Aspects pluriels de l’écriture de soi dans l’adab prémoderne (IIIe/IXe-XIIe/XVIIIe siècles)
Argumentaire du dossier thématique des Annales Islamologiques (AnIsl), n° 61, 2027
Bien que l’Occident moderne revendique l’invention de la « véritable » autobiographie comme un produit spécifique de sa culture dont il a aussi fixé les canons, des formes diverses d’écriture de soi qui ne répondent pas – ou pas complètement – à ces normes ont fleuri dans des civilisations non occidentales. Celle de l’aire arabo-musulmane prémoderne ne fait pas exception.
Les articles figurant dans ce volume concerneront des textes d’adab au sens large de ce terme (incluant aussi bien les textes historiographiques que littéraires), qui comportent une composante autobiographique et/ou qui relèvent de l’ego-document et qui ont été produits en langue arabe dans l’aire culturelle arabo-musulmane entre le IIIe/IXe et le XIIe/XVIIIe siècles, quelle que soit leur nature générique (chroniques historiques, textes religieux et spirituels, récits de voyage, mémoires, journaux intimes, correspondance épistolaire, autobiographie médicale[1], etc.). Seront retenus notamment des articles portant sur une œuvre ou un auteur précis, comparant plusieurs œuvres, ou bien étudiant la dimension autobiographique ou ego-documentaire contenue dans un corpus relevant d’un genre littéraire précis (par exemple les récits de voyage, la biographie savante, les chroniques historiques, etc.). Les approches sous l’angle du genre sont également les bienvenues.
Les propositions doivent être envoyées à monica.balda-tillier@univ-grenoble-alpes.fr et à vanessa.vanrenterghem@inalco.fr avant le 31 octobre 2024. Les auteurs/autrices recevront une réponse à leurs propositions au plus tard le 30 novembre 2024 et devront remettre une première version de leurs articles au plus tard le 30 juin 2025.
Format des propositions : résumé de la contribution envisagée d’une demi-page environ, explicitant le corpus traité et mentionnant les coordonnées du potentiel contributeur ainsi que ses rattachements institutionnels. Les propositions peuvent être soumises en français, anglais ou arabe.