À partir d'un corpus de plus de 200 œuvres, cet ouvrage parcourt environ 70 ans d'écriture de la Shoah à destination des enfants. Reprenant d'abord des motifs propres à la littérature génocidaire pour adultes, en particulier ceux de Perec, les auteurs de littérature de jeunesse s'émancipent en centrant leur propos sur une démarche identitaire conforme à leur public et en interrogeant la représentation possible du génocide par les images. La dimension littéraire irrigue encore cette production, pourtant parfois soumise à des formes de surenchère éditoriale, mais invitée à se renouveler dans ses genres, ses personnages et ses enjeux institutionnels, culturels et médiatiques.
Sommaire
Introduction
Partie I – Le récit de la Shoah, entre tradition et innovation
Même pas juif. Des personnages en quête d'identité
Où est qui ? Du témoignage à la reconstruction fictionnelle
C'est toujours pareil. Les topoï de la représentation de la Shoah
Partie II – Une identité à reconquérir
D'en famille à sans famille, réinventer sa lignée
Ce changement-là : redevenir juif après
Partie III – Une démarche esthétique
Caché ! Écrire la Shoah : le refus de l'exhibition
Dedans, dehors. Le mélange des genres
Partie IV – Survivre à l'écriture de la Shoah : quel présent et quel avenir pour la littérature du génocide ?
Le bon côté du mur. De la littérature à la prescription
Héros. Le besoin de " nouvelles " grandes figures : la sortie du purgatoire
Bazar bizarre. Diversification ou risque du " tout se vaut " ?
Conclusion