
Au début des années 1920 Edward Weston est déjà un photographe célèbre, connu pour ses portraits et ses nus. Il est marié, et père de quatre enfants. Lorsqu’il rencontre Tina Modotti, actrice italienne venue tenter sa chance à Hollywood, c’est l’amour fou, et c’est un deal : elle s’occupera de ses affaires, de son secrétariat, et il lui apprendra la photo – avec le résultat magnifique qu’on sait. Pour vivre pleinement leur vie, elle le convainc de quitter Los Angeles pour aller plonger dans l’effervescence politique et culturelle du Mexique des années 20, où ils fréquentent Diego Riveira, Frida Kahlo, José Clemente Orozco et bien d’autres. Leur relation est libre. Ils se lasseront d’être amants, mais resteront amis. Le Journal mexicain (1923-1926) qui paraît dans la collection "Fictions & cie" (Seuil) est un tourbillon plein de vies, de destins, d’interrogations, de notations. La fresque d’une époque, l’enregistrement d’une passion, le questionnement sans fin d’un artiste qui s’ouvre à la société, aux pauvres, dans un paysage de contrastes.