
Après avoir gagné la Guerre Froide et – selon une hypothèse célèbre, avancée par la pensée post-moderniste – avoir mis fin à l’Histoire, sûr désormais que rien de vraiment grave ne pourrait lui arriver, l’Occident du capitalisme tardif s’est retrouvé à vivre un traumatisme après l’autre. Par ailleurs, nombre de ces traumatismes n’ont pas été aseptiquement contemplés depuis le canapé de chez soi, sur un quelconque écran télévisé ou multi-média, mais ils ont été vus de près, trop de près même… L’effondrement des Tours du World Trade Center, les vagues successives du terrorisme fondamentaliste, la disparition du travail et l’avènement de la civilisation du précariat et de la précarité, la pandémie du covid-19, et juste au moment où le virus sembler lâcher prise, la guerre en Ukraine et l’épouvantail de l’apocalypse nucléaire… Contre tous les cauchemars de l’hyper-contemporanéité, de nos jours, on a recours à Dante : la Divine Comédie est le livre de chevet qui nous guérit de l’angoisse, la panacée qui soulage tous nos traumatismes.
Dans les neuf études qui composent Covid Dante. La Commedia, il contagio, la guerra e altri traumi ipercontemporanei, les autrices et les auteurs enquêtent sur cette dimension thérapeutique souvent attribuée au chef-d’œuvre de Dante. Ils ouvrent ainsi un nouveau chantier de recherche, au sein d’un domaine qu’on explore de plus en plus, celui du « Dante pop » – autrement dit, de l’actualité extraordinaire et multiforme que le père de la littérature italienne a atteinte à l’époque contemporaine et hyper-contemporaine.
Ce livre vient clore et parfaire la trilogie pop-dantesque de Stefano Lazzarin, inaugurée par Dante pop. La Divina Commedia nella letteratura e nella cultura popolare contemporanea (2018) – le premier volume à explorer de façon systématique les différentes facettes de la réception contemporaine et hyper-contemporaine du Sommo Poeta – et poursuivie par Dante trash. Sulla desacralizzazione della Commedia nella cultura contemporanea (2021) – le premier livre sur les réécritures trash de la Divine Comédie.
Table des matières/Indice :
Stefano Lazzarin – Un viatico per l’ipercontemporaneità [p. 7]
Alessandro Benucci – La Divina Pandemia. Usi (e riusi) danteschi al tempo del covid-19 [p. 17]
Daniela Bombara – La pandemia che non risparmia i lutti : quando la letteratura circoscrive e interpreta il caos del reale [p. 47]
Francesco Bonelli – Curarsi con Dante o la Commedia come terapia [p. 67]
Fabio Camilletti – La Commedia infernale di Bob Dylan [p. 81]
Filippo Fonio – Lettori e arcilettori della Commedia : il serial killer, figura contemporanea dell’esegeta dantesco [p. 97]
Mattia Petricola – Dante può salvarci la vita ? Leggere la Commedia nelle culture della terapia e del self-help [p. 115]
Alberto Sebastiani – Il Dante quotidiano ai tempi del confinamento. Citazioni e allusioni dantesche nella cronaca della pandemia [p. 133]
Beatrice Sica –Dante e le misure anti-covid : il Sommo Poeta tra maschere e vaccini [p. 153]
Notizia sugli autori [p. 171]
Indice dei nomi di persona [p. 175].