Refus de maternité : corps, langues et imaginaires queer en français, XXe–XXIe s. (Vérone, Italie)
Refus de maternité : corps, langues et imaginaires queer en français (XXe–XXIe siècles)
Colloque international – Université de Ferrare (Italie) – 13 mars 2026
Refuser la maternité, c’est s’insurger contre le récit fondateur qui naturalise la reproduction et enchaîne le féminin à la maternité, le corps à l’ordre symbolique et la langue à l’héritage. Ce geste de refus, qui traverse les littératures, les arts et les discours du XXe au XXIe siècle, ne se réduit pas à une décision individuelle, mais constitue une position politique, un acte poétique et corporel de dissidence face à l’ordre reproductif. Il subvertit les récits de la dette et de la filiation pour en tracer d’autres, où la création cesse d’être un privilège biologique et devient un acte de parole, une prise de position, un engagement.
Le terme queer est mobilisé ici comme posture critique face à toute naturalisation des identités, des rôles et des désirs. Selon le Dictionnaire du Genre en Traduction (https://worldgender.cnrs.fr/etiquette_notices/queer-cuir/), le queer/cuir « désigne un ensemble de pratiques et de discours qui mettent en crise les normes de genre et de sexualité, tout en constituant un outil de résistance pour des subjectivités marginalisées ». Il nomme ce qui résiste, dévie, déplace, ce qui refuse l’assignation du corps féminin à la reproduction et ouvre la possibilité d’existences non conformes aux scripts genrés dominants, en déstabilisant les catégories de sexe, de genre et de désir comme fondements d’un ordre symbolique prétendument naturel. Dans cette perspective, le queer/cuir agit non seulement comme un geste critique, mais comme une pratique épistémologique et politique, capable de révéler les modes d’imposition du pouvoir sur les corps et les affects, tout en proposant d’autres manières de sentir, de raconter et de penser les identités situées.
Ce colloque propose d’interroger la manière dont ce refus, individuel ou collectif, explicite ou implicite, bouleverse les régimes symboliques du maternel et invente de nouvelles grammaires. Situé à la croisée des études féministes, des queer studies et des pensées décoloniales, il examine comment le refus de maternité se manifeste, s’écrit et se réinvente dans les langues, les corps et les imaginaires en langue française.
Cette approche permet de penser ensemble les refus féministes de la maternité obligatoire et les dissidences qui contestent la réduction des corps à leur capacité reproductive, dans le sillage des travaux fondateurs de Simone de Beauvoir (Le Deuxième Sexe, 1949), de Monique Wittig (Les Guérillères, 1969 ; La Pensée straight, 1992) et d’Élisabeth Badinter (L’amour en plus, 1980). Ces perspectives doivent être enrichies par les analyses intersectionnelles de Kimberlé Crenshaw (Demarginalizing the Intersection of Race and Sex, 1989), qui a conceptualisé l’intersectionnalité comme outil critique pour comprendre comment les oppressions de genre, de race, de classe et de sexualité s’imbriquent et se renforcent mutuellement, révélant que le refus de maternité ne peut être pensé de manière universelle. Patricia Hill Collins (Black Feminist Thought, 2000) a montré que la maternité a été instrumentalisée différemment pour contrôler et exploiter les femmes Noires, racisées et pauvres, tandis que leurs capacités maternelles ont été simultanément niées ou hypersexualisées.
Nicole Brossard (La Lettre aérienne, 1985) a quant à elle interrogé les possibilités d’existence non reproductive et de création artistique comme forme d’émancipation, tandis que Luce Irigaray (Speculum. De l’autre femme, 1974 ; Ce sexe qui n’en est pas un, 1977) a repensé la différence sexuelle et dénoncé la réduction du féminin à la fonction reproductive, ouvrant la voie à des rapports à soi et à l’autre affranchis de la maternité obligatoire. Marylise Hamelin (Maternité, la face cachée du sexisme : Plaidoyer pour l’égalité parentale, 2025) approfondit cette réflexion en montrant que la maternité, loin d’être un espace neutre, se trouve au croisement du pouvoir, du corps et de la contrainte, en particulier dans les contextes francophones contemporains.
