Faire couple en littérature, de 1880 à nos jours. Sociohistoire, pratiques et représentations d’une institution littéraire
Appel à communications pour un colloque international
Faire couple en littérature, de 1880 à nos jours
Sociohistoire, pratiques et représentations d’une institution littéraire
Université Paris Cité, 5-6 juin 2025
CERILAC, RIRRA21, Institut universitaire de France
Alors que la conjugalité, l’amour et l’hétéronormativité ont fait l’objet d’importants travaux dans les études de genre et la sociologie dans les dernières décennies[1], la notion de couple a bien souvent été ignorée, voire déconsidérée dans la critique littéraire, où elle s’est vue volontiers associée à un registre anecdotique, voire à une certaine forme de voyeurisme. Cantonnée aux dictionnaires des couples célèbres et aux biographies de collaborations, la conjugalité en littérature – et plus largement dans les univers culturels et artistiques – n’a jusqu’à présent guère fait l’objet d’approches sociohistoriques, théoriques et méthodologiques rigoureuses.
Ce colloque consacré aux couples dans le champ littéraire, de la fin du xixe siècle à aujourd’hui, vise à pallier ce manque, en mettant au centre des réflexions une unité d’analyse située entre l’individu et le groupe, deux échelles plus traditionnelles dans les études littéraires et en sociologie de la littérature. Pour ce faire, nous souhaitons partir d’une définition du couple littéraire entendu comme une institution sociale caractérisée par une socialisation conjugale aux implications proprement littéraires. L’intérêt de cette définition sociologique, à rebours d’une lecture étymologique du couple insistant sur une variété possible de liens affectifs – y compris amicaux ou familiaux –, est d’interroger la nature amoureuse, sentimentale et/ou sexuelle de la relation (qu’elle soit officialisée ou non par le mariage ou la cohabitation) dans son rapport à la création au sens large – les individus n’y étant pas nécessairement des auteur·rices singulièrement reconnu·es comme tel·les, mais concerné·es par le travail d’élaboration littéraire. Travailler sur les couples dans les littératures d’expression française en étant attentif·ve aux questions de genre nécessite alors de porter une attention aiguë tant aux corpus d’œuvres qu’aux socialisations, prises de position et sociabilités afin, notamment, de ne pas invisibiliser les « petites mains[2] » du processus créatif, principalement féminines dans l’histoire littéraire et intellectuelle.
En choisissant comme terminus a quo les années 1880, nous proposons d’envisager l’historicité et la légitimité propres de cette institution sociale en partant d’un moment d’évolution juridique de la cellule conjugale et familiale. Dans ces années, la féminisation de l’enseignement, la légalisation du divorce et la perte de l’importance accordée à la dot en France y transforment radicalement les attendus du mariage. Apparaît dès lors la possibilité pour les femmes, possibilité jusque-là exceptionnelle, de partager autre chose qu’un foyer : une vie intellectuelle. Des romans comme Princesse de science (1907) de Colette Yver ou Les Feuilles mortes (1912) de Jacques Morel témoignent de ce changement[3]. En cela, la notion de couple littéraire permet de contribuer à une histoire sociale genrée de la littérature, en tant qu’elle révèle à quel point la conjugalité a été une voie d’entrée capitale pour les femmes dans le champ littéraire à la fin du xixe siècle, au moins aussi efficace que le célibat, pourtant davantage étudié par la critique[4] – ce qui rejaillit aussi sur les trajectoires et les carrières d’écrivains masculins.
Les bénéfices du couple pour les autrices ne doivent en ce sens pas non plus être idéalisés. Au sein des « ménages d’artistes » qui se multiplient à la fin du xixe siècle et dont rendent compte des magazines comme Femina ou La Vie heureuse, il est entendu que l’épouse collabore activement à l’œuvre de son époux sans produire d’œuvre propre[5]. Le couple formé par Edmond Rostand et Rosemonde Gérard est révélateur de cette distribution des rôles participant de la surexposition plus ancienne des hommes dans l’espace public ; alors que celle-ci était déjà connue pour la parution de son recueil Les Pipeaux, elle cesse ainsi totalement d’écrire pour s’occuper de l’œuvre de son mari[6].
