
Appel à contributions pour le numéro 56 de la revue Autour de Jules Vallès
Jules Vallès et le pamphlet du second XIXe siècle
« Je ne sais pas glisser les serpents sous les fleurs... je ferai de la polémique plutôt en corsaire qu’en contrebandier[1]. »
La définition du pamphlet, objet par nature insaisissable et protéiforme, a longtemps posé question pour la critique comme pour l’histoire littéraire, en raison notamment de la porosité des formes de l’écriture polémique[2]. Si le mot apparaît au XVIIe siècle, ses premières définitions renvoient à sa seule forme – celle d’un écrit bref, non relié. À la fin du XIXe siècle, le pamphlet se définit au moyen de trois critères : sa forme, brève ; son objectif, polémique ; et son ton, tout en véhémence[3]. S’y ajoute le fait que, désormais, le pamphlet se trouve incarné dans une figure d’auteur : il est en effet devenu grâce à Paul-Louis Courier un genre littéraire à part entière, avec sa rhétorique, ses images et ses protagonistes, dont le « je » pamphlétaire, qui fait de celui qui l’énonce un avatar moderne du vir bonus dicendi peritus antique. S’invente donc en même temps que le pamphlet la figure de son auteur, mais aussi un imaginaire qui fait de cette forme un condensé de vérité à l’ironie ravageuse : « Dans tout ce qui s’imprime il y a du poison plus ou moins délayé selon l’étendue de l’ouvrage, plus ou moins malfaisant, mortel. De l’acétate de morphine, un grain dans une cuve se perd, n’est point senti, dans une tasse fait vomir, en une cuillerée tue, et voilà le pamphlet[4]. »
Le pamphlet forme à ce titre dans la France postrévolutionnaire, période troublée s’il en est, un lieu privilégié de la critique du régime restauré, soupçonné par les libéraux, les bonapartistes et les républicains de n’offrir qu’un libéralisme de façade cachant une tentation, bien réelle celle-ci, de renouer avec l’Ancien Régime. Si la Restauration voit se multiplier les procès de presse intentés aux publicistes, chansonniers et pamphlétaires tenants de cette opposition, la tendance se renforce sous la monarchie de Juillet. La loi sur la presse du 9 septembre 1835, qui assimile « tout dessin, toute lithographie, toute gravure injurieuse pour le roi, les chambres ou le gouvernement » à un attentat contre la sûreté de l’État, inaugure une période répressive en matière de presse. La parole contestataire, qu’elle soit républicaine, bonapartiste, socialiste ou communiste, trouve néanmoins des moyens détournés de se faire entendre – fût-ce dans des opuscules clandestins et/ou anonymes, dont les pamphlets, dans les chansons politiques qui continuent de circuler au nez et à la barbe de la police, ou dans les toasts séditieux prononcés lors des banquets républicains qui se font plus nombreux et plus radicaux jusqu’à ce qu’éclate la révolution de février 1848.
Cette histoire dit bien toute la faculté des discours de contestation à évoluer en fonction du contexte médiatique et sociopolitique et des crises politiques qui l’accompagnent, à rebours donc de la transhistoricité que l’on suppose souvent au discours polémique, et particulièrement au pamphlet – dans ses modalités, ses supports ou ses enjeux[5]. Cela se marque nettement dans la production pamphlétaire de la seconde moitié du XIXe siècle, et surtout de la Troisième République[6]. Les conditions sont en effet réunies, sur le plan politique (le régime républicain ; la loi sur la presse de 1881) et médiatique (l’âge d’or de la presse du fait de cette loi) pour lui offrir une liberté d’expression, une force de frappe et un succès inédits. Il faut également ajouter à ce paradigme favorable la massification du lectorat, fruit des progrès de l’alphabétisation et de la scolarisation tout au long du siècle. C’est d’ailleurs à ce lectorat qui inclut les classes populaires que s’adresse désormais en priorité le pamphlet ; il recourt pour ce faire aux procédés du roman et du feuilleton populaires, ne recule pas devant l’insulte, l’invective, la rumeur ou la caricature. Une rhétorique de l’outrance y joue à plein, où, parfois, l’injure et la calomnie le disputent à l’obscénité. Parmi ceux qui s’illustrent dans ce genre qui s’inscrit dorénavant à la croisée de la littérature et du journalisme, les noms d’Henri Rochefort, de Jules Vallès, de Léon Bloy, d’Octave Mirbeau, de Léo Taxil ou de Laurent Tailhade s’imposent particulièrement.
