Appel à contributions (ouvrage collectif, séminaire en hybride, Journées d'étude en 2025) : Réécritures et transmission culturelle des mythes, des légendes et des contes populaires : plurilinguisme, littérature et arts (Nantes)
Comme le rappelle le Dictionnaire critique de la mythologie, réalisé sous la direction de Jean-Loïc Le Quellec et Bernard Sergent (CNRS Éditions, 2017), le mot folklore « fut créé en 1845 par l’antiquaire anglais William John Thoms pour remplacer l’expression popular antiquities et rendre le mot allemand Volkskunde, utilisé depuis la fin du XVIIIe siècle ».
Dans le cadre des recherches contemporaines, Marija Stanonik, ethnologue et chercheuse à l’Institut de folkloristique de l’Académie des Lettres et des Sciences de Slovénie, a également proposé le concept de slovstvena folklora (« folklore littéraire ») dans plusieurs ouvrages, dont Slovstvena folkloristika (2008 ; trad. fr. Le Folklore littéraire, approche pluridisciplinaire d’un phénomène syncrétique, 2009). Le folklore littéraire désigne « cette partie du folklore qui utilise les mots comme moyen d’expression ». Marija Stanonik montre qu’il n’existe pas de barrière entre cette littérature « plurielle », d’origine orale, et la littérature écrite, « singulière » (mais on pourrait dire la même chose à propos du rapport entre folklore et arts non verbaux) ; car tous s’enrichissent mutuellement et invitent à des approches pluridisciplinaires. Le « folklore narratif » (voir son entrée dans le Dictionnaire critique de la mythologie) se définit quant à lui comme une « partie de la littérature orale englobant les mythes, les contes et les légendes ». Il se distingue en cela d’autres expressions verbales circulant dans le folklore, telles que la poésie et les chansons, les dictons, les proverbes, les devinettes, etc.
Ce dialogue entre une littérature anonyme et plurielle, fondée sur l’oralité, les dialectes et la variabilité, et des expressions artistiques personnelles ou singulières, consignées dans des formes fixes, commence avec les premières formes d’art. Nous en avons des preuves écrites, du moins pour le folklore narratif, dès les plus anciens textes de l’Antiquité : les diverses cosmogonies, théogonies et anthropogonies ; le conte égyptien dit des « Deux Frères », consigné dans le papyrus d’Orbiney daté du XIIIe siècle avant J.C. ; pour l’antiquité latine, le conte philosophique d’« Amour et Psyché » enchâssé dans le roman d’Apulée L’Âne d’or ou les métamorphoses, qui peut faire écho aussi bien aux mythes platoniciens qu’à la tradition orale des contes berbères[1]... En Europe, au Moyen Âge, la « matière de Bretagne » donne lieu à la littérature arthurienne, aux récits de Geoffroy de Monmouth (Historia regum Britanniæ / Histoire des rois de Bretagne ; Vita Merlini / Vie de Merlin) et aux premiers romans de chevalerie appelés « contes » par Chrétien de Troyes. Plus tard, Rabelais s’inspirera du folklore français pour écrire les romans consacrés à la célèbre lignée de géants et de géantes, Grandgousier et Gargamelle, Gargantua et Pantagruel.