Si le champ littéraire s’est largement féminisé au xxe et au xxie siècles, ce mouvement démographique d’accès à la publication et à la reconnaissance n’a dès lors pas mis fin à une domination masculine dont les formes se sont recomposées. Longtemps effacées devant leurs époux, à l’instar de Suzanne Césaire face à Aimé Césaire ou de Clara Malraux face à André Malraux, les femmes continuent par exemple d’être soumises à un traitement différencié dans les médias et les canons littéraires[7]. Alors que la (re)présentation de soi en tant qu’écrivain·e dans l’espace public est devenue une exigence de plus en plus affirmée à l’ère du « marketing littéraire[8] », les autrices, même consacrées, y sont volontiers ramenées à leur statut de compagne, d’épouse et/ou de mère, selon une hétéronormativité et un familialisme présents dans la critique littéraire et journalistique auxquels échappent davantage les auteurs[9]. Quel rôle le couple, qui participe sous sa forme hétérosexuée d’une organisation sociale patriarcale, a-t-il joué dans de tels mécanismes de réception, en particulier dans les cas d’apparitions en duo, de discours tenus sur l’autre, voire d’interventions polémiques ?
Le colloque entend cependant dépasser la seule étude des couples littéraires hétérosexués, bien plus visibles dans l’histoire littéraire que leurs homologues gays ou lesbiens, en posant notamment la question suivante : la collaboration littéraire fonctionne-t-elle différemment à partir du moment où la domination de genre n’est plus un critère structurant[10] ? L’imposition aux femmes de la norme sociale du mariage hétérosexué a en particulier contribué à l’« invisibilisation tenace » d’une histoire littéraire lesbienne qui commence à être davantage étudiée aujourd’hui[11]. Une telle approche pourrait permettre de revisiter l’alliance de Renée Vivien et Natalie Barney[12], par exemple, ou, plus proche de nous, celle de Virginie Despentes et de Paul Beatriz Preciado ou de Rachid O et de Mathieu Lindon.
Différents axes d’étude pourront être envisagés, sans exclusivité :
1. Un premier axe sera d’ordre méthodologique. Envisager le couple – marié ou en union libre, hétérosexué, gay ou lesbien – comme une unité sociale discrètement structurante dans les univers de création a pour corollaire des enjeux de théorie et de méthode. Comment articuler l’échelle d’analyse conjugale à d’autres niveaux, comme la classe sociale ou le groupe non mixte ? Dans quelle mesure les amitiés et les solidarités parfois militantes peuvent aller à l’encontre ou au contraire accompagner la dynamique du couple ? Nous nous demanderons s’il est possible – et souhaitable – de manier certains concepts comme la posture, l’habitus, le style ou l’ethos à l’échelle du couple. En prêtant attention aux spécificités du fait littéraire comme aux difficultés à aborder les terrains sensibles de l’intimité et de la sexualité, on réfléchira aux outils et aux démarches permettant de croiser les trajectoires sociales et les œuvres d’écrivain·es ayant formé des couples, voire des familles : confrontation d’œuvres écrites de manière concomitante et/ou sur des thématiques communes ; chronologies mettant face-à-face des chantiers d’écriture et des relations parfois cruciales avec des éditeurs ou des éditrices situé·es à différents pôles du champ littéraire ; inventaires de bibliothèques partagées ; études des péri- et des paratextes (notamment des dédicaces qui peuvent publiciser les sociabilités, y compris personnelles). Nous encourageons aussi les communications qui questionneront la nature des sources et des archives susceptibles d’être mobilisées pour analyser les échanges intimes et les positionnements affichés des membres de couples.
