Au XIXe siècle, les révolutionnaires français mobilisent des spectres, de plus en plus nombreux, de plus en plus gothiques, mais toujours porteurs d’une vive modernité politique. Cet imaginaire révolutionnaire accompagne deux phénomènes majeurs : l’entrée des masses en politique et la violence croissante des massacres fondateurs des régimes successifs. Cette spectralité peut même être portée par des vivants, et Louise Michel de proclamer : "nous reviendrons, spectres vengeurs sortant de l’ombre !". En luttant contre les effacements, en renouant les fils brisés, ces revenants soulignent avec force la première leçon de l’Histoire : rien n’est joué d’avance, rien n’est définitivement joué. Dans Nous reviendrons ! (Champ Vallon), Éric Fournier montre que les spectres révolutionnaires du XIXe siècle se sont révélés de puissants antidotes à la résignation. Fabula vous propose de découvrir le sommaire de l'ouvrage…
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Publié le par Marc Escola