Édition
Nouvelle parution
Sándor Márai, Les années d'exil 1968-1989

Sándor Márai, Les années d'exil 1968-1989

Publié le par Marc Escola

Traduit du hongrois par Catherine Fay

Postface de András Kanyádi

Ce troisième volume du Journal de Sándor Márai vient conclure une œuvre à part entière : faite d’observations, de réflexions, de sensations saisies sur le vif, elle atteste du talent de diariste du grand écrivain hongrois autant que de la valeur littéraire du témoignage historique qu’il nous est donné de lire.

Après l’exil à Naples et New York, Márai promène son regard lucide et caustique sur l’Europe et les États-Unis. Du printemps de Prague à l’enterrement de De Gaulle, de 1984, l’année orwellienne, aux premiers frémissements d’un bloc de l’Est à bout de souffle, des analyses politiques et littéraires pénétrantes se mêlent aux souvenirs de son pays natal et aux « choses vues ». L’écrivain, qui se dévoile de plus en plus dans sa fragilité, poursuit son exil dans un isolement déchirant jusqu’à sa fin, à San Diego, où il se donnera la mort, quelques mois avant la chute du Mur.

Apparaît au fil des pages, dans toute sa vérité, un témoin du XXe siècle, un homme, un écrivain qui a vu s’effondrer tout ce en quoi il croyait, mais qui reste à l’écoute des bouleversements du monde.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Sándor Márai, la vie qui résiste", par Gabrielle Napoli (en ligne le 26 décembre 2023)

Le troisième et dernier tome de la traduction en français d’extraits choisis du Journal de Sándor Márai (1900-1989) couvre les vingt dernières années d’un écrivain majeur du XXe siècle, l’un des principaux auteurs hongrois lus en France. De 1968 à 1989, sa vie se partage entre Salerne et San Diego où il met fin à ses jours en 1989, quelques mois avant la chute du Mur de Berlin et trois ans après la disparition de son épouse, L. On ne peut que se féliciter de ce travail colossal qui permet au lecteur francophone de compagnonner avec le vif et impitoyable Márai à qui peu de choses échappent. Ces trois volumes donnent au passage une idée de ce que peuvent représenter les dix-huit du Journal publiés aux éditions Hélikon, à Budapest. Il fallait la passion et la patience de deux grands passeurs de la littérature hongroise, Catherine Fay et András Kányádi, pour que cette immense entreprise aboutisse. Immense tant au point de vue du choix des extraits qu’à celui de la traduction et de l’accompagnement du texte.