2. Un deuxième axe portera sur les socialisations et les pratiques collaboratives propres au couple littéraire. Les sociologues ont montré combien l’alliance conjugale, qu’elle soit homogame ou, moins fréquemment, le lieu d’inégales propriétés sociales, pouvait susciter une socialisation intense dite « de transformation », susceptible de mettre à distance certaines sociabilités pré-existantes, amicales notamment, et de susciter de nouveaux environnements sociaux et dispositions[13]. Les études empiriques montrent que la relation amoureuse peut aussi s’accompagner d’entre-lectures, d’échanges d’idées, de pratiques d’écriture partagée ou de réécritures. Il serait en cela intéressant d’interroger de manière diachronique le choix ou le refus des co-écriture et co-signature (qui ne se recoupent pas nécessairement), et les genres suscités par cette rencontre entre le couple et la littérature, comme le Journal amoureux de Benoîte Groult et Paul Guimard (Stock, 2021). Quels effets esthétiques ou génériques de telles collaborations peuvent-elles faire surgir, en contraste avec les moments plus individuels des carrières ? À cela s’ajoute la question des traductions qui ont facilité la circulation transnationale des textes – on peut songer à Maryse Condé traduite par Richard Philcox ou à Marguerite Yourcenar par sa compagne Grace Frick. Le caractère sexué des transferts de capitaux ou de légitimité, notamment en fonction d’asymétries dans la reconnaissance littéraire atteinte par l’un·e ou l’autre membre du couple, a pu en partie s’inverser, si l’on pense à la relation entre Annie Ernaux et Philippe Vilain, ou entre Assia Djebar et Walid Garn. Plus généralement, la cellule conjugale semble pouvoir constituer un contrepoids symbolique et matériel face aux intermédiaires culturels et aux institutions littéraires traditionnelles en se révélant vectrice d’autonomie ou au contraire d’hétéronomie dans un champ littéraire en évolution[14].
3. Un troisième axe s’intéressera aux modalités de représentation des couples, de la presse aux fictions, en passant par l’écriture de soi – ces dimensions étant susceptibles d’être confrontées les unes aux autres. Comment lire et interpréter, y compris dans leurs dimensions esthétiques et éthiques, voire politiques, les photographies et les textes produits sur des couples ou par des couples littéraires ? En quoi ces représentations, de l’euphorie amoureuse des mémoires de Simone de Beauvoir à la dissonance de la Vie sans fards de Maryse Condé (J.-C. Lattès, 2012[15]), reposent-elles sur une répartition genrée des genres littéraires et des rôles, réservant aux femmes l’expression des sentiments ou des émotions, aux hommes les attributs d’une masculinité hégémonique[16] ? À quel point ouvrent-elles au contraire un espace critique pour repenser les normes traditionnelles en matière d’identifications sexuées, de relations amoureuses et/ou sexuelles[17] ?
4. Le quatrième axe abordera les rapports de pouvoir à l’œuvre tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des couples littéraires, susceptibles de définir leurs propres règles de fonctionnement et de se situer les uns par rapport aux autres. L’obligation de transparence et la prise de distance avec la norme du couple hétérosexué monogame et de la famille nucléaire par Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre se distinguent de l’impératif de fusion suivi avant eux par Elsa Triolet et Louis Aragon, quand Philippe Sollers et Julia Kristeva se différencient explicitement de ces deux couples précédents[18]. De tels couples ont pu contribuer à visibiliser des formes moins traditionnelles de vie privée qui n’ont cependant pas exclu l’existence parfois larvée de violences de genre. Comme l’a montré le mouvement transnational #MeToo, parti du cinéma et ayant plus récemment atteint le monde littéraire[19], les univers artistiques sont en effet loin d’échapper aux violences sexistes et sexuelles, particulièrement répandues dans le cadre conjugal[20]. La solidarité entre les membres d’un couple peut ainsi alterner avec une rivalité d’ordre littéraire susceptible de susciter des dévalorisations, voire un véritable muselage, si l’on songe à Catherine Pozzi, « sacrifiée sur l’autel valéryen[21] ». Il s’agira d’analyser le fonctionnement de couples traversés par des rapports sociaux de classe, de race, de sexe et d’âge et les enjeux littéraires que posent leur intersection et leur représentation. Les communications consacrées aux auteur·rices ou aux pays dits francophones seront particulièrement bienvenues. Parce que l’histoire sociale des femmes et des groupes minoritaires, notamment racisés, diffère dans chacun d’eux, une comparaison des couples littéraires permettrait d’interroger la spécificité de leurs modalités d’apparition et de fonctionnement en termes de genre, ainsi que de leurs choix génériques, linguistiques et stylistiques en contexte plurilingue.
