
« Il n’y a rien que le temps ne perfectionne tous les jours », affirme Charles Perrault (1628-1703) dans la préface du deuxième tome du Parallèle des Anciens et des Modernes. Sa contribution fondamentale à l’imaginaire de l’absolutisme passe par une attention soutenue à la temporalité, étudiée ici, dans toutes ses implications et ses paradoxes. Témoin d’une crise du temps que la célèbre Querelle des Anciens et des Modernes cristallise de façon aussi tardive qu’éclatante, l’œuvre du polygraphe participe des efforts de Louis XIV pour régner sur les imaginations et les attacher au présent dont il modèle la valeur. S’y manifeste une foi singulière dans les pouvoirs représentatifs de l’écriture dont cet ouvrage tente de traduire l’ambition.
Table des matières
Table des matières
Introduction
Chapitre premier. Écrire le Temps : figurer, mesurer, représenter
Le temps naturel
L’esprit dans le temps
Vers la culture
Chapitre II. Écrire l’époque : comparer, raconter, conserver
Éprouver le présent
La postérité et l’éternité
« Notre siècle », un présentisme
Conclusion
Bibliographie
Index des noms