Qui sait encore que, de 1912 à 1948, les Jeux Olympiques comprenaient des épreuves d’art et de littérature ? Inspiré par l’Antiquité, Pierre de Coubertin croyait essentiel d’associer écrivains et artistes à sa nouvelle religion du sport. À l’olympiade parisienne de 1924, on recrute pour les lettres des jurés prestigieux : les diplomates Jean Giraudoux et Paul Claudel, le pirate décadent Gabriele d’Annunzio, le poète Paul Valéry, la romancière Edith Wharton, les prix Nobel Maurice Maeterlinck et Selma Lagerlöf… Parmi les concurrents, on remarque les jeunes Henry de Montherlant et Robert Graves. Dans Les Jeux Olympiques de littérature (Grasset), Louis Chevaillier raconte ce concours et ses médailles, et nous plonge dans l’histoire du sport durant les Années folles, quand il devient un objet politique en démocratie comme en dictature. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage…
(Illustr. : Arrivée, dernier volet du triptyque "Commencez, sautez et terminez" de Jean Jacoby, peintre luxembourgeois, exposé au concours d’Art des Jeux Olympiques de Berlin, en 1936).