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Les propositions de communications, de 500 mots maximum, comprendront un titre, un résumé et la mention de l’axe (ou des axes) d’étude concerné(s). Quelques indications bio-bibliographiques sur l’auteur·rice sont également attendues. Les propositions sont à envoyer, de même que toute demande de renseignements concernant le colloque, à l’adresse colloquecouple2025@gmail.com">colloquecouple2025@gmail.com avant le 20 décembre 2024.
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Comité d’organisation
Esther Demoulin (Université Paris Cité, CERILAC)
Claire Ducournau (Université Paul-Valéry-Montpellier 3, Rirra21, Institut universitaire de France)
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Comité scientifique
Florence de Chalonge (Université de Lille, Alithila)
Isabelle Charpentier (CURAPP, Université de Picardie-Jules-Verne)
Clément Dessy (FNRS, Université Libre de Bruxelles)
Christine Détrez (Ecole normale supérieure de Lyon, Centre Max Weber)
Justine Huppe (Université de Liège, Traverses)
Margot Irvine (Université de Guelph)
Lydie Moudileno (University of Southern California)
Jérôme Meizoz (Université de Lausanne, CESSP)
Delphine Naudier (CNRS, CSU-Cresppa)
Christine Planté (Université Lumière-Lyon 2, IHRIM)
Tiphaine Samoyault (EHESS, CRAL)
Gisèle Sapiro (CNRS, EHESS, CESSP)
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Bibliographie indicative
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Waquet Françoise, Dans les coulisses de la science. Petites mains et autres travailleurs invisibles, Paris, CNRS, 2022.
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[1] Nous citons une sélection de ces travaux dans la bibliographie située à la fin de cet appel.
[2] Françoise Waquet, Dans les coulisses de la science. Petites mains et autres travailleurs invisibles, Paris, CNRS, 2022.
[3] Merci à Pascale Cugy pour avoir attiré notre attention sur l’ouvrage que Madeleine Gorges fit paraître sous le nom de Jacques Morel aux éditions Hachette, et qui reçut le prix Femina en 1912.
[4] Christine Planté, La Petite Sœur de Balzac. Essai sur la femme auteur [1989], Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2015.
[5] Rachel Mesch, Having it all in the Belle Epoque: How French Women’s Magazines Invented the Modern Woman, Stanford, Stanford University Press, 2013 ; Margot Irvine, « Les collaborations littéraires de Julia Daudet, doyenne du jury du prix Femina », Le Petit Chose, n° 101, 2012, p. 75-87.
[6] Laurence Catinot-Crost, Rosemonde Gérard. La fée d’Edmond Rostand, Paris, Séguier, coll. « Empreinte », 2006.
[7] Delphine Naudier, La Cause littéraire des femmes : modes d’accès et modalités de consécration des femmes dans le champ littéraire (1970-1998), thèse de doctorat de sociologie, sous la dir. de Rose-Marie Lagrave, EHESS, Paris, 2000 ; Marie Buscatto, Mary Leontsini et Delphine Naudier (dir.), Du genre dans la critique d’art / Gender in Art Criticism, Paris, Éditions des archives contemporaines, 2017.
[8] Jérôme Meizoz, Faire l’auteur en régime néo-libéral : rudiments de marketing littéraire, Genève, Slatkine Érudition, 2020.
[9] Christine Détrez et Anne Simon, À leur corps défendant. Les femmes à l’épreuve du nouvel ordre moral. Paris, Seuil, 2006.
[10] Ce que semblent invalider Carmela Ciuraru, Lives of the Wives. Five Literary Marriages, New York, Harper Collins, 2023, et Ève Gianoncelli « “La poudre à canon et la mèche allumée” : Claude Cahun/Lucy Schwob et Marcel Moore/Suzanne Malherbe, un couple de femmes avant-gardiste », Les Études sociales, vol. 170, no 2, 2019, p. 179‑202.