Ensuite c’est surtout à partir du second XVIIIe siècle et grâce à l’appel de Herder exaltant la culture populaire[2], puis sous l’impulsion donnée par la publication des Kinder- und Hausmärchen (1812-1857), des Deutsche Sagen (1816-1818[3]) et de la Deutsche Mythologie (1835) par Jacob et Wilhelm Grimm, que la culture « savante » européenne va manifester un intérêt prononcé pour la culture « populaire », reconsidérant (parfois radicalement, parfois non) les hiérarchies entre ces deux aspects de la culture. Tout cela initiera de nombreuses démarches de conservation patrimoniale : après les Grimm, nombre d’enquêtes et de collectes de grande envergure voient le jour, qui font passer la littérature orale dans les livres. À partir du milieu du XIXe siècle, les frères Arthur et Albert Schott, se réclamant des Grimm, traduisent en allemand un ensemble de contes populaires roumains (valaques) et les publient en 1845[4], puis A. N. Afanassiev (1826-1871) rassemble l’immense patrimoine des contes russes ; à la fin des années 1870, le Danois Evald Tang Kristensen (1843-1929) entame l’une des premières collectes systématiques auprès de la population rurale (Contes du Jutland, 1881-1897[5]). À la même époque, la folkloristique s’étend à d’autres pays d'Europe du nord : en Irlande, Douglas Hyde publie deux volumes de contes, l’un en gaélique, An Sgéaluidhe gaedhealach (1889-1901) qui est traduit et publié presque simultanément en français[6], l’autre en anglais, Beside the Fire : a Collection of Irish Gaelic Folk Stories (1890). À cette date, la France n’est plus en reste, et il faudrait aussi évoquer les nombreux folkloristes qui, dans les dernières années du XIXe siècle, se spécialisent dans la collecte de corpus régionaux[7]. Ce folklore narratif devient un indéniable foyer d’inspiration pour les artistes et, un peu plus tard, les publications d’Aurelio M. Espinosa (1880-1958) qui entreprend en 1920 la collecte des contes espagnols[8], ainsi que les grandes collectes et réécritures d’Henri Pourrat en France (Le Trésor des contes, 1948-1962[9]) ou d’Italo Calvino en Italie (Fiabe italiane, 1956-1971[10]), contribuent encore à rapprocher expressions orales et littérature écrite. Ce sont alors ces influences de l’ethno-littérature sur les créations individuelles qu’il s’agira d’interroger.
L’on constate, à ce niveau, que si un regard nostalgique, tourné vers le Moyen Âge[11] et souvent conditionné par la pression de l’industrialisation, a accompagné, en Europe puis dans tout l’Occident, cette fascination pour les traditions collectives, la démarche a aussi pris bien d’autres dimensions, à mesure que la culture s’internationalisait plus rapidement. Selon les époques, on perçoit des émergences et des dominantes plus ou moins marquées :
_ valorisation d’une langue idiomatique contre la culture et la langue académiques ou hégémoniques : par exemple, à la fin du XIXe siècle, les conteurs écossais George MacDonald et Andrew Lang s’élèvent contre le seul usage de l’anglais standard ; en Irlande, les parents d’Oscar Wilde puis Douglas Hyde mettent en relief le riche patrimoine irlandais ; au Paraguay, Augusto Roa Bastos défend la culture et la langue guarani qui vont dès lors informer le texte écrit en espagnol ; au Kenya, Ngugi wa Thiong’o fait le choix du kikuyu, tandis que la poète autochtone Joséphine Bacon (Québec) publie des recueils bilingues en innu-aimun et en français.
_ revendication d’une culture nationale, en particulier dans les contextes coloniaux et postcoloniaux : ainsi la réécriture, dans un but pédagogique, des récits oraux africains de Leuk-le-lièvre par Léopold Sédar Senghor et Abdoulaye Sadji, en 1953, ou encore la revalorisation du « griot » et du conteur créole contemporain par Patrick Chamoiseau.
_mais aussi intérêt pour l’étranger et quête d’universalité, nombreuses expérimentations transgénériques (entre les genres littéraires, et de la littérature ou de l’ethno-littérature à l’illustration, à la musique, au ballet, à l’opéra, au court-métrage ; voir par exemple Martial Poirson dir., Le conte à l’épreuve de la scène contemporaine, XX-XXIe siècles[12]).
