
La revue Les Mains Invisibles naît de la nécessité de redonner aux créatrices de la période moderne (qu’elles soient écrivaines, traductrices, éditrices, philosophes, artistes, architectes, scientifiques, compositrices, musiciennes, comédiennes…) la visibilité qu’elles avaient à leur époque, et ont perdu au fil des siècles en raison d’un processus, aujourd’hui bien connu, d’invisibilisation historiographique. La mise en valeur de ces femmes et de leur œuvre, que l’on « redécouvre » depuis quelques décennies, permettra de rétablir une vision plus juste de la réalité du passé du point de vue historique, social, culturel, littéraire et artistique, tordant ainsi le cou au lieu commun trop répandu d’un monde sans femmes ou, du moins, sans femmes sur le devant de la scène, cantonnées à un rôle mineur d’assistantes et de reproductrices. La revue a ainsi pour objectif de donner de la visibilité à ce champ de la recherche, et est envisagée comme un véritable espace de recherche et d’innovation.
Ce premier numéro présente des contributions sur Christine Ebner, Tullia d'Aragona, Louise Labé, Louise Bourgeois, Fede Galizia, Anne-Marie du Bocage et les inventrices anglaises du XVIIIe siècle. Les articles parcourent les œuvres mais aussi la réception sur le long terme de la production de ces créatrices.