Écrivain et philosophe, Édouard Glissant (1928-2011) a composé une œuvre qui exprime l’errance, la rêverie ou la beauté. Poète de la nature insulaire et des drames de l’histoire, il élabore des textes hybrides, qui sont une traversée vers l’ailleurs et vers la découverte.
De l’antillanité à la Relation, de la créolisation au Tout-monde, Glissant propose une réflexion sur la mise en contact des cultures les unes avec les autres. À l’identité-racine, fermée sur elle-même, il oppose l’identité-relation, ouverte sur l’échange. Glissant défend une dynamique de la diversité, contre l’idéologie de l’Un et de l’unique : c’est l’opposition entre une poétique des humanités et du vivant, face à la vérité dominante. Reliée aux différentes réalités du monde, sa pensée s’accorde aux multiples sensations qui nous entourent, et invite à percevoir autrement les beautés infimes de la planète.
Sommaire
Introduction. Un poète, avant tout
Chapitre 1. Parcours d’un homme d’exception
La rencontre du père
La vocation de la poésie
La douleur du départ
Les études à Paris
Une poésie de la fragilité des paysages
La traversée des archipels
Le romancier des rhizomes du temps
Des personnages à l’identité-relation
Chapitre 2. Les idées au service du monde
Une pensée en mouvement
Un pas de côté, l’exemple catalan
Le lien politique avec Frantz Fanon
Le « Congrès international des écrivains et artistes noirs »
Création du FAGA et révolution à Cuba
Le discours antillais
Le débat antillanité versus négritude
De l’Unesco aux Etats-Unis
L’un des derniers chantiers, Mémoires des esclavages
Chapitre 3. Réflexion sur les arts
Jazz et créolisation : Quincy Jones
La découverte des beautés du Tout-monde
À la Galerie du Dragon
Au Courrier de l’Unesco
Peinture et créolisation : Wifredo Lam
À La Nouvelle-Orléans
Une passion pour Billie Holiday
Conclusion. Une philosophie de l’écologie