Le « Questionnaire de Bolaño » : Eduardo Berti, par Emmanuel Bouju (en ligne le 15 octobre 2024)
Régulièrement, En attendant Nadeau interroge un écrivain par le biais du « Questionnaire de Bolaño », créé par Emmanuel Bouju, à partir du dernier entretien du grand écrivain chilien donné à Playboy. Aujourd’hui, c’est l’écrivain argentin Eduardo Berti qui s’y colle.
Quel est le premier mot qui vous vient à l’esprit ?
Le mot « mot ».
Quelle est la différence entre ce mot et le mot « écrivain » ?
C’est que l’écrivain n’existe pas sans les mots, même s’il rêve de les trahir, de les réinventer ou de les détourner, tandis que les mots se débrouillent assez bien sans l’écrivain.
Qu’est-ce que la littérature française ?
Une sorte de pléonasme. Presque comme le sumo japonais ou le tango argentin.
Marcel Proust, Claude Simon ou Annie Ernaux ?
Marcel Proust et tous ceux qui n’ont pas gagné le Nobel : Nabokov, Borges, Woolf, Joyce, Duras, Calvino, Tsvetaïeva, Tanizaki, Cortázar, Perec, Dinesen, Gombrowicz, Katherine Mansfield… La liste donne envie de ne jamais être nobélisé.
Emily Dickinson, Kafka ou Kae Tempest ?
Kafka, sans doute. Mais on peut le lire en écoutant Kae Tempest.
Bruce Springsteen, Rihanna ou Godspeed You! Black Emperor ?
Steely Dan, Adi Oasis et Kendrick Lamar. Cela dit, j’aime bien Godspeed You! Black Emperor.
Quel est le meilleur roman de Victor Hugo ?
Ses tables tournantes. […]
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(Illustr. : Nº8, 7.61, de John Hoyland (1961) © CC BY 2.0/Pedro Ribeiro Simões/Flickr)