Traduction du russe et présentation de Henri Abril
Vladislav Khodassévitch a retrouvé aujourd’hui, en Russie, la place que lui prédisait Nabokov dès 1939. Il en va cependant autrement à l’étranger, notamment en France, où les autres grandes voix de la poésie russe du vingtième siècle ont été souvent traduites et éditées (Mandelstam, Tsvetaïéva, Essénine, Maïakovski, Khlebnikov, Pasternak, Akhmatova), alors que Khodassévitch ne figure encore que par quelques poèmes dans deux ou trois anthologies.
C’est à combler cette lacune que veut s’employer la présente édition bilingue, structurée en deux parties : la Nuit européenne, recueil repris dans sa quasi-totalité car il est, comme le dit Sergueï Gandlevski à la suite de beaucoup d’autres, le « sommet de son œuvre », puis un choix chronologique des meilleures poésies de ses livres précédents : Jeunesse, La Maisonnette heureuse, Tel le grain, Pesante lyre.
« Ce poète, le plus grand poète russe de notre temps, descendant littéraire de Pouchkine, dans la lignée de Tioutchev, restera la fierté de la poésie russe aussi longtemps que cet art vivra dans notre mémoire.» Vladimir Nabokov