
Postmigration et postcolonialisme dans les littératures et les musiques francophones et germanophones : nouvelles approches des migrations (Paris)
L’étude des migrations, telles qu’elles sont mises en scène dans la littérature et la musique franco- et germanophone, ne cesse de susciter de nouvelles approches. L’histoire des migrations n’étant pas la même en France et en Allemagne, les concepts inventés par les chercheurs et chercheuses pour les analyser et identifier les rapports de pouvoir qu’elles suscitent se différencient à certains égards. On constate pourtant, dans les études postcoloniales et dans les études postmigrantes, des points de rencontre et de dialogue, qu’il s’agira d’analyser dans ce colloque.
La perspective postmigrante a pris de l'importance ces dernières années, surtout dans la recherche interdisciplinaire germanophone sur la migration, mais aussi dans un contexte européen. L'idée postmigrante a été mise en œuvre esthétiquement sur la scène théâtrale berlinoise : depuis son ouverture en 2008, le théâtre Ballhaus Naunynstraße à Berlin-Kreuzberg et sa directrice fondatrice Shermin Langhoff se sont considérablement engagés pour un théâtre postmigrant qui remet en question de manière critique la perception de la migration et invite à une nouvelle réception des histoires de migration. Entre-temps, le thème s'est établi dans les sciences sociales ainsi que dans les études littéraires et culturelles (Schramm et al 2019; 2021) .
La perspective postmigrante s’attache à dénoncer les rapports sociaux hégémoniques issus des phénomènes migratoires; elle tend à considérer les migrations comme un phénomène façonnant la société dans son ensemble. De même, certaines approches postcoloniales francophones récentes analysent la mondialité des phénomènes migratoires, et la situation des générations postmigrantes (Moura 2019, Suter et Kiss 2021, Mazauric 2012, Unter-Ecker). Au niveau méthodologique, les points communs abondent également : de nombreux/nombreuses chercheur.e.s travaillant sur le concept semblent être fortement influencé(e)s par la pensée postcoloniale, soulignant souvent les continuités entre les discours de la postmigration et les études postcoloniales (Yıldız). Le postcolonialisme et la postmigration ne désignent pas seulement la période après le colonialisme ou après la migration, mais adoptent plutôt une perspective profondément critique quant à la perception et à la réflexion sur les réalités postcoloniales et postmigrantes. L’analyse postmigrante, tout comme le postcolonialisme, se rattache ainsi aux continuités de l’inégalité et exige de rompre avec les assignations racistes établies par une « lecture contrapuntique » (Said). Il s’agit de libérer la pensée des dualismes, d’opérer une « dissolution des séparations binaires entre ‘nous’ et ‘les autres’ » (Yıldız). De cette manière, les rapports sociaux liés à la migration sont lus à rebours, ce qui invite à porter son regard sur les exclus, les opprimés et les marginalisés. Dans cette perspective, la migration est repensée et comprise comme une force qui fait bouger la société et qui la façonne. Le postcolonialisme et la postmigration repensent les catégories “périphérie” et “centre” selon des modalités variées. En effet, les deux approches se complètent en ce qui concerne la remise en question de la nation, la hiérarchie, le racisme ou la diversité.
Ce colloque sera consacré aux relations multiples entre postmigration et postcolonialisme dans un contexte franco-allemand. Outre une réflexion théorique sur la complémentarité et les zones de friction entre ces concepts, on voudrait faire entendre la façon dont les œuvres littéraires et musicales rendent sensibles les évolutions sociales liées au colonialisme et à la migration. Il s'agit également d'échanger sur les tendances de la recherche francophone et germanophone autour de ces thématiques.