C’est à ce pamphlet du second XIXe siècle que s’intéressera ce nouveau numéro de la revue Autour de Vallès, consacré au rapport entretenu par Vallès au pamphlet, fût-ce en tant que journaliste, critique, écrivain, ou pamphlétaire. Publié anonymement (« par un homme de lettres devenu homme de Bourse »), L’Argent (1857), son premier ouvrage, est accueilli sinon comme un pamphlet, du moins comme un ouvrage atypique au registre pamphlétaire patent. De son propre aveu, Vallès y « attache un pétard à la queue du chapitre », parsème « d’adjectifs écarlates » l’ouvrage, y « fourre des accents d’insurgé[7] ». Le succès de l’opus, pour partie de scandale, lance non moins celui qui se présentera désormais comme « l’auteur de L’Argent », s’imposant dans le champ littéraire et journalistique par un ouvrage qui en fait justement la satire[8].
Paradoxe inaugural que celui-là, qui prélude à une carrière publique menée à la croisée des champs littéraire, journalistique et politique – choix qui, comme l’a relevé Silvia Disegni, éclaire la constance de la posture polémique de Vallès et la porosité, dans sa production, entre pratique journalistique, écriture littéraire et verbe politique[9]. Le paradoxe inaugural qu’incarne L’Argent réside également dans le rôle prépondérant qu’y joue la satire, voire le pamphlet ; cela aussi caractérisera la production journalistique, littéraire et politique de l’écrivain, qui dès 1863 clarifie sa position et se fait plus virulent[10].
Or, si le rôle du rire et de la satire chez Vallès a déjà fait l’objet de plusieurs travaux[11], ceux-ci ne paraissent pas s’être attardés sur sa dimension polémique, à la critique parfois acerbe qui se fait jour derrière la satire. Car il s’agit bien, chez Vallès comme chez Vingtras, qui avait après tout acquis dans Le Bachelier une certaine renommée en tant que « poète satirique[12] », de « rire au nez de cette société que je ne puis attaquer de vive force[13] ». Le geste satirique apparaît ainsi, dans la trilogie et au-delà dans l’ensemble de la production de l’écrivain, comme un substitut rhétorique à la violence insurrectionnelle ; il peut être aussi, au moins symboliquement, ce qui y prélude, comme le laisse entendre le même Vingtras : « J’ai engagé la lutte, le rire aux dents[14] ».
Satire et lutte, rire (fût-il jaune) et critique vont ainsi de pair dans l’œuvre de Vallès qui, dans ses articles et chroniques, avance, selon la formule du Charivari, « [l]e rire aux dents comme un sabre[15] ». Le combat sera donc mené avec les armes de la rhétorique, au gré des traits vengeurs d’une plume de plus en plus acérée à mesure qu’avance le siècle. Cette lutte à la fois idéologique, politique et esthétique, le pamphlet en forme le lieu privilégié, que Vallès le mobilise pour lui-même ou comme registre au sein d’un genre littéraire autre – à l’image du « pamphlet social[16] » que constitue à bien des égards la trilogie vallésienne, ou de ces articles qui voient l’écrivain faire du « pamphlet en dessous, de la satire par ricochet[17] ».
Aussi est-ce à saisir la réalité, les modalités et les enjeux (idéologiques, politiques, moraux, esthétiques) du geste polémique et plus spécifiquement pamphlétaire de Vallès – entre « pamphlet en dessous » et pamphlet assumé de celui qui pratique la polémique « plutôt en corsaire qu’en contrebandier[18] » –, mais aussi à cerner le rapport qu’il entretient au pamphlet de la seconde moitié du siècle et à sa façon de situer par rapport à cette production son propre geste pamphlétaire, que sera consacré ce nouveau numéro de la revue Autour de Vallès.
1. Axes de réflexion
On proposera ici quelques pistes pour la réflexion, nullement exhaustives :
- Le pamphlet du second XIXe siècle : on pourra ici se livrer à des études (monographiques ou non) de la production pamphlétaire de la seconde moitié du siècle ; à une réflexion sur les supports (périodique, opuscule, etc.) et les genres littéraires (le roman, l’article, la chronique) que le pamphlet investit alors ;
- Le pamphlet selon Vallès : on explorera ici la parole pamphlétaire de Vallès telle qu’elle se donne à lire dans son œuvre journalistique (La Presse, La Liberté, La Revue européenne), ses chroniques (rassemblées dans Les Réfractaires, 1865 ; La Rue, 1866), ses pamphlets ou son œuvre fictionnelle : quelles en sont les modalités, les thèmes, les motifs, les valeurs, les enjeux ?
- (Auto)portrait de l’auteur en pamphlétaire : on envisagera la façon dont Vallès caractérise son propre geste polémique, de façon à dégager l’ethos, la posture qu’il construit entre les lignes ;
- Vallès et le pamphlet de son siècle : on examinera le discours critique de Vallès par rapport aux pamphlets publiés tout au long du siècle ; on tentera de déterminer dans quelle mesure s’y lit un discours en creux sur son propre verbe polémique.
2. Bibliographie indicative
Écrire pour convaincre. Libelles et brochures (XVIe-XXe siècles), J.-Y. Mollier, M. Carrez (dir.), Cahiers d’histoire, n° 90-91, 2003.
La Civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle, D. Kalifa, P. Régnier, M.-È. Thérenty et A. Vaillant (dir.), Paris, Nouveau Monde, 2011.
Polémique et rhétorique de l’Antiquité à nos jours, L. Albert et L. Nicolas (dir.), Bruxelles, De Boeck, 2010.
Les Rhétoriques de la conspiration, E. Danblon, L. Nicolas (dir.), Paris, CNRS Éditions, 2010.
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Angenot, Marc, La Parole pamphlétaire. Typologie des discours modernes, Paris, Payot, 1982.
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Disegni, Silvia, « Vallès, écrivain de frontière », in Sociologie de la littérature : la question de l’illégitime, S. Triaire, J.-P. Bertrand et B. Denis (dir.), Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2002.
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Saintes, Laetitia, Paroles pamphlétaires (1814-1848), Paris Champion, coll. « Romantisme et modernités », 2022.
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Vallès, Jules, Œuvres, Paris, Gallimard, R. Bellet (éd.), t. I, 1975 et t. II, 1990.
Van Zuylen, Marina, « Pour une esthétique du comique : L’Enfant de Jules Vallès », in Études françaises, 32(3), 1996, p. 143-161.
3. Modalités pour l’envoi des propositions
Les propositions de contributions sont à envoyer sous la forme d’un résumé de 500 mots environ (accompagné d’une biobibliographie) à Laetitia Saintes (laetitiasaintes@outlook.com) d’ici au 31 mars 2025 ; les textes retenus (30 000 à 40 000 caractères) seront attendus pour le 30 avril 2026, pour une publication à l’automne 2026 dans la revue Autour de Vallès (n° 56).
[1] Jules Vallès, « Causerie, Mon cher rédacteur en chef », L’Époque, 25 juillet 1865, repris dans La Rue, in Œuvres, R. Bellet (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de La Pléiade », t. I, 1975, p. 772.
[2] Voir à ce sujet Laetitia Saintes, Paroles pamphlétaires dans le premier XIXe siècle (1814-1848), Paris, Honoré Champion, coll. « Romantisme et modernités », 2022.
[3] Cédric Passard, « Rhétoriques du pamphlet politique chez Henri Rochefort et Édouard Drumont », in Polémique et rhétorique de l’Antiquité à nos jours, Luce Albert et Loïc Nicolas (dir.), Bruxelles, De Boeck, 2010, p. 323-337, ici p. 323.
[4] Paul-Louis Courier, Pamphlet des pamphlets, in Œuvres complètes, Maurice Allem (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de La Pléiade », 1941, p. 213.
[5] Christian Jouhaud, « Les libelles en France au XVIIe siècle : action et publication », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 90-91, 2003, p. 33-45, ici p. 45.
[6] On verra à ce sujet Cédric Passard, L’Âge d’or du pamphlet. 1868-1898, Paris, CNRS Éditions, 2015.
[7] Jules Vallès, Le Candidat des pauvres, cité dans Œuvres, Paris, Gallimard, R. Bellet (éd.), t. II, 1990, p. 1162.
[8] Voir à ce propos Corinne Saminadayar-Perrin, « S’inventer écrivain ? (1857-1863) », in Jules Vallès, Paris, Gallimard, coll. « Folio Biographies », 2021, p. 172-204.
[9] Silvia Disegni, « Vallès, écrivain de frontière », in Sociologie de la littérature : la question de l’illégitime, Sylvie Triaire, Jean-Pierre Bertrand, et Benoît Denis (dir.), Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2002.
[10] Céline Léger, « La fabrique journalistique de Vallès sous le Second Empire », in Jules Vallès, la fabrique médiatique de l’événement (1857-1870), Saint-Étienne, Presses universitaires de Saint-Étienne, 2021.
[11] Revue de Lectures et d’Études Vallésiennes, « Vallès ridens », Walter Redfern (dir.), n° 20, juin 1995 ; Marina Van Zuylen, « Pour une esthétique du comique : L’Enfant de Jules Vallès », Études françaises, 32(3), 1996, p. 143-161 ; Denis Labouret, « Le double je de l’humour (à propos de Vallès et de l’écriture de soi) », Atelier de théorie littéraire de Fabula, 2007.
[12] J. Vallès, Le Bachelier, Paris, G. Charpentier et Cie, 1885, p. 325.
[13] J. Vallès, L’Insurgé, Paris, G. Charpentier et Cie, 1886, p. 72.
[14] J. Vallès, L’Insurgé, op. cit., p. 81.
[15] Selon la formule d’Arthur Arnould dans Le Charivari, 13 février 1867.
[16] Jean-Pierre Bertrand, Alain Vaillant et Philippe Régnier, « Portraits », in Histoire de la littérature française du XIXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007.
[17] Ibid.
[18] J. Vallès, « Causerie, Mon cher rédacteur en chef », L’Époque, 25 juillet 1865, repris dans le recueil La Rue, in Œuvres, op. cit., t. I, p. 772.