Depuis le début des années 2000, les titres de fantasy se multiplient dans les collections et éditions traditionnellement dédiées à la science-fiction. Face à ce succès croissant, la catégorie éditoriale englobante de « littératures de l’imaginaire » est apparue et s’est progressivement imposée. À rebours des discours alarmistes sur la désaffection de la lecture, ces récits sont plébiscités par les jeunes générations. L’ouvrage entend comprendre les raisons de ce succès, à travers l’analyse des réceptions de ces littératures et de leurs spécificités : recherche conjuguée d’évasion et de réalisme, inscription dans des communautés d’intérêt, effets cruciaux de l’âge et de la génération. Loin des stéréotypes qui associent ces productions à des lectures « faciles » et dépourvues de dignité littéraire, cette recherche en sociologie met en évidence la richesse et la complexité des lectures de science-fiction et de fantasy. À travers le cas des littératures de l’imaginaire, elle éclaire plus largement les pratiques de lecture à l’ère numérique, les évolutions des pratiques lectorales à l’entrée dans l’âge adulte et les phénomènes de distinction à l’œuvre au sein de genres dont la légitimité n’est pas assurée.
Essai
Nouvelle parution
Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne