Erich Auerbach, Le Culte des passions. Essais sur le XVIIe siècle français, Macula, coll. "Argô", 1998, 192 p.
- Isbn 10: 2-86589-062-7
- Isbn 13: 9782865890620
- 18€
Présentation de l'éditeur:
Descartes ?« Il construit la sphère de la liberté humaine non pas en Dieu maiscontre Dieu. »Pascal ? « Il greffe sur l'augustinisme la doctrine de la raison d'Étatet parvient ainsi au paradoxe de la force pure et mauvaise à laquelleil faut docilement obéir. »
La tragédie classique ? « C'est l'expression la plus parfaite decette déchristianisation [...] ; elle crée un monde nouveau de la viesublime, indépendant de toute pensée chrétienne. »
Sécularisation, recherche d'une morale autonome, loin des préceptes de la religion : tel est le mouvement qu'Auerbach repère tout au long du XVIIe siècle, à la fois du côté des productions intellectuelles et du côté des comportements sociaux.
Il examine tour à tour le statut de l'« honnête homme » que Molière met en scène, la fureur des héroïnes raciniennes, et montre comment la langue des mystiques a engendré la rhétorique de l'amour-passion.
Il décrit les lieux de la vie artistique où se mêlent ets'affrontent, à Paris, les classes sociales ; il étudie les originesfamiliales des élitesintellectuelles, analyse les mutations du parterre au théâtre et leglissement progressif de la bourgeoisie productive vers les mirages etles colifichets de la « société », vers les conforts de la rente.