Web littéraire
Actualités

"Tous les critiques n'ont pas la haine", par P. Assouline (sur le colloque "Les Facultés de juger")

Publié le par Marc Escola

"« Je n’ai jamais participé à un colloque qui ait débouché sur quoi que ce soit ! ». On entre dans un colloque pendant une intervention, on entend une chose pareille et on n’a qu’une envie : fuir ! Sauf si l’orateur est le spécialiste du XVIIIème siècle Jean Goldzink, aussi brillant que provocateur ; on reste tout de même en se disant qu’il fait certainement allusion au libertinage et à la politique dans les Lettres persanes, et que l’on a tout à gagner à écouter l’auteur d’un Essai d’anatomo-pathologie de la critique littéraire… De toute façon, un colloque débouche au moins sur la publication de ses Actes (non, ce n’est pas toujours inutile) ; quelle que soit l’affluence, les travaux laissent une trace érudite. N’y manque que le grain de la voix, le tremblé de l’émotion, l’imprévu du happening. Ainsi ce colloque sur les facultés de juger, justement, qui se tenait jeudi et vendredi derniers à l’université Paris-Diderot (ici tout le programme des réjouissances). Il s’agissait d’examiner l’acte critique au prisme de la violence. Des universitaires y côtoyaient un psychanalyste, un écrivain et naturellement des critiques. Ils ont échangé des mots sans pour autant en venir aux mains. De quoi démentir la réputation de l’Université (un conservatoire de haines recuites) et celle des rubriques culturelles de nos gazettes (une arène de mesquineries et de rancoeurs)".

Lire la suite sur le blog de P. Assouline…