Depuis une vingtaine d’années, les études actorales ont produit de nombreux ouvrages, monographiques ou transversaux, qui ont permis de valoriser ce qui jusqu’alors était considéré comme un angle mort de la recherche : le jeu des acteurs et des actrices. Ces différents travaux (voir bibliographie indicative) ont permis de valoriser un champ de recherche en quête de légitimité, tout en proposant des outils et des méthodes visant à dépasser les obstacles méthodologiques liés à la difficile appréhension de la question du geste.
En 2005, lors du colloque fondateur en France "L’Acteur de cinéma : approches pluridisciplinaires" qui s’est tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle et dont les actes ont été publiés en 2007, Vincent Amiel déclarait :
|I]l y a sans doute une dimension que les études cinématographiques sur l’acteur ne devront pas oublier, et qui ne semble pas au centre des préoccupations pour l’instant, c’est précisément ce que l’on pourrait appeler une ‘anthropologie de l’incarnation’, une prise en compte de l’image que l’acteur s’attache à construire (…). Non pas de l’extérieur, comme le ferait un scénariste, mais dans le flux d’une subjectivité en actes [Amiel et al., 2007].
Par « anthropologie de l’incarnation » et « subjectivité en actes », Amiel appelait de ses vœux une attention portée aux modalités de création propres à l’acteur et à l’actrice : son jeu, ses gestes, comme moyens d’assurer sa valeur d’incarnation, sa fonction de présence.
Ce colloque interdisciplinaire et international se propose de comprendre comment les études actorales, en considérant le cinéma comme espace matriciel du jeu dans les images en mouvement, ont depuis deux décennies prolongé cette ambition à travers la conceptualisation et le développement de nouvelles approches du jeu et de la représentation des actrices et acteurs à l’écran.
Le colloque « Quoi d’neuf acteur ? » pose d’abord la question au premier degré, en proposant de (ré)interroger certains acquis des études actorales. Mais cette question-titre, faisant référence à la célèbre réplique du personnage de dessin animé Bugs Bunny créé par Chuck Jones et à la série à succès des années 1980 (Growing Pains en version originale), appelle également à déployer de nouvelles perspectives de recherche ouvertes par l’analyse des corps et des gestes cinématographiques.
Ces deux aspects se déclineront à travers trois axes principaux.
I. Approches et outils
Au sein de ce premier axe de réflexion, il s’agira, dans une perspective épistémologique, de considérer les modalités méthodologiques propres aux recherches sur les acteurs et les actrices en mesurant l’évolution des nouvelles pratiques de l’analyse de leur jeu, de leurs corps et de leurs gestes. Tout en valorisant les acquis des études actorales et l’originalité qui irrigue ce domaine de recherche singulier, caractérisé par ses propres questions esthétiques, techniques et intertextuelles, on cherchera également à enrichir le champ de nouvelles problématiques grâce à un dialogue théorique et pratique entre différents domaines de recherche et disciplines.
Les propositions de communication pourront s’inspirer des questions suivantes :
● Quelle terminologie spécifique a été forgée et quel vocabulaire reste encore à élaborer afin de décrire le jeu (par rapport à la « performance »), de saisir le personnage (par rapport à l’« agent »), de percevoir la persona (au regard de la star image) ? [Viviani, 2015]
● Quels sont les apports des approches privilégiées pour appréhender la matière gestuelle (l’archéologie du geste, l’iconologie actorale, les études comparatives, la stylistique et l’importance du fragment, la notion d’auteur, les études génétiques, la politique des acteurs, les biographies fictionnelles, les démarches de recherche-création, la question du jeu selon le genre cinématographique) ; quelles nouvelles possibilités d’analyse et de description des gestes sont permises grâce aux outils numériques ?
● Quelle relation l’analyse du jeu entretient-elle avec l’analyse filmique en général (en est-elle une branche ? A-t-elle influencé - et si oui comment - notre regard sur les films ?). Quels sont les enjeux de la relation qu’entretiennent les études actorales avec les autres arts ou médias (théâtre, danse, opéra, télévision…), les autres disciplines (études théâtrales [Pluta, 2011 ; Fix, 2019], littérature, critique [Joudet, 2022], Cultural Studies, Gender Studies, Queer Studies, White Studies, Star Studies, Media Studies… [Le Gras, Sandeau, 2022]) ?
