
Cet essai se veut un hommage à Joseph Ponthus, décédé à l’âge de 43 ans, deux ans après la parution d’À la ligne (2019), son roman unique. L’auteur y raconte ses deux années d’intérimaire dans des usines de poissons et des abattoirs bretons, dans une écriture subversive. Multiprimé, grand succès éditorial, cet ovni littéraire ne cesse de susciter l’intérêt des artistes, musiciens, graphistes, adaptateurs et traducteurs.
Cet ouvrage vient prolonger cet effort d’immortalisation de la voix de Ponthus, en emmenant le lecteur dans une promenade agréable dans les méandres d’un monument littéraire qui se découvre in vivo, à travers le flux des sensations, des mots et des pensées, dans des registres aussi variés que l’humour, l’épopée, la poésie intime ou l’indignation.
La démarche, descriptive, analytique et comparative, n’en est pas moins rigoureuse et documentée. Elle entend souligner la singularité poétique de ce texte ainsi que l’originalité de sa portée politique.
Sommaire
Introduction
Première partie : Poétique du travail intérimaire à la chaîne
Chapitre 1 : Repères historiques et critiques
1- Renaissance de la littérature du travail
2- Cartographie des écritures contemporaines du travail
Chapitre 2 : Le statut singulier d’À la ligne de Joseph Ponthus
1- Le péril de l’approche biographique
2- Roman d’usine ou roman d’entreprise ?
3- Le travail en intérim
Chapitre 3 : Écrire le travail
1- À la ligne : un roman entreprenant ?
2- Écrire la chaîne
3- Écrire l’intérim
Deuxième partie : Politique du travail intérimaire à la chaîne
Chapitre 1 : La portée politique d’À la ligne
Chapitre 2 : Poétique et politique
1- Poétique est politique
2- La distanciation épique
3- Écrire au présent : un choix politique
Chapitre 3 : Travail producteur et travail créateur
1- À la ligne : une autofiction ?
2- La fonction compensatrice de l’autofiction
3- Travail créateur et travail producteur : un rapport dialectique
4- L’attrait de l’incertain
Conclusion
Bibliographie