Essai
Nouvelle parution
Baptiste Gaillard, Un test de fragilité

Baptiste Gaillard, Un test de fragilité

Publié le par Gabrielle Veillet

Les céphéides sont de petites variations, de légers scintillements ici et des gonflements gigantesques au loin. Elles apparaissent comme des objets que l’on peut attraper d’un regard et comme des respirations qui ne se laissent pas circonscrire. Un test de fragilité décrit des phénomènes et des états transitoires tels que la buée sur une vitre disparaissant aussitôt qu’elle s’imprime, ou la tiédeur d’une eau que l’on ne sent presque pas, mais qui lorsqu’on la sent est ambiguë : est-ce elle que l’on sent ou notre propre température ? Dans le récit de ces événements, sentir est une faculté mal assurée délivrant des présences incertaines. Ce faisant, au fil du texte se forme une musique hypnotique de modulations, où l’intensité n’est pas seulement ce qui vient, mais aussi ce qui s’en va.

Baptiste Gaillard est né en 1982 et vit à Genève. Diplômé de la Haute école d’art et de design de Genève, son engagement artistique prend de nombreuses formes et son travail a été régulièrement exposé, à Berlin, Lucerne, Bâle et Genève notamment. Il a publié les livres Bonsaï (Hippocampe 2018), Un domaine des corpuscules (Hippocampe 2017), r a z (Contre-Mur 2017), Le chemin de Lennie (Héros-Limite 2014) ainsi que les textes Figures de la vie sans eau et Corps de vapeur du prolétariat dans le livre Oise de Simon Boudvin (Building Books 2022). Le numéro 27 de la revue L’Ours Blanc (Héros-Limite 2020) est consacré à son texte Ombres blanches sur fond presque blanc, premier volet d’un projet comprenant également Un test de fragilité. Il a reçu un prix suisse de littérature en 2018.