_ enfin reprise de légendes traditionnelles ou de motifs symboliques pour en réinterroger (voire pour en inverser) les effets de sens. L’on voit par exemple comment le caractère elliptique des contes a rendu possible l’infléchissement des contes à destinées féminines, dans les réécritures, vers un discours souvent plus féministe, comme l’ont fait bon nombre d’écrivains et d’écrivaines, telles les romancières Angela Carter (The Bloody Chamber, trad. fr. La Compagnie des loups, 1979), Jeanette Winterson (Sexing The Cherry 1989 ; trad. fr. Le Sexe des cerises, 1995) ou Jessie Burton (The Restless Girls, 2018 ; trad. fr. Douze Princesses rebelles, 2019), dont les textes furent aussi magnifiés et transposés sur le plan visuel par de grandes illustratrices[13].
De plus, si Walter Benjamin déplorait la disparition de la figure du conteur au profit de celle du romancier, laissant auteurs et lecteurs dans la solitude imposée par le livre imprimé[14], de nombreux écrivains extra-européens contemporains proposent une nouvelle définition de l’auteur-conteur, certes engagé dans un processus de publication occidentale écrite mais toujours relié à un héritage culturel collectif dont il se fait le dépositaire. Dans les littératures « en pays dominé », pour reprendre le titre de l’essai que Patrick Chamoiseau fait paraître en 1997, les mythes, légendes et contes sont indissociables d’une lecture politique et culturelle attachée à la revalorisation du conteur, qui « donne parole aux voix égarées[15] », au détriment parfois de la figure de l’auteur, souvent liée à l’autorité coloniale. En effet, la culture coloniale européenne a longtemps placé les cultures orales extra-européennes des communautés colonisées sur une échelle de valeur idéologique qui ignorait largement les caractéristiques poétiques et ontologiques des cultures « dominées ». L’essai de Patrick Chamoiseau nous invite ainsi à nous demander dans quelle mesure l’intégration des mythes, légendes et contes par des auteurs issus des communautés colonisées, au sein d’un texte écrit en langue « dominante », participe d’un processus de réappropriation culturelle ; et comment les processus d’influences, de confluences et de réadaptations s’opèrent d’un texte à l’autre, d’une langue à l’autre, d’un medium à l’autre.
Dans une perspective décoloniale, les littératures latino-américaines offrent également des possibilités de dépassement de la colonialité, en cherchant par exemple à (re)produire des récits mythiques inscrits dans le territoire américain avant l’arrivée des Européens. La transmission des mythes d’avant la conquête fait l’objet d’une profonde réflexion de la part des écrivains hispano-américains du XXe siècle, qui s’efforcent de briser la légende rose de la Conquista et de réinvestir les langues et les récits des communautés autochtones passés sous silence. La transmission des mythes offre alors une manière de réécrire l’Histoire en intégrant « la voz baja » (Carlos Fuentes), la « voix basse », qui peut aussi être la voix autochtone[16]. En valorisant ainsi les traditions orales et les cosmogonies non-européennes, les auteurs reconfigurent leur rôle : storytellers contemporains, ils résistent à l’imposition d’une culture dominante par le choix d’une poétique mémorielle plurielle. C’est dans cette perspective que l’auteure autochtone Leslie Marmon Silko publie en 1981 Storyteller, œuvre inclassable incluant notamment contes traditionnels et récits mythologiques de la culture des Laguna Pueblo. La dédicace ancre explicitement l’ouvrage dans la tradition orale et l’auteure dans la communauté des conteurs Laguna passés et présents[17]. Cette vision de l’auteur en storyteller, membre d’une communauté, relève d’une conception de l’existence dans laquelle chaque être humain fait partie d’un Tout dont il est indissociable : on voit ici combien les mythes, légendes et contes ouvrent à d’autres visions de mondes, d’autres ontologies non-dualistes (Descola[18]).
