Entre document historique et libertés littéraires, ce fragment des Mémoires offre notamment une vue imprenable sur la barricade de Saint-Merry où s’illustre un enfant aux allures de Gavroche. Dix ans avant les Misérables de Hugo, Dumas trace déjà la silhouette inoubliable du gamin de Paris au cœur de la bataille.
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Le soulèvement de juin 1832 est une date mar- quante dans l’histoire du Paris révolutionnaire. Alors que l’épidémie de choléra fait rage, les funérailles du très populaire général Lamarque tournent à la manifestation républicaine, puis à l’insurrection armée. Dans une atmosphère électrique, la capitale se couvre de barricades en quelques heures. L’affrontement de la troupe et des insurgés devient inévitable.
Proche du défunt, Alexandre Dumas traverse ces journées fiévreuses au cœur de l’événement. Avec une verve sans égale, il parsème de détails piquants un récit mené tambour battant. Écrits vingt ans après les faits, ces souvenirs, extraits de ses Mémoires, esquissent un magnifique tableau du peuple en armes.
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