Génie précoce du théâtre new-yorkais et vedette de la radio, Orson Welles s’impose très jeune comme un créateur hors norme, à la fois acteur, metteur en scène, producteur, adaptateur, directeur de troupe, spécialiste et vulgarisateur de Shakespeare.
Après des débuts tonitruants et devenus légendaires avec Citizen Kane (1941), chef-d’œuvre visionnaire et film-manifeste d’un cinéma profondément personnel et novateur, il est rapidement marginalisé par Hollywood, trop libre, trop audacieux. Commence alors une carrière de cinéaste décousue et mouvementée, marquée par des oeuvres abîmées par leurs commanditaires mais aussi de nouveaux chefs-d’œuvre tels que La Soif du mal (1958) ou Falstaff (1966). À la fois homme de spectacle, star mondiale après Le Troisième Homme (1949) et intellectuel en cinéma, il est l’homme de tous les paradoxes.
Welles incarne à lui seul la figure de l’Auteur de films, roi Lear dépossédé de son royaume, mais souverain incontesté des cinéphiles. Vénéré par la Nouvelle Vague française comme par le Nouvel Hollywood, il continue de fasciner par la richesse visionnaire de son œuvre et la puissance intacte de son écriture cinématographique. Sa légende se nourrit aujourd’hui de sa vie romanesque comme d’une filmographie en perpétuel mouvement, au gré de titres redécouverts ou reconstruits, qui ne cessent d’enrichir notre regard sur l’un des plus grands artistes du XXe siècle.
Cet ouvrage collectif, une première depuis quarante ans, rassemble textes d’époque (Borges, Sartre, Aragon, Deguy, entretiens deWelles), essais des meilleurs exégètes, et intermèdes inédits offrant un regard original sur un corpus foisonnant et labyrinthique. Richement illustré, ce catalogue accompagne l’exposition de la Cinémathèque française, sous la direction de son directeur et commissaire général, Frédéric Bonnaud.
Sommaire
I. LA JEUNESSE
II. NEW YORK
III. CITIZEN KANE
IV. ENTRE HOLLYWOOD ET L’EUROPE V. SHAKESPEARE ET MOI
VI. GRANDEUR ET DECADENCE
VII. WELLES FOREVER
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"Orson Welles, artiste total ou illusionniste de génie ?", par David Azoulay.
Des centaines de pages superbement imprimées. Des textes, nombreux, dont ceux élogieux de Costa-Gavras, président de la Cinémathèque française, ou de Frédéric Bonnaud, commissaire général de la colossale exposition My name is Orson Welles. Des articles, des entretiens, des dessins de Welles lui-même. Des affiches, des photos… C’est le catalogue de l’exposition consacrée à cet inventeur de génie et précurseur de formes artistiques que les cinéastes des générations suivantes, et la Nouvelle Vague en particulier, se sont appropriées. Un panoramique à 360 degrés sur la vie et l’œuvre d’Orson Welles.