À ce titre, l’étude de la transmission culturelle de cette matière narrative mythique et légendaire se nourrit des travaux ethnologiques et anthropologiques, qui permettent de mieux comprendre les richesses ontologiques contenues dans les textes littéraires et d’en analyser les variations poétiques. C’est, par exemple, en plongeant dans les textes mythiques Apapokuva et Mbya-Guarani recueillis par les ethnologues, et en grande partie traduits en français par Pierre Clastres dans Le Grand Parler. Mythes et chants sacrés des Indiens Guarani (1974), que l’on saisit la mesure de la variation opérée par Augusto Roa Bastos dans son long poème Yñipyru, réécriture des mythes de la création et de la destruction guarani (1948 pour la première parution). En comparant les textes recueillis et les différentes versions, l’on perçoit combien la transmission de cette matière mythique repose sur la traduction – ou sur la transcription – d’une langue à l’autre, et de l’oral à l’écrit. Les travaux d’ethnopoéticiens comme Jerome Rothenberg ou Dennis Tedlock ont montré l’importance d’une traduction totale qui s’attacherait à rendre dans le texte écrit, le contexte oral, paraverbal et collectif de la performance. Dans cet esprit, on s’interrogera sur les mécanismes qui permettent de conserver, d’une langue à une autre, mais aussi de l’oral à l’écrit, l’expérience sensible d’une matière narrative très longtemps vécue sur le mode collectif.
Plusieurs ouvrages de références (voir bibliographie ci-dessous) ont déjà examiné ce dialogue entre mythes, légendes, contes, et expressions artistiques individuelles, soit dans le sens d’une appropriation personnelle des traditions collectives par les artistes, soit dans le sens d’une « folklorisation » secondaire d’œuvres individuelles elles-mêmes inspirées du folklore (par exemple la version du mythe de Polyphème consignée dans L’Odyssée ayant engendré, « par sa célébrité et son statut d’écrit », toute une tradition de mythes[19] ; ou Rabelais désirant propager les idées humanistes grâce à la littérature de colportage ; ou encore les contes de Perrault diffusés dès le XVIIIe siècle par ce même colportage et influençant à leur tour la tradition orale). Nous aimerions prolonger ces enquêtes sur le plan international, en examinant comment se sont opérés, depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui, des processus de transmission multiculturelle et multilingue, de la littérature orale à la littérature écrite et aux créations dans les divers domaines de l’art. La notion de plurilinguisme sera donc à envisager dans son sens le plus large : passage d’une langue à l’autre, expressions plurilingues d’un même corpus ou bien utilisées par un même auteur, enfin passage d’un langage à un autre, du verbal au non verbal, ce que Roman Jakobson a aussi désigné par le terme de « traduction intersémiotique » ou de « transposition créatrice » permettant « de passer de l’art du langage à la musique, à la danse, au cinéma ou à la peinture[20] ».
Les axes envisagés seront les suivants :
-réécritures des mythes, contes populaires et légendes, au sein des arts verbaux et non verbaux
-transmission culturelle de l’Europe aux territoires extra-européens, et des territoires extra-européens à l’Europe
-transmédialité
-ethnopoétique
-storytelling
—
Les propositions (ainsi qu’une courte notice bio-bibliographique) sont à envoyer avant le 30 juin 2024 à :
Cécile Brochard (Cecile.Brochard@univ-nantes.fr) et Dominique Peyrache-Leborgne (Dominique.Leborgne@univ-nantes.fr)
Ce projet s’intègre dans les thématiques 4 et 6 du laboratoire LAMo (EA 4276 - L’Antique, le Moderne) :
-thématique 4 : Le concert des arts : littérature et intermédialité
-thématique 6 : La République des lettres dans la mondialisation : échanges, identités, décentrements.
—
Les communications feront l’objet d’une publication collective qui sera proposée aux Presses universitaires de Rennes ou aux Éditions Classiques Garnier. Elles pourront également donner lieu à un séminaire mensuel et à des journées d’étude (présentiel et visio-conférence), au cours de l’année 2025.
—
Bibliographie :
Billingslea-Brown, Alma Jean, Crossing Borders through Folklore: African-American Women’s Fiction and Art, Columbia, University of Missouri Press, 1999.
