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Le patrimoine culturel immatériel : entre construction identitaire et dialogue interculturel (Fès)

Le patrimoine culturel immatériel : entre construction identitaire et dialogue interculturel (Fès)

Publié le par Esther Demoulin (Source : https://fpt.usmba.ac.ma)

Royaume du Maroc

Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès

Faculté polydisciplinaire de Taza

Laboratoire de recherche : « Langue, Littérature et Traduction »

Colloque international

Le patrimoine culturel immatériel : entre construction identitaire et dialogue interculturel

Faculté polydisciplinaire de Taza, les 10 et 11 décembre 2024

Argumentaire

Évoquer le patrimoine, c’est plonger dans les tréfonds de la mémoire collective et transcender le simple rappel du passé pour saisir des connexions entre les générations passées, présentes et futures. Le concept de patrimoine s’étend bien au-delà de la préservation des monuments historiques ou la collection d’objets anciens, pour évoquer l’identité culturelle tant au niveau individuel que collectif. Le patrimoine renvoie donc à l’ensemble d’objets et d’événements du passé qui contribuent à la construction identitaire d’un groupe social. Il englobe les valeurs, les croyances, et les traditions d’une société, renforçant ainsi le sentiment d’appartenance et l’identité culturelle.

Le patrimoine, conçu comme l’un des vecteurs majeurs de l’identité culturelle, joue un rôle crucial dans la promotion du sentiment d’appartenance et du dialogue interculturel. C’est, en effet, un moyen considérable dans la célébration des différences culturelles qui permet, par ailleurs, de souligner les éléments partagés unissant les communautés. Cela devient particulièrement important à une époque marquée par la montée de la technoscience et des différentes forces susceptibles de menacer la diversité culturelle.

Force est de rappeler que la notion de patrimoine culturel a évolué de manière significative ces dernières décennies grâce à tant d’initiatives telles que celles de la Convention de l’UNESCO[1], laquelle convention a élargi la définition du patrimoine culturel pour inclure le patrimoine immatériel. D’après cette convention, le patrimoine culturel ne se limite plus aux objets physiques, mais englobe également les traditions, les arts de spectacle, les pratiques sociales, les rituels, les événements festifs, les connaissances léguées par les ancêtres, etc. La reconnaissance de l’UNESCO est intéressante dans la mesure où elle met en lumière l’importance des éléments culturels qui échappent à la conservation matérielle.

Le patrimoine culturel immatériel, estimons-nous, est un véritable trésor en raison de son rôle dans la préservation de la diversité culturelle. C’est le reflet de l’ensemble des pratiques sociales qui ancrent une communauté dans son Histoire et dans son identité culturelle. Cependant, il devient de plus en plus vulnérable car ces éléments sont plus que jamais menacés par l’oubli, les influences extérieures, et les métamorphoses sociales, etc. D’où l’importance de leur préservation afin de contribuer à la richesse culturelle nationale et internationale.

Au Maroc, la profondeur et la richesse de la culture nationale dans tous ses aspects : arabe, amazighe, islamique, juive, sahraouie, etc. a donné naissance à un patrimoine culturel riche et diversifié. Cela témoigne de l’héritage historique et des influences plurielles qui ont marqué le Royaume Chérifien au fil des siècles. 

Ce colloque international vise à mettre en lumière cette diversité culturelle en se penchant sur les multiples facettes du patrimoine culturel marocain, avec un accent particulier sur le patrimoine culturel immatériel de la ville de Taza.

La province de Taza regorge de richesses patrimoniales culturelles qui dévoilent l’identité unique de la région. Là, des tribus aux origines diverses, qu’elles soient arabophones ou amazighophones, coexistent et contribuent à la richesse historique et culturelle de la province. En outre, la médina de Taza et ses enceintes classées au patrimoine architectural et urbanistique au niveau national attestent de l’importance de la ville dans le marché culturel marocain, voire mondial.

Ce colloque international aspire à mettre en avant la richesse du patrimoine culturel immatériel marocain et à plaider pour le promouvoir et le préserver. Il sera l’occasion de discuter de divers aspects du patrimoine culturel marocain, notamment :

-          Le patrimoine culturel et transmission,

-          Le patrimoine culturel face aux risques de la disparition,

-          Le patrimoine culturel et l’identité, 

-          Le patrimoine culturel et l’oralité,

-          Le patrimoine culturel et les arts, 

-          Le patrimoine culturel et les pratiques sociales, 

-          Le patrimoine culturel et la littérature,

-          Le patrimoine culturel et les langues, 

-          Le patrimoine culturel et la modernité,

-          Le patrimoine culturel et les défis de numérisation et d’innovation,

-          Etc.  

Ce colloque international représente une opportunité pour explorer en profondeur la richesse du patrimoine culturel immatériel du Maroc, et celui de Taza en particulier, tout en soulignant l’importance de le préserver pour les générations futures. Il témoigne également de l’engagement de l’université marocaine en faveur de la diversité culturelle, de l’ouverture sur autrui et du dialogue interculturel.

Coordination:

Naïma BOUHALI & Mohamed LACHKAR

Important : 

-          Les propositions de communication pour le colloque accompagnées d’un résumé et d’une notice biobibliographique doivent parvenir aux coordinateurs avant le 30 octobre 2024.

-          Langues de participation : français, arabe, amazigh.

À adresser conjointement avant le 30 octobre 2024 à :

Pr Naïma BOUHALI (FPT, USMBA) : naima.bouhali@usmba.ac.ma

Pr Mohamed LACHKAR (FPT, USMBA) : mohamed.lachkar8@usmba.ac.ma
 
[1] Cf. Convention adoptée, en 2003, par la Conférence Générale de l’UNESCO, à sa 32ème session, portant sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.