Dès les années 1930, l’artiste et écrivaine Claude Cahun avait entrevu la dimension écologique du refus de maternité, en liant la baisse volontaire de la natalité à la préservation de la planète et de la biodiversité. Son œuvre, à la croisée du surréalisme, du féminisme et de la dissidence queer, anticipait une pensée où le refus de procréer devenait aussi un geste écologique, une manière de résister à la logique extractiviste de la reproduction infinie. Cette intuition sera plus tard théorisée par Françoise d’Eaubonne dans l’écoféminisme, qui établit un lien fondamental entre domination patriarcale des femmes et exploitation de la nature. Dans Le féminisme ou la mort (1974), d’Eaubonne affirme que la libération des femmes passe par la rupture avec le modèle productiviste et nataliste, ouvrant la voie à une écologie politique du corps et du désir. Aujourd’hui, ces réflexions résonnent avec les théories contemporaines de la décroissance (Serge Latouche, Petit traité de la décroissance sereine, 2007 ; Geneviève Azam, Osons rester humains : les impasses de la toute-puissance, 2015), qui interrogent la surproduction, la surpopulation et la surconsommation comme symptômes d’un même rapport de domination, et invitent à penser le refus de maternité comme une pratique de sobriété éthique, affective et écologique.
Refuser d’enfanter, c’est aussi refuser de perpétuer les structures patriarcales et raciales qui assignent les femmes et les corps queer à la reproduction biologique et symbolique du pouvoir. C’est, dans cette perspective, refuser la reproduction du capitalisme et de ses logiques extractives, au sens où Silvia Federici (Caliban and the Witch, 2004) et Maria Mies (Ecofeminism, 1993) ont montré que la production de la vie et la production des ressources naturelles obéissent à des schémas similaires d’exploitation. Le refus de maternité devient ainsi un lieu de convergence entre luttes féministes et écologiques, un geste de résistance à la reproduction du monde tel qu’il est. C’est ouvrir la possibilité à d’autres formes de filiation, de transmission, d’alliance et de communauté, ce que Donna Haraway appelle des kinships non généalogiques (Staying with the Trouble : Making Kin in the Chthulucene, 2016), ou ce que Françoise Vergès (Le Ventre des femmes, 2017) définit comme une politique du ventre, où se joue la domination économique, raciale et écologique des corps féminins et subalternes.
Dans le contexte actuel d’urgence climatique, repenser la maternité et sa mise en récit ne relève plus seulement d’un enjeu féministe, mais aussi d’un impératif écologique. Les imaginaires du refus de maternité rejoignent ainsi les imaginaires de la décroissance, de la sobriété reproductive et de la réparation du vivant, en proposant des manières de « faire monde » qui ne reposent plus sur la perpétuation biologique, mais sur la création relationnelle et la solidarité interespèces.
Les littératures contemporaines en langue française mettent au jour une reconfiguration profonde du rapport entre genre, langue et reproduction. Du récit de l’avortement clandestin chez Annie Ernaux (L’Événement, 2000) aux ambivalences maternelles de Marie Darrieussecq (Le bébé, 2002 ; Le mal de mer, 1999), des refus corporels de Virginie Despentes (King Kong Théorie, 2006) à la poétique « dématernisée » de Chloé Delaume, des textes de Bessora (Deux bébés et l’addition, 2000) ou de Marie NDiaye (Rosie Carpe, 2001 ; Trois femmes puissantes, 2009) aux récits postcoloniaux de Gisèle Pineau (L’Espérance-macadam, 1995) ou Kim Thúy (Mãn, 2013), s’élabore une polyphonie du refus. Ces œuvres interrogent les blessures du corps reproductif, les traumatismes de la maternité imposée, mais aussi les désirs de transformation et d’affranchissement.
Pour enquêter sur la manière dont ce refus se manifeste, s’écrit et se transforme, quatre axes structurent la réflexion :
Axe 1 : Refus de l’injonction – corps politiques, biopolitique et critique écologique
Refuser la maternité, c’est refuser le pouvoir biopolitique de l’État, de la médecine, de l’Église et de la famille sur le corps féminin et queer. L’enjeu est d’interroger les gestes d’insoumission corporelle et symbolique : avortement, contraception, stérilité choisie, maternité refusée, childfree. La réflexion s’articule autour des formes de résistance biopolitique et de la manière dont le refus reproductif peut s’articuler à une critique écologique du productivisme, du natalisme et des politiques de croissance, dans le prolongement des intuitions de Claude Cahun (Aveux non avenus, 1930), qui liait déjà refus de procréation et dissidence créatrice, et en dialogue avec l’écoféminisme de Françoise d’Eaubonne (Le féminisme ou la mort, 1974), de Maria Mies (Patriarchy and Accumulation on a World Scale, 1986) ou de Silvia Federici (Caliban et la sorcière, 2014).