Brodber, Erna et Pollard, Velma, Folklore and Culture in Jamaica, Jackson, University Press of Mississippi, 2021.
Cariz, Mélina ; Delmotte-Halter, Alice ; Roth, Salomé ; Garmy-Trancart, Vinciane (dir.), L’art du folklore. Europe-Afrique-Amériques, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 2014.
Chamoiseau, Patrick, Écrire en pays dominé, Paris, Gallimard, Folio, 1997.
Chauvin, Danièle, Siganos, André & Walter, Philippe (dir.), Questions de mythocritique. Dictionnaire, Grenoble, Imago, 2005.
Colin, Claire, Feuillebois, Victoire (dir.), Figurations et ethos du conteur dans la littérature et les arts (xixe et xxe siècles), revue Agon, Rivista Internazionale di Studi Culturali, Linguistici e Letterari, n° 8, octobre-décembre 2016.
Dauphin, Noëlle (dir.), George Sand : terroir et histoire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006.
Descola, Philippe, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
Egedi-Kovács, Emese (dir.), Littérature et folklore dans le récit médiéval, Budapest, Collège Eötwös Jozsef ELTE, 2011.
Félice, Ariane (de), Le folklore merveilleux du Moyen Âge, Paris, Robert, 1977.
Harris, Jason Marc, Folklore and the Fantastic in the 19-th Century British Fiction, Hampshire, Ashgate, 2008.
Hayek, Katia, « Folklore, surnaturel et réalité dans quelques romans français et tchèques de la postérité gothique au premier XIXe siècle. Étude du lien entre la construction imaginaire et l’historicité », thèse Lettres, sous la direction de Fiona MacIntosh-Varjabédian, Université de Lille, 2019.
Hill, Wes, How Folklore shaped Modern Art. A Post-Critical History of Aesthetics, Routledge, Taylor & Francis Group, 2016.
D’Huy, Julien, Cosmogonies. La Préhistoire des mythes, Paris, La Découverte, 2020.
Kandji, Mamadou, Roman anglais et traditions populaires. Le folklore et l’imaginaire rural de Walter Scott à Thomas Hardy : essai, Paris, Humanitas, 1997.
Le Quellec-Cottier, Christine, Le Primitivisme des avant-gardes littéraires, Paris, Classiques Garnier, 2023.
Nigel, Thomas H., From Folklore to Fiction: a Study of Folk Heroes and Rituals in the Black American Novel, Greenwood Press, 1988.
Plantade, Emmanuel, Le conte de Psyché et Cupidon, témoin du folklore d’Afrique du nord. Essai sur la poétique transculturelle d’Apulée, Hildesheim, Georg Olms Verlag, coll. « Spudasmata », vol. 196, 2023.
Poirson, Martial (dir.), Le conte à l’épreuve de la scène contemporaine, XX-XXIe siècles, Paris, Société d’Études du Théâtre, 2012.
Reiling, Jesko, Volkspoesie versus Kunstpoesie: Wirkungsgeschichte einer Denkfigur in Literarischen 19 Jahrhundert, Heidelberg, Universitätsverlag Winter, 2019.
Rothenberg, Jerome (ed.), Shaking the Pumpkin. Traditional Poetry of the Indian North Americas [1972], Albuquerque, University of New Mexico Press, revised edition, 1991.
Schmitt, Jean-Claude, 1981, « Les Traditions folkloriques dans la culture médiévale. Quelques réflexions de méthode », Archives de sciences sociales des religions, no 52/1, p. 5-20.
Stanonik, Marija, Le Folklore littéraire. Approche pluridisciplinaire d’un phénomène syncrétique, trad. du slovène par Florence Gacoin-Marks, Paris, L’Harmattan, 2009.
Verdier, Yvonne, Coutume et destin, précédé de « Du rite au roman, parcours d’Yvonne Verdier » par Claudine Fabre-Vassas et Jean Fabre, Paris, Galimard, 1995.
