Lesmalheurs du temps – la guerre, la famine ou la peste – nous sont connus grâce à des témoignages. Grandes plumes nobles, littérateurs ou genssans qualité, ces écrits divers sont autant de sources pour les récitset les analyses des historiens. Leur usage pose pourtant problème. Dèsle XVIIe siècle, en effet, inscrire un témoignage sur le papier faisait participer à une culture écrite orientée par la circulation de débats, de normes et de discours constitutifs de ce qui commençait à devenir la littérature. Dans Histoire, Littérature, Témoignage. Écrire les malheurs du temps paru en 2009, Christian Jouhaud, Nicolas Shapira, et Dinah Ribard se penchaient sur la mise en écriture des expériences vécues et l'utilisation des textes littéraires par les historiens. Devenu un classique des sciences humaines, l'ouvrage est désormais disponible en ligne via Cairn… Rappelons le compte rendu qu'en avait donné Thibaud Lanfranchi dans le dossier critique "Mémoires et littérature" de notre revue des parutions Acta fabula : "Les lieux de l'histoire : écriture, sources et témoignage".
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Publié le par Marc Escola