Le lecteur juge moralement les personnages. La théorie littéraire du XXe siècle a souvent ignoré cette réalité, prétendant qu’elle n’avait aucune part dans l’expérience esthétique, aucun intérêt pour la compréhension de ce qu’est la littérature. La théorie du XXIe siècle a réhabilité le jugement moral, légitimant parfois de nouvelles censures. Le retour de la morale peut entraîner une vague d’obscurantisme, mais pourrait aussi permettre de repenser sur des bases théoriques nouvelles la fonction des enjeux moraux dans la littérature.
Ce livre réfléchit sur le « tournant éthique » des études littéraires, remonte à la Poétique d’Aristote pour y chercher des lumières encore actuelles, propose quelques « lectures morales » de romans du XIXe siècle.
Lire sur Fabula un extrait de l'ouvrage, reproduit avec l'aimable autorisation de l'éditeur.