Vigneron, Fleur (dir.), Les imaginaires du dragon : des mythologies au monde contemporain, revue Iris, n° 42, 2022 [https://publications-prairial.fr/iris].
illustration de Teresa MacPhee, _Rock Drawings of the Micmac_, dans Rita Joe, _Lnu and Indians We're Called, Charlottetown, Ragweed Press, 1991.
[1] Voir Emmanuel Plantade, Le conte de Psyché et Cupidon, témoin du folklore d’Afrique du nord. Essai sur la poétique transculturelle d’Apulée, Hildesheim, Georg Olms Verlag, coll. « Spudasmata », vol. 196, 2023.
[2] Voir par exemple Christine Mondon, « Le mythe du peuple : de Herder aux romantiques de Heidelberg », in Jean-Marie Paul (dir.), Le Peuple, mythe et réalité, Presses universitaires de Rennes, 2007.
[3] Ces légendes seront assez vite traduites en français. Voir les Traditions allemandes, recueillies et publiées par les frères Grimm, trad. fr. M. Theil, Paris, A. Levasseur, 2 vol., 1838.
[4] Contes roumains, trad. de l'allemand par D. Modigliani, Paris, Maisonneuve & Larose, 2001.
[5] Une anthologie de ces contes a été traduite et publiée en français : La Cendrouse et autres contes du Jutland, collectés par E. T. Kristensen, traduits du danois et édités par J. Renaud, Paris, José Corti, 1999.
[6] Georges Dottin, Contes irlandais - An Sgéaluidhe gaedhealach, Rennes, Philon, 1901, reprint 1980.
[7] Voir Nicole Belmont, Poétique du conte. Essai sur le conte de tradition orale (Paris, Gallimard, 1999), qui contient une bibliographie détaillée concernant les folkloristes français.
[8] À partir de ce travail, il publia un choix de deux cent quatre-vingts contes en 1946, Cuentos populares españoles, recogidos de la tradición oral de España, Madrid, CSIC, 1946 ; un choix de contes est proposé en français dans Blanca Flor et autres contes espagnols, collectés par Aurelio M. Espinosa, traduits de l’espagnol par M. Millon, Paris, José Corti, 2003.
[9] Le Trésor des Contes, Paris, Gallimard, 1948-1962 pour l’édition originale en treize volumes ; rééd. Paris, Omnibus, préface de M. Zink, introduction de B. Bricout, 2009, 2 volumes.
[10] Italo Calvino (éd.), Fiabe italiane [1956-1971], Milano, Mondadori, 1993 ; trad. fr. Contes populaires italiens, trad. N. Frank, Paris, Denoël, 1980-1984, 4 vol.
[11] On pense notamment au romantisme allemand et aux artistes tels que Arnim et Brentano.
[12] Paris, Société d’Études du Théâtre, 2012.
[13] Angela Barret pour The Restless Girls / Douze Princesse rebelles, Paris, Gallimard, 2019 ; Alejandra Acosta pour l’édition espagnole de The Bloody Chamber, La cámara sangrienta, trad. de J.G. Gutiérrez, Madrid, Sextopiso, 2014.
[14] Walter Benjamin, Œuvres III, « Le Conteur », trad. Maurice de Gandillac, revue par Pierre Rusch, Paris, Folio Essais, 2000.
[15] Patrick Chamoiseau, Écrire en pays dominé, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1997, p. 187.
[16] Carlos Fuentes, Ceremonias del alba, México, siglo veintiuno editores, 1991, p. 8. Voir également Miguel Ángel Asturias, América, fábula de fábulas, Monte Avila Editores, Caracas, 1972.
[17] Leslie Marmon Silko, Storyteller, Arcade Publishing, New York, 1981.
[18] Voir Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
[19] Julien d’Huy, Cosmogonies. La Préhistoire des mythes, Paris, La Découverte, 2020.
[20] Roman Jakobson, Essai de linguistique générale, trad. Nicolas Ruwet, Paris, Minuit, 1959, p. 86.