À travers les portraits de 281 écrivains et de leurs œuvres, Frédéric Beigbeder nous livre son Dictionnaire amoureux des écrivains français d'aujourd'hui avec le maximum d’émerveillement, de franchise, d’altruisme et de mauvaise foi !
« Puisque le pétrole sera bientôt interdit, je vous propose mon carburant : mes 281 meilleurs confrères et consœurs. Avec ce travail, qui a occupé deux ans de ma vie, ou peut-être trente-cinq, j’ai voulu faire le point sur la littérature française contemporaine. Balzac voulait concurrencer l’état civil ; je souhaite concurrencer Wikipédia. Aujourd’hui, la principale source d’information sur les écrivains vivants est rédigée anonymement par n’importe qui. Je préfère assumer mes commentaires en les signant.
Ceci est le jugement d’un romancier français sur ses collègues de bureau. C’est surtout une conversation faite d’émerveillement, de franchise, d’altruisme, de subjectivité et de mauvaise foi.
S’il ne fallait retenir qu’une chose de ce projet délirant, c’est que la littérature française meurt mais ne se rend pas. Ce fut un grand honneur que d’avoir vécu au milieu d’un tel vivier, à la fin d’un siècle riche et au début d’un autre, imprévisible. J’ai choisi de défendre la littérature contemporaine au moment où les Français lisent moins, et je serai peut-être, un jour, le dernier homme à lire ses congénères ; tel est mon sacerdoce, et je continuerai à l’exercer, goulûment, jusqu’à la mort définitive de la littérature française… et même après. »
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