Que peuvent avoir en commun Arsène d’Arsonval, Émilien Rébeyrol et Bruno Wolf, qui vivent respectivement dans le Paris de la IIIᵉ République, le Toulouse des années 1950 et la région lyonnaise après la guerre d’Algérie ? Tous trois sont professeurs, et chacun se trouvera invité à résoudre une énigme qui pourrait bien réveiller les fantômes de l’histoire. En rompant avec l’apparente tranquillité du quotidien pour s’improviser détectives, ils découvriront que le bouillonnement de la pensée mène parfois à des rencontres inattendues… Michel Zink nous embarque avec ces Trois professeurs à la dérive (Folio), un étonnant triptyque dont Fabula vous propose de découvrir quelques pages…
Paraît dans le même temps sous la signature du même Académicien (et professeur) Le Moyen Âge et ses chansons. Un passé en trompe-l'oeil (Les Belles Lettres, 2024), qui rappelle que "les chansons dites populaires ne sont ni aussi anciennes ni aussi naïves qu’elles le paraissent. On le sait, mais on ne peut s’empêcher de leur chercher des ancêtres, chez qui ces caractères seraient authentiques. On remonte ainsi jusqu’au Moyen Âge et on constate que les chansons médiévales entretiennent la même illusion, aimant à se faire passer pour anciennes ou populaires, même quand elles ne le sont pas". Pourquoi sommes-nous sensibles à la séduction d’une poésie qui se donne pour enracinée dans les profondeurs du passé et dans l’enfance des individus et des peuples ? Pourquoi la poésie de toutes les époques, même les plus reculées, équilibre-t-elle ses productions nouvelles et savantes par d’autres marquées artificiellement des signes de l’ancienneté et de la simplicité ? En quoi ce trait appartient-il à la nature même de la littérature ? L'ouvrage comprend la leçon de clôture de Michel Zink au Collège de France et le cours dont elle était la conclusion. Fabula vous propose de lire un extrait de l'ouvrage… ou de regarder sa présentation audio…