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Nouvelle parution
Elia Levita, Le chevalier Paris et la princesse Vienne, roman de chevalerie

Elia Levita, Le chevalier Paris et la princesse Vienne, roman de chevalerie

Publié le par Marc Escola

Pour la première fois, un poème épique écrit en yiddish ancien est traduit en français. Cet événement, l’Antilope le doit à Arnaud Bikard, maître de conférences en culture et langue yiddish à l’Inalco (Paris) et spécialiste de littérature yiddish ancienne.

Arnaud Bikard s’est attelé avec passion à la traduction de Pariz un Vienè, un roman courtois yiddish écrit en vers, et propose avec sa traduction sous le titre Le Chevalier Paris et la Princesse Vienne, une véritable prouesse, puisqu’il respecte la forme du poème épique avec plus de six mille vers en alexandrins.
Pariz un Vienè est l’adaptation d’une grande histoire d’amour entre le chevalier Paris et la princesse Vienne, écrite en provençal et intitulée Paris et Vienne, en référence aux deux villes françaises. Plus tard, cette version provençale a été adaptée dans la plupart des langues européennes. Pour la version yiddish, Elia Levita, qui vivait en Italie, s’inspire de la version italienne.

Chacun des dix chants de ce poème épique est introduit par un prologue satirique – une innovation poétique majeure héritée de L’Arioste, un grand poète italien contemporain de Elia Levita – grâce auquel l’auteur tend un miroir à la société juive.

Son roman relate, sous une versification très fine, l’histoire d’amour entre Paris et Vienne. L’union entre Paris, fils de messire Jacques, et Vienne, fille unique de Dolphin et de Diane, est impossible. Leur passion est contrariée par le poids des contraintes sociales. Sans compter les mille et une embûches et les épisodes guerriers qui constituent autant d’intrigues dans l’intrigue.

Avec la version yiddish, Elia Levita modifie radicalement la portée du poème : ce n’est plus seulement un roman courtois, mais un texte juif imprégné d’une connaissance profonde des pratiques et des croyances juives.

Ouvrage publié en partenariat avec Akadem et grâce à un financement participatif auquel ont répondu plus de 70 personnes.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage…

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