II. Techniques et identité
À l’écran, l’actrice/l’acteur s’adapte, évolue et se confronte aux techniques de son médium. Le dispositif de tournage, puis la phase de post-production du film, impliquent nécessairement une modification de l’interprétation et de la représentation du corps actoral. Les technologies du numérique et les récentes incursions de l’IA au cinéma ont relancé les discussions autour de ce lien entre techniques filmiques et techniques de jeu, dont l’histoire reste encore à écrire au regard de l’exemplarité de certaines évolutions passées (le basculement du cinéma muet vers le sonore, l’usage de la couleur, du cinéma en relief ou des formats larges et leur impact sur le jeu de l’acteur/actrice). Qu’il repose sur un accord ou un désaccord, le rapport de l’actrice/l’acteur aux nouvelles technologies implique la prise en compte de nouvelles approches du jeu oscillant entre hybridations et mutations. Cet axe aura par ailleurs pour but d’interroger l’identité actorale au regard des singularités des dispositifs scéniques et de nouveaux médiums audiovisuels, mais également d’autres méthodologies de jeu impliquant une perception élargie de l’expression dramatique en général et du geste en particulier.
Les propositions pourront s’inspirer des pistes suivantes :
● Le jeu et les représentations de l’actrice/acteur face aux mutations techniques du cinéma (numérique [Damour, Duprat, Valmary, 2022], IA…) et aux croisements technologiques (le jeu vidéo). Le lien entre le jeu d’actrice/d’acteur et les spécificités techniques de certaines séquences en particulier (sous-marines, course-poursuite…).
● L’étude de nouvelles identités actorales (sortant des constellations habituelles), entre altérations (surdité, bégaiement, mutisme [Shell, 2005 ; Szendy et Odello, 2023]) et absence apparente du jeu (l’acteur/actrice non professionnel·le [Valmary, 2018; Gaggiotti, 2023]), valorisation de singularités nationales (qui peuvent apparaître, par exemple à travers certains choix éditoriaux lors de la traduction de monographies consacrées à des acteurs/actrices), réappropriation de certains codes institués (ou d’actrices/acteurs appartenant à d’autres domaines cinématographiques [Guimarães et De Oliveira, 2018]) et greffes propres aux transferts culturels (les acteurs/actrices britanniques à Hollywood, les acteurs/actrices hollywoodien·nes en Italie…).
● La place occupée par l’actrice/l’acteur dans l’évolution du dialogue entretenu entre le cinéma et d’autres écrans, sa relation avec différentes pratiques artistiques (performances, arts de la scène, live cinema) ou son implication à l’intérieur d’autres formats (les séries) et d’autres dispositifs (croisements et hybridations entre la scène théâtrale et le plateau de tournage).
III. Nouveaux contextes, nouvelles questions
Les questions soulevées par l’analyse du jeu évoluent avec les époques et les transformations sociales et politiques qui les travaillent. Les communications au sein de cet axe pourront se pencher sur ce que l’époque que l’on traverse et les nouvelles préoccupations (culturelles, éthiques) qui l’animent produisent sur le jeu des acteurs et des actrices, la manière de les diriger, leur manière d’investir l’écran et – volontairement ou non – la sphère politico-sociale. Il s’agira de comprendre en quoi certains enjeux très actuels peuvent enrichir ou renouveler les recherches consacrées à l’actrice et l’acteur de cinéma.
Les propositions pourront s’inspirer des pistes suivantes :
● Le mouvement #MeToo et ses conséquences : le développement des coordinateurs et coordinatrices d’intimité (dans la lignée des coachs d’acteurs/actrices) ; les conséquences de cette révolution sur les contrats et les nouvelles clauses qui voient le jour ainsi que la manière dont celles-ci peuvent intervenir, voire interférer dans le jeu et sa direction.
● Les nouvelles questions en termes d’enseignement et de recherche qui se posent : comment parler de certains acteurs/actrices aux comportements considérés comme problématiques aujourd’hui, de certains films quand les conditions de leur tournage ou du tournage de certaines scènes, parfois connues depuis longtemps, seraient aujourd’hui passibles de renvoi en justice ? De quelle manière et dans quelle mesure l’analyse du jeu participe-t-elle à la relecture des œuvres au prisme de ces problématiques et de ces sensibilités nouvelles ?
