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And Philosophy Created Woman / And Woman Created Philosophy: Disciplinary Intersections around Gender Equality in Early Modernity

And Philosophy Created Woman / And Woman Created Philosophy: Disciplinary Intersections around Gender Equality in Early Modernity

Publié le par Marc Escola (Source : Eleonora Alfano)

Séminaire hybride International et Interdisciplinaire 

Et la philosophie créa la femme / Et la femme créa la philosophie : 

L'intersection des savoirs autour de l'égalité des sexes durant la première modernité 

McGill University - Università Ca' Foscari di Venezia

II Cycle (2025-2026) 

Inscription :

https://tinyurl.com/philofemme

17/09/2025 (10-12 Montréal/EDT; 16-18 Venezia/CET)

Marco SGARBI (Università Ca’ Foscari di Venezia), Judith Sargent Murray and the Rights of Women.

Halima OUANADA (Université de Tunis - El Manar), L’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert ou la création du féminin invariable au siècle des Lumières.

29/10/2025 (9-11 Tacoma/GMT-7; 12-14 Montréal/EDT; 17-19 Venezia/CET) 

Carme FONT PAZ (Universitat Autònoma de Barcelona), Obedience and Freedom of Conscience as Paths for Intellectual Inquiry in Early Modern Women’s Spiritual Writings.

Rebecca WILKIN (Pacific Lutheran University), Le "je" philosophique de Louise Dupin, et le genre de la philosophie/

26/11/2025 (11:30-13:30 Montréal/EDT; 17:30-19:30 Venezia/CET)

Margo ECHENBERG (McGill University), Negotiating Rumor and Fame: Sor Juana Inés de la Cruz's responses to her public image.

Margherita GIORDANO (Università di Torino - University of Copenhagen),
Can a woman be a philosopher? The relationship between women and philosophy in Sophie Mereau's works.

17/12/2025 (10-12 Montréal/EDT; 16-18 Venezia/CET)

Allauren FORBES (McMaster University), Marriage as microcosm.

Laurence VANOFLEN (Université Paris Nanterre), TDB

28/01/2026 (10-12 Montréal/EDT; 11-13 Buenos Aires/GMT-3; 16-18 Venezia/CET) 

Elena NÁJERA (Universidad de Alicante), L’accès des femmes à la scène philosophique à travers le cartésianisme.

Beatriz DELPECH (University of Buenos Aires), Two Women and a Revolution: The Narratives of Wollstonecraft and Elliott Between History and Experience.

25/02/2026 (10-12 Montréal/EDT; 16-18 Venezia/CET)

Helena TAYLOR (University of Exeter), Practising Philosophy in the Seventeenth-Century French Salon.

Sandrine ROUX (Université du Québec à Montréal), Endurer ou résister : les voies de l'émancipation féminine chez Gabrielle Suchon.

25/03/2026 (11-13 Montréal/EDT; 16-18 Venezia/CET) :  

Anouk PABIOU (Université Grenoble Alpes, laboratoire IPhiG), Les causes de la domination masculine dans le Traité de la Morale et de la Politique (1693) de Gabrielle Suchon : une généalogie des privations de liberté, de science et d'autorité.

Chloé SALUZZO (Université du Québec à Montréal), La retraite et le célibat volontaire chez Gabrielle Suchon.

15/04/2026 (8-10 Montréal/EDT; 9-11 Buenos Aires GMT-3; 14-16 Venezia GMT+2; 20-22 Beijing GMT+8)

Hwa Yeong WANG (Duke Kunshan University), Im Yunjidang and Gang Jeongildang.

Natalia STROK (CONICET - Universidad de Buenos Aires - Universidad Nacional de La Plata), “Women have souls to be saved”: Damaris Cudworth Masham’s thought concerning education and the place of women.

29/04/2026 (10-12 Montréal/EDT; 16-18 Venezia/CET)

Marianne CHARRIER-VOZEL (Université de Rennes), Femme et philosophie : des Conversations d'Émilie à la correspondance de Mme d'Épinay.

Huguette KRIEF (Aix Marseille Université), Le récit de la Chute, un obstacle à l’égalité féminine des droits (Jacquette Guillaume, Émilie du Châtelet/Marie-Anne Roumier-Robert). 

27/05/2026 (10-12 Montréal/EDT; 16-18 Venezia/CET)

Leila CHEVALLEY (Université Sorbonne Nouvelle Paris III), "Je dédaigne [...] ces romans libertins, malhonnêtes tissus d'erreurs séductrices [...], où la moindre c[atin] est une Laïs ou une Aspasie." La putain philosophe: un trope sous les Lumières.

Oberto MARRAMA (Università Ca’ Foscari di Venezia), Cavendish's anti-exceptionalism.