1. Postcolonialisme et postmigration : continuité et dialogue
La postmigration vise à offrir des perspectives nuancées sur la manière dont les sociétés européennes réagissent à la diversité culturelle croissante et à l’enchevêtrement des groupes de population et des cultures. Ce concept permet d’appréhender la façon dont les phénomènes migratoires définissent les sociétés dans leur ensemble et remet donc en question les points de vue traditionnels sur la société, l’immigration et l'intégration. Il aspire à transcender la migration en tant que marqueur déguisé de l’exclusion raciste, d’une part, et à considérer la migration comme une “normalité sociale” (Foroutan), d’autre part. Par conséquent, le terme ‘postmigrant’ ne cherche pas à dépeindre un état dans lequel la migration a pris fin – comme on l’a faussement supposé et même critiqué. Il fournit plutôt un cadre d’analyse pour les conflits, les discours identitaires et les transformations sociales et politiques qui se produisent après que la migration a eu lieu, sans pour autant reconduire une opposition entre les “migrants” et le reste du corps social. (Foroutan). Ainsi, le préfixe “post” ne signifie pas la fin de la migration (ce qui serait évidemment contrefactuel), mais plutôt une détermination à mettre fin à la “migrantisation” perpétuelle des personnes en remettant en question la perception largement répandue des “migrants” en tant que “ autres”.
Le concept de postmigration émerge de généalogies multiples, qui circulent simultanément et qui sont à la fois distinctes et superposées. Au moins trois conceptualisations différentes peuvent être distinguées (Schramm et al 2021) :
(1) La génération postmigrante se définit principalement par ses expériences en tant que descendant·e·s de migrant·e·s, réduit·e·s au silence dans le discours public (Geiser 2015). La recherche reposant sur cette approche montre que les expériences de cette génération aux appartenances multiples, souvent transnationales, et aux héritages culturels mixtes sont peu représentées.
(2) Le concept de société postmigrante met l’accent sur les conflits, les obsessions et les négociations qui se déroulent dans les sociétés façonnées par les migrations, y compris les conflits autour de la représentation, du racisme et de l’exclusion structurelle (Foroutan 2019).
L’abandon de la conceptualisation d’une génération postmigrante au profit de sociétés postmigrantes marque un changement significatif, passant de l’identification d’un groupe social altérisé à l’élargissement du champ d’application aux transformations dans l'ensemble de la société. Se concentrer sur les sociétés postmigrantes implique d’examiner de plus près les négociations sociétales liées aux mouvements migratoires.
(3) La perspective postmigrante s’inspire de l’approche sociologique des sociétés postmigrantes pour produire une méthodologie d’analyse littéraire et artistique sensible à l’influence des phénomènes migratoires sur la construction des œuvres, qu’elles soient produites par des descendant.es de migrant.es ou non (Schramm). Comme l’idée d’une société postmigrante, la perspective postmigrante offre une vue inclusive et différenciée sur les luttes sociétales pour la reconnaissance, l’égalité, etc. parce qu'elle ne se concentre pas sur un groupe spécifique de la société marqué comme « migrant·e·s » ou « minorité ethnique ». Dans ce cas, l'idée de postmigration est appliquée à un contexte plus large, avec un accent général sur les luttes et les négociations qui ont lieu dans la société dans son ensemble. Elle peut s'appliquer à tout phénomène artistique ou culturel (Cramer ; Schmidt, Thiemann 2023).
Dans un contexte francophone, de nombreux travaux soulignent les évolutions, voire les changements de paradigmes critiques, nécessaires à l’étude de certaines œuvres (Geiser, Unter-Ecker, Miano, Reek/Kleppinger, Elgas). Par exemple, les travaux de Michel Agier semblent aller dans le même sens que l’approche de la postmigration. Agier critique également la subdivision en migrants et non-migrants et se prononce pour une réflexion sur les termes tels que migrant.e.s ou réfugié.e.s (Agier 2016 ). Il présente les peurs de l’invasion massive par les migrants comme une peur postcoloniale de l’Occident qui a pour objet ceux parmi les autres qui ont été colonisé·e·s, spolié·e·s, séparé·e·s par l’apartheid ou esclavagisés (Agier 2022).
Les études francophones en France se sont largement concentrées sur l’approche postcoloniale, prenant en compte les traces de la colonisation sur la société contemporaine (Moura 2019). Cette approche, renouvelée entre autres par les approches décoloniales (Ngugi wa Thiong’o), rend sensible les injustices qui continuent à structurer la société française, et remet aussi en question la tendance à isoler les littératures postcoloniales du reste de la littérature en français (Chavoz 2020) et à ignorer leurs capacités à se construire dans un univers référentiel dans lequel le passé colonial n’est plus central. Un cas comparable se présente dans les approches postmigrantes qui essaient aussi de rompre avec des catégories limitantes et tendent à porter leur attention sur la société après que la migration a eu lieu.