● Les métiers de l’ombre tels que les doubleurs/doubleuses, cascadeurs/cascadeuses ou figurants/figurantes que le développement de l’IA a pu faire sortir de l’ombre (revendication de leur place et leurs droits lors de la grève des acteurs/actrices à Hollywood) ; la relation différente que le spectateur/la spectatrice entretient avec l’acteur/l’actrice en réalité virtuelle.
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Comité organisateur
· Christophe Damour (Université de Strasbourg, France)
· Jacques Demange (Université de Strasbourg, France)
· Corinne François-Denève (Université de Bourgogne, France)
· Myriam Juan (Université de Caen Normandie, France)
· Pedro Guimarães (Universidade Estadual de Campinas, Brésil)
· Hélène Valmary (Université de Caen Normandie, France)
Comité scientifique
· Juliette Alexandre (Théâtre national de Strasbourg, France)
· Cynthia Baron (Bowling Green State University, États-Unis)
· Serge Cardinal (Université de Montréal, Canada)
· Frank Kessler (Universiteit Utrecht, Pays-Bas)
· Jacqueline Nacache (Université Paris Cité, France)
· James Naremore (Indiana University Bloomington, États-Unis)
· Ginette Vincendeau (King’s College London, Angleterre)
· Christian Viviani (Université de Caen Normandie, France)
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Informations pratiques
Langue des communications : français ou anglais
Durée des communications : 30 minutes suivies de 10 minutes d’échange
Date limite d’envoi des propositions (3000 signes maximum + notice bio-bibliographique de 5 à 10 lignes) :
1er février 2025 à colloque.acteur.2025@gmail.com
Date de réponse du comité scientifique : 1er avril 2025
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Bibliographie indicative
AMIEL Vincent, NACACHE Jacqueline, SELLIER Geneviève, VIVIANI Christian (dir.), L’Acteur de cinéma : approches plurielles, actes du colloque de Cerisy, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007.
BARA Olivier, LOSCO-LENA Mireille, PELLOIS Anne (dir.), Les héroïsmes de l’acteur au XIXème siècle, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2014.
BARON Cynthia, CARNICKE Sharon Marie, Reframing Screen Performance, Ann Arbor, University of Michigan Press, 2008.
BERTETTO Paolo (ed.), Action ! How Great Filmmakers Direct Actors (Antonioni, Fellini, Ford, Godard, Hitchcock, Kazan, Kubrick, Lang, Ophuls, Penn, Renoir, Sirk, Tarantino, Welles), Rome, Minimum Fax, 2007.
BINH N.T. et MOURE José (dir.), L’acteur cinéaste. Devant et derrière la caméra, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, 2016.
BOURGET Jean-Loup et ZAMOUR Françoise (dir.), Jouer l’actrice. De Katharine Hepburn à Juliette Binoche, Paris, ENS Éditions, 2017.
BURDEAU Emmanuel (dir.), Tours de rôles – acteurs et actrices d’un film à l’autre, Saint-Sulpice-sur-Loire, ACOR, Association des cinémas de l’Ouest pour la recherche, 2007.
CARDINAL Serge, L’acteur entre les arts et les médias, Cinémas : revue d’études cinématographiques, vol. 25/n°1, Automne 2014.
CARMAN Emily, Independent Stardom. Freelance Women in the Hollywood Studio System, Austin, University of Texas Press, 2016.
CHABROL Marguerite, Katharine Hepburn. Paradoxes de la comédienne, Rennes, PUR, 2019.
CIEUTAT Michel, VIVIANI Christian, Pacino, De Niro, Regards croisés, Paris, Nouveau Monde, 2005.
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CONWAY Kelley, Chanteuse in the City. The Realist Singer in French Film, Oakland, University of California Press, 2004.
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DAMOUR Christophe (dir.), Jeu d’acteurs. Corps et gestes au cinéma, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2016.
DAMOUR Christophe, DUPRAT Arnaud, VALMARY Hélène (dir.), Paradoxes sur l’acteur numérique. Jeux, corps, personas, ouvrage collectif co-dirigé avec Arnaud Duprat et Hélène Valmary, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022.
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