24/06/2026 (10-12 Montréal/EDT; 16-18 Venezia/CET)

Séverine GENIEYS-KIRK (University of Edinburgh), L’acte mémoriel dans les Journées amusantes (1722-1731) de Madeleine-Angélique de Gomez: au croisement de la philosophie morale et de la philosophie de l’histoire.

Cathy McCLIVE (Florida State University), Public health, gender and medical practice in eighteenth-century Lyon.

Argumentaire :

Ce séminaire s’articule en deux axes principaux : d’une part, la femme comme objet philosophique et, d’autre part, la femme comme sujet de la philosophie durant la première modernité (XVIe-XVIIIe siècles).

1/ Et la philosophie créa la femme. Le premier axe va se pencher sur les théories de l’égalité des sexes déployées, notamment, dans le cadre de la Querelle des femmes. Bien que les historiens s’accordent à faire remonter un tel débat sur la différence et l’identité des sexes au début du XVe siècle, certaines des questions portées sur les capacités intellectuelles, émotionnelles et physiques des femmes, sur leur droit à l’accès à l’éducation, à la politique et au bonheur, sont encore d’actualité. Ainsi, ce séminaire se propose de porter un regard rétrospectif sur les œuvres de ces femmes et de ces hommes issu.e.s de différents champs disciplinaires (tels que la philosophie, la littérature, la théologie, la physiologie et la médecine) qui s’engagèrent dans des discussions liées aux problématiques féministes. L’étude de ces textes permettra de dégager les théories sur l’égalité des sexes qui parviennent encore de nos jours à suggérer des idées en mesure de répondre aux défis du présent et aux enjeux de l’avenir.

2/ Et la femme créa la philosophie. Le second axe entend contribuer à l’actuelle revalorisation du corpus des femmes philosophes de la première modernité. Il va être question de mettre en lumière ces femmes auteures qui cherchèrent à se positionner au sein des communautés intellectuelles de leur temps, desquelles elles étaient exclues, ainsi que sur les approches pluridisciplinaires qu’elles mirent en œuvre afin d’y parvenir. En effet, dans la mesure où les institutions éducatives et académiques étaient réservées aux hommes, ces intellectuelles durent chercher d’autres moyens d’apprentissage. Certaines d’entre elles produisirent ainsi des œuvres à la fois éclectiques et originales par rapport au canon dominant. Or, dans la mesure où elles condensèrent certains débats et certaines questions sur les savoirs qui étaient en train de s’inventer à leur époque, ces femmes sont susceptibles de nous offrir un regard nouveau, parfois même critique, sur le canon philosophique, scientifique, voire théologique de la première modernité. En ce sens, l’étude du corpus des femmes revêt une valeur fondamentale au sein de l’histoire des idées, de la philosophie et des savoirs : car si, d’une part, un tel corpus sort des sentiers battus de la littérature académique, d’autre part, il éclaire sous une autre perspective, à la fois, la production des auteurs établis et l’histoire de ces disciplines.

Argument :

This seminar will focus on two main themes: on the one hand, women as philosophical objects and, on the other, women as subjects of philosophy during early modernity (16th-18th centuries). 

1/ And philosophy created woman. The first axis focuses on the theories of the equality of the sexes, particularly in the context of the querelle des femmes. Although historians agree that such a debate about the difference and identity of the sexes dates back to the early 15th century, some of the questions raised about women's intellectual, emotional and physical capacities, and their right to access education, politics and happiness, are still relevant today. This seminar will take a retrospective look at the works of men and women from various disciplines (such as philosophy, literature, theology, physiology and medicine) who engaged in discussions related to feminist concerns. A study of these texts will help explore the theories of the equality of the sexes, which are still able today to respond to the challenges of the present and the issues of the future.

2/ And woman created philosophy. The second axis aims to contribute to the current reappraisal and retrieval of the corpus of early modern women philosophers. It will focus on women authors who sought to position themselves within the intellectual communities of their time, from which they were excluded, and on the multidisciplinary approaches they implemented to achieve this. Since traditional educational and academic institutions were reserved for men, these women had to seek other means of learning. Some of them thus produced works that were both eclectic and original in relation to the dominant canon. By condensing in their writings certain debates and questions about new forms of knowledge that were emerging at the time, they foster innovative insights about the philosophical, scientific, and even theological canon of early modernity. Hence, the study of the works by women intellectuals is of fundamental value to the history of ideas and knowledge, as well as to the history of philosophy; on the one hand, it opens up new avenues rarely explored in the scholarly literature (despite the progress of the feminist historiographical revision of the philosophical and scientific canon in recent decades), and, on the other, it sheds light on both the production of established authors and the history of these disciplines from a different perspective.