[11] Aurore Turbiau, Alex Lachkar, Camille Islert, Manon Berthier et Alexandre Antolin, Écrire à l’encre violette : littératures lesbiennes en France de 1900 à nos jours, Paris, Le Cavalier Bleu éditions, 2022, p. 16, 67.
[12] Voir Camille Islert, « Une écriture en partage ? Sur quelques renvois textuels entre Renée Vivien et Natalie Barney », Sextant, no 40, 2023, URL : https://journals.openedition.org/sextant/1936?lang=en.
[13] Peter Berger et Hansfried Kellner, « Marriage and the construction of reality: An exercise in the microsociology of knowledge », Diogenes, vol. 12, no 46, 1964, p. 1‑24; Muriel Darmon, La Socialisation, Paris, Armand Colin, 2006.
[14] Gisèle Sapiro, « Repenser le concept d’autonomie pour la sociologie des biens symboliques », Biens Symboliques / Symbolic Goods, no 4, 2019, URL : https://www.biens-symboliques.net/327 ; Claire Ducournau, « Le couple littéraire comme unité d’analyse croisée. Quelques pistes autour de Marie NDiaye et Jean-Yves Cendrey », COnTEXTES, n° 33, 2023, URL : https://journals.openedition.org/contextes/11268.
[15] Lydie Moudileno, « La qualité de l’amour chez Maryse Condé », dans Madeleine Cottenet-Hage et Lydie Moudileno (dir.), Maryse Condé : une nomade inconvenante. Mélanges offerts à Maryse Condé, Petit-Bourg, Ibis rouge, 2002, p. 131‑140.
[16] Stevi Jackson, « Even Sociologists Fall in Love: An Exploration in the Sociology of Emotions », Sociology, vol. 27, no 2, mai 1993, p. 201‑220 ; Raewyn Connell, Masculinités : enjeux sociaux de l’hégémonie, Paris, Amsterdam, 2014. Sur la notion de genre des genres littéraires, voir Christine Planté, La Petite Sœur de Balzac, op. cit.
[17] Isabelle Boisclair et Lori Saint-Martin, « La conception du genre, les textes littéraires et la production des identités sexuées », dans Lori Saint-Martin et Enrique Del Acebo Ibànez (dir.), Género literatura y mundo sociocultural (Le genre, la littérature et le monde socioculturel), Buenos Aires, Milena Caseroia, UQAM, IREF, 2016, p. 31‑66 ; Isabelle Charpentier, Le Rouge aux joues – Virginité, interdits sexuels et rapports de genre au Maghreb – Une étude d’œuvres et de témoignages d’écrivaines (franco-)algériennes et (franco-)marocaines, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, coll. « Littératures postcoloniales – Long-courriers », 2013.
[18] Comme le montre Esther Demoulin, Beauvoir et Sartre. Écrire côte à côte, Bruxelles, Impressions nouvelles, 2024.
[19] On peut penser au cas de Capucine et Simon Johannin qui ont co-écrit le roman Nino dans la nuit (Allia, 2019), avant que Capucine Johannin (qui porte désormais le nom de Capucine Azaviele) ne dénonce en août 2023 sur son compte Instagram la relation d’emprise psychologique subie au sein de son mariage, relation selon elle décrite de manière diffamatoire dans le dernier ouvrage de son ex-compagnon, Le Dialogue (Allia, 2023).
[20] Pauline Delage, Violences conjugales : du combat féministe à la cause publique, Paris Presses de Sciences Po, coll. « Domaine Genre », 2017.
[21] Hélène Maurel-Indart, « Introduction. De Lui à Elle, sur la voie de la création, au féminin », dans Hélène Maurel-Indart, Femmes artistes et écrivaines dans l’ombre des grands hommes, Paris, Classiques Garnier, coll. « Masculin/Féminin dans l’Europe moderne », 2019, p. 17, et « Catherine Pozzi, la muse trahie de Paul Valéry », ibid., p. 99-108.