Quelle continuité se dessine alors entre les études postcoloniales, sans cesse renouvelées, et les approches postmigrantes ? Les mouvements coloniaux (par les esclaves ou les colonisateurs) peuvent-ils être considérés comme autant des mouvements migratoires ? Glissant qualifie par exemple l'esclave africain de « migrant nu » (Glissant 2007). On sent bien à travers ce dernier exemple la dimension utopique des approches postmigrantes et postcoloniales, qui visent à construire de nouveaux rapports sociaux.
Il sera ainsi intéressant de se pencher sur ce qui relie les études postcoloniales et les approches postmigrantes : on pourrait par exemple analyser le concept de « déclosion » chez Mbembe ou le « third space » de Bhabha, pour voir comment ils tendent à un dépassement de l’opposition entre l’ancien empire et les anciennes colonies pour penser l’« en-commun ». On pourrait aussi se pencher sur les travaux récents qui redessinent les études postcoloniales, par exemple les études transatlantiques (Moura, Tomiche), la littérature-monde qui se réfère aux mouvements migratoires (Le Bris ; Rouaud), la créolisation comme phénomène globale (Glissant), l’étude des écrits de la génération postmigrante ou de sa mise en scène (Unter-Ecker, Mazauric). Tout travail qui ferait dialoguer les approches françaises et allemandes autour des questions de migration serait aussi bienvenu.
2. Postcolonialisme et postmigration dans les littératures et musiques
Il est remarquable d’observer que la question postmigrante, loin d’être cantonnée au milieu universitaire, est largement construite par les artistes francophones et germanophones eux-mêmes ou elles-mêmes. Ils ou elles se considèrent alors comme appartenant à une « génération postmigrante » (Max Czollek, Olga Grjasnowa, Sasha Marianna Salzmann, Sharon Dodua Otoo, Fatma Aydemir, Hengameh Yaghoobifarah, Mithu Sanyal) et jouent dans leurs œuvres avec une forme d’essentialisme stratégique (Spivak). On y voit déjà des liens intéressants entre postcolonialisme et postmigration. Les écrivain·e·s francophones contribuent aussi à conceptualiser cette évolution des approches : la créolisation développée par Glissant dans un contexte postcolonial pourrait être transférée dans un contexte postmigrant; Miano construit le concept de post-occidentalité et d’une génération afropéenne (2020) ; Chamoiseau développe une éthique de la fraternité à partir de la « crise migratoire » mais en se référant à des idées postcoloniales (2017). On s’intéressera aussi à d’autres catégories pouvant s’en rapprocher, telle que la dite « littératures des banlieues » (Rachid Djaïdani, Faïza Guène, Mohamed Razane, El Driss) qui peut être considérée comme une interface entre la postmigration et le postcolonialisme. On pourrait travailler encore sur la construction de personnages qui se définissent comme postmigrant·e·s ou en ont les caractéristiques, les “Afropéennes” de Blues pour Elise de Miano par exemple. Les genres littéraires utilisés pour raconter des sociétés postmigrantes (et en même temps postcoloniales) seraient aussi à définir. Y a-t-il des genres privilégiés ? Le manifeste et l’essai semblent largement mobilisés (Chamoiseau, Czollek, Miano, Elgas), et peut-être retravaillé dans ses caractéristiques formelles par la question postmigrante. Le roman et le théâtre sont depuis longtemps utilisés pour raconter des trajectoires migratoires : existe-t-il des romans ou des pièces postmigrantes et qu’est-ce qui les différencieraient alors de la dite “littérature migrante” ? Il faudrait aussi étudier la façon dont se construit une perspective postmigrante et ce qu’elle permet de révéler sur les œuvres auparavant appréhendées à travers d’autres conceptualisations.
