
Christophe rencontre William dans ses jeunes années. Celui-ci n'est encore qu'un étudiant sage et ambitieux, habillé de tweed – déjà magnétique, pourtant. Entre eux se noue une relation de dix-huit mois. Au fil des week-ends, du sexe et des lectures qu'ils partagent, les deux garçons développent des rapports de fascination, voire de domination et parfois de culpabilité. Christophe subit l'influence de son pygmalion, avant de s'en émanciper. Après leur séparation, il assiste de loin à la métamorphose radicale de William en Guillaume Dustan – le " poète maudit " aux romans crus et sulfureux.
Dans un récit intimiste en forme d'hommage, porté par une écriture forte et sincère, Beaux confie sa part de vérité sur un premier amour fondateur. Il ranime aussi avec intensité un Paris vibrant, où les homos étaient bercés par les nuits techno mais décimés par la maladie.
Ce Tombeau pour Dustan est un cantique amoureux remarquable, dont la tendresse émeut.
Lire quelques pages de l'ouvrage…
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"Un geste d'amour pur. Ici est la grande réussite d' Un tombeau pour Dustan, que Christophe Beaux publie vingt ans après la mort de l'écrivain. (...) Un retour dans le temps, précis et sensible, entre underground et grande histoire. Christophe Beaux se souvient de [Guillaume Dustan] comme d'une addiction, une relation sous emprise, qui dure post mortem. Ce stoïque verse des larmes,et sa fragilité offre à Dustan un tombeau plus chaleureux qu'un mausolée." — Le Monde des livres