« Aucune époque n’a voué au conte autant d’amour et de science, aucune ne lui a confié tant de secrets; aucune, somme toute, n’a su rédiger des contes aussi beaux ou aussi mûrs, aussi enfantins ou aussi capricieux que ne l’a fait l’époque des grands poètes romantiques » écrivit jadis le philologue allemand Friedrich von der Leyen. « Le romantique typique est avant tout un faiseur de contes » nous dit aussi Marthe Robert dans Roman des origines et origines du roman. Le présent ouvrage est parti de ces affirmations pour réexplorer les enchantements du merveilleux au e siècle. De genre réputé mineur à l’Âge classique (qui l’a pourtant beaucoup pratiqué), le conte fut en effet repensé, à partir du Romantisme, comme une forme idéale, absolue, le canon de toute poésie. Soutenue également par l’intérêt grandissant suscité par les traditions populaires, la pratique du conte d’artiste, alliant simplicité et profondeur, poésie et allégorie, s’est ainsi développée dans toute la culture européenne. Elle fut un art privilégié par les plus grands: Tieck, Hoffmann, Pouchkine, Andersen, Nodier, Sand, Wilde…
Avec le soutien de Nantes Université.