Le sociologue Paul Gilroy, dans The Black Atlantic, explique que la culture de ce qu’il appelle « l’Atlantique noir », c’est-à-dire les peuples subsahariens et leurs diasporas, notamment afro-américaine, antillaise et européenne, ont en commun une histoire de l’oppression et des techniques de résistance. Il s’appuie particulièrement sur des exemples musicaux, issus du jazz, du reggae, du funk ou du hip-hop, pour montrer comment se construit une communauté culturelle transnationale, par le dialogue des divers foyers de créations mondiaux. Cette approche peut être mobilisée pour analyser la dimension postmigrante de la musique de l’Atlantique noir. En effet, on peut penser que ce que Gilroy repère et analyse, c’est une tendance de ces musiques à dépasser l’opposition entre une culture-mère et ses rejetons diasporiques, pour penser au contraire un système-monde fait d’échanges et d’interinfluences. Dans cette optique, on voudrait s’intéresser aux différents genres musicaux de l’Atlantique noir, particulièrement le rap pour l’importance qu’il donne au texte, pour montrer comment s’y noue une forme de créolisation (Glissant) : emprunts musicaux aux cultures de tous les endroits du monde, notamment par le sample dans le rap ou par les standards de jazz, références textuelles aux figures emblématiques de la résistance au colonialisme, au racisme ou à l’apartheid dans les textes de morceaux issus de divers endroits du monde, jeux avec les traditions vestimentaires et les symboles visuels issus de tous les continents
Le hip-hop se construit dès ses origines sur des concepts qu’on pourrait rapprocher de ceux de la postmigration, en ce qu’il fédère un groupe social qui n’est plus défini par ses origines géographiques mais par ses conditions de vie précaires : il s’oppose ainsi à tout repli sur ce que Glissant appelle des “identités racines” pour au contraire penser une culture urbaine forgée dans le partage et la commune condition de vie dans les ghettos. Jusqu’à aujourd’hui, le hip-hop se définit comme un genre musical transnational, susceptible d’intégrer les musiques de tous les espaces de l’Atlantique noir notamment par le “sample”. Il s’inscrit ainsi dans une filiation musicale caractérisée par cette capacité d’ouverture et de dialogues mondialisé, notamment à la suite du jazz, qui lui aussi se construit entre des cultures diverses (Béthune 1999).
La référence à l’époque coloniale reste centrale chez certain.es artistes (Casey, La Rumeur, Youssoupha…) (Brinker, 2020 ; Nachtergael) et nourrit celle des migrations ou du vivre-ensemble dans l’espace multiculturel des banlieues associé au genre musical du rap. Il faudrait étudier la façon dont les rappeurs et rappeuses mettent régulièrement en scène des “sociétés postmigrantes” définies par de multiples mouvements migratoires et une cohabitation féconde ou violente.
Comment l'interaction entre postmigration et postcolonialisme s'exprime-t-elle dans la littérature et la musique germano et francophone ? Quel rôle jouent les hégémonies ? Comment les phénomènes migratoires et leurs impacts sur la société sont-ils mis en mot, en musique et en image ? Les sociétés sont-elles décrites à la fois comme postcoloniale et postmigrante?
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Nous serions heureuses de recevoir des propositions de contributions répondant à ces questions, et portant plus largement sur les nouvelles approches des phénomènes migratoires dans la littérature et la musique francophones ou germanophones.
Les propositions d’intervention en français ou anglais, d’une longueur de 300 mots à peu près, accompagnés d’une courte biobibliographie, sont attendus pour le 1er décembre 2023, à Marion Coste, Université Cergy-Pontoise, (marion.coste@cyu.fr) et Martina Kopf, Université Johannes Gutenberg, Mayence (kopfm@uni-mainz.de).
L'événement est soutenu par l'Université franco-allemande et aura lieu du 14 au 16 mars 2024 à la Maison Heinrich Heine, Paris.
Une publication des contributions est prévue.
Comité scientifique :
- Sylvie Brodziak, professeure des universités émérite, UMR Héritages, Cergy Paris Université.
- Virginie Brinker, MCF littérature francophone, CPTC, Université de Bourgogne.
- Catherine Mazauric, professeure des universités émérite, CIELAM, Université Aix-Marseille.
- Jean-Marc Moura, professeur des universités émérite, CSLF, Université de Nanterre
- Magali Nachtergael, professeure des universités, TELEM, Université Bordeaux Montaigne.
- Marjolaine Unter-Ecker, docteure en littérature française, CIELAM, Université Aix-Marseille.
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