de Lomé (Togo), Dr Didier AMELA, Université de Lomé (Togo), Dr Ouédraogo ADAMA, Université de Koudougou (Burkina Faso), Dr Ernest BASSANE, Université de Koudougou (Burkina Faso), Dr Nathalie Nyem BAKONDE NGO, Université de Yaoundé I (Cameroun), Dr AHO, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Dr Aïssata SOUMANA, Université Abdou Moumouni (Niger), Lakaza BOROZI, Université de Kara (Togo), Dr Piyabalo NABEDE Université de Lomé (Togo).

 

Comité de rédaction :

Professeur Koutchoukalo TCHASSIM, Dr Koffi Dodzi NOUVLO, Dr Kpatimbi TYR, Kossi DOUHADJI (doctorant).

Dates indicatives :

Réception des articles sur format Word : le 30 février 2020

Renvoi des articles instruits aux auteurs(es) : au plus tard le 30 Avril 2020

Correction des articles et envoi définitif : 30 mai 2020

Publication de l’ouvrage octobre 2020

Les propositions sont à soumettre à l’adresse fuafenligne@gmail.com

Nom et prénom de l’auteur, institution d’attache, pays ;

Titre de la proposition (Time new roman12, gras centré) ;

Axe dans lequel s’inscrit la proposition ;

Texte : (Time new roman12, interligne 1,5) ; les références sont à intégrées au texte. Exemple : (Aline Diabakté, 2006 : 9) ; les citations de moins de trois lignes sont intégrées au texte ; celles de 4 lignes et plus sont détachées du texte et mises en retrait.

En savoir plus sur : http:// www.fuafrique.com