Marcel Cohen s’est construit une vie de savant et de citoyen d’une exceptionnelle densité. Syndicaliste et communiste enseignant aux Langues Orientales et à l’École Pratique des Hautes Études, il a laissé – entre livres, chapitres et articles – plus de deux mille titres. Linguiste de terrain, précurseur de la sociolinguistique, pionnier des enquêtes urbaines à Alger (1908), puis en Abyssinie, il a établi l’unité de la famille des langues chamito-sémitiques. Attaché à la diffusion des savoirs, il fut un vulgarisateur de renom, un écrivain à la plume robuste et acérée, entre autres dans ses chroniques au quotidien L’Humanité.
Privé de ses enseignements par la politique raciale de Vichy, il rejoignit les FTP et participa aux combats de la Résistance. Par l’analyse de ses principaux ouvrages, des archives familiales et de nombreux documents inédits, cette biographie restitue ce que furent les rapports entre la recherche et la vie tout au long de sa riche existence.
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On peut lire sur laviedesidees.fr un article sur cet ouvrage :
"Démêler Marcel Cohen", par Jean-François Bert (en ligne le 19 juillet 2024).
Une biographie du grand sociologue du langage Marcel Cohen connaisseur de l’argot des poilus de 14 comme des langues chamito-sémitiques. Ce savant engagé voyait dans la langue un objet social éminemment politique, objet de rapports de force, de pouvoir, et donc d’émancipation.