Antonin Artaud, Les Nouvelles Révélations de l'Être suivi de Lettres et sorts
Préface d'Olivier Penot-Lacassagne
Paris, Edtitions Prairial, 2019, 108 p. (ISBN : 9791093699165). Prix : 9 €
Les Nouvelles Révélations de l’Être paraissent le 28 juillet 1937. Cette plaquette de trente-deux pages, sans nom d’auteur mais signée « Le Révélé », occupe une place particulière dans l’œuvre d’Antonin Artaud. (1896-1948). « Texte à tonalité prophétique fondé sur son interprétation des tarots et des horoscopes », indiquent prudemment les notices biographiques. Il est vrai que ses écrits antérieurs, éloquents sans être messianiques, passionnés sans être exaltés, n’annonçaient rien de tel : « JE PRÉVOIS UNE DESTRUCTION PAR LE FEU. C’est-à-dire une destruction infernale. Et 9 est le chiffre de la destruction infernale puisque c’est l’enfer qui représente le feu. »
Que s’est-il donc passé pour que l’auteur du Pèse-Nerfs et d’Héliogabale devienne soudain le mystagogue d’une mince brochure enflammée le jetant hors de l’entendement commun ? À quel mystère a-t-il été initié, qui fait de lui un oracle en même temps qu’un « Torturé » ?
Les éditions Prairial rééditent ce texte d'Artaud tel qu'il parut à la fin des années trente. Un choix de lettres contemporaires de sa parution accompagne ce texte (lettres à André Breton, Jean Paulhan, René Thomas, Anne Manson, Lise Deharme...).
Une préface d'Olivier Penot-Lacassagne, intitulée "Une extrême déchirure", introduit l'ensemble.