Des œuvres comme L’Événement (2000) d’Annie Ernaux offrent un récit emblématique de l’avortement clandestin et de ses enjeux politiques. Marie Darrieussecq (Le mal de mer, 1999 ; Le bébé, 2002) explore les ambivalences du maternel et ses refus implicites. Deux bébés et l’addition (2000) de Bessora et Mes mauvaises pensées (2005) de Nina Bouraoui mettent en scène des corps qui se dérobent à la procréation normative. Ces récits articulent vulnérabilité et puissance, ils transforment la souffrance en geste esthétique et en parole politique.
Cet axe s’intéresse aux représentations littéraires, théâtrales et performatives du refus maternel dans leurs contextes sociopolitiques. Les luttes pour la liberté reproductive engendrent des formes artistiques qui transforment l’expérience intime en discours politique, tandis que d’autres mobilisent l’implicite et le silence pour contourner les interdits.
Axe 2 : Refus de l’héritage – silence, trauma et mémoire interrompue
La dissidence reproductive n’est pas toujours libre. Certaines femmes refusent d’enfanter parce qu’elles n’en ont pas la possibilité matérielle ou sociale. La pauvreté, la précarité, la migration ou la violence systémique imposent des formes de refus qui révèlent la continuité entre oppression économique et domination reproductive.
Le refus de maternité s’inscrit dans une mémoire blessée, coloniale, familiale, intime, et interroge le poids de l’héritage. Cette mémoire n’est pas neutre, elle est traversée par des violences différenciées selon la race, la classe et l’expérience coloniale. La transmission interrompue n’est pas un effacement, mais un mode de résistance à la violence des lignées imposées : silence des mères, secrets familiaux, mémoire des esclavages et des migrations, traumatismes intergénérationnels. Ces dynamiques prennent des formes spécifiques dans les contextes racisés et postcoloniaux. Comme l’analyse Françoise Vergès dans Le Ventre des femmes (2017), la transmission interrompue de la maternité s’inscrit dans une politique coloniale du corps où se jouent domination économique, raciale et écologique.
Dans les récits de Gisèle Pineau (L’Espérance-macadam, 1995), d’Annie Ernaux (Une femme, 1987) ou de Kim Thúy (Mãn, 2013), la maternité refusée devient la scène d’une rupture avec la filiation patriarcale, mais aussi d’une relecture du trauma. Chez Ivan Jablonka (Histoire de mes grands-parents que je n’ai pas eus, 2012), l’abandon forcé devient un acte de protection et de mémoire, où la perte de l’enfant ne nie pas la maternité mais la déplace vers la survie. Laurence Tardieu (Puisque rien ne dure, 2006) explore également cette intermittence du lien et l’impossibilité de la transmission durable.
Cet axe élargit la compréhension du refus de maternité en y inscrivant la contrainte, le sacrifice et la précarité comme formes de résistance invisibles, où se nouent les enjeux du genre, de la race, de la classe et de la survie.
Axe 3 : Refus de la naturalisation – déconstruire les langages normatifs du maternel
Refuser la maternité, c’est aussi refuser le langage qui la rend naturelle et obligatoire. Les écritures contemporaines défont les mots du maternel pour inventer d’autres manières d’exister et d’engendrer. Dire la maternité autrement revient à troubler la syntaxe du pouvoir et à libérer la langue des modèles qui lient le féminin à la reproduction.
Monique Wittig (Les Guérillères, 1969), Régine Detambel, Wendy Delorme (La Mère, la sainte et la putain, 2023) et Sarah Haidar (Amenorrhée, 2025) réinventent la langue pour briser l’assignation maternelle et hétérosexuelle. Leurs écritures substituent au modèle patriarcal de la filiation biologique des formes d’engendrement symbolique, collectif ou queer, où la maternité devient un espace de résistance plutôt qu’un destin. Chloé Delaume, dans Le cri du sablier (2001), radicalise cette démarche en faisant du langage une arme contre la filiation, fragmentant la parole pour dire la violence du lien maternel. Paul B. Preciado (Testo Junkie, 2008) inscrit ce refus dans une langue post-humaine où les technologies hormonales et les mutations du corps effacent la frontière entre le biologique et le politique. Nancy Huston (Lignes de faille, 2006) fait de la maternité un lieu d’exil linguistique où la perte de la langue maternelle devient métaphore du refus et de la fracture identitaire. Dans Le bébé (2002), Marie Darrieussecq déconstruit spécifiquement la transparence du discours maternel et révèle comment la langue de la maternité, en prétendant dire l’universel, efface les singularités du corps et du vécu féminin. Ce refus linguistique peut aussi être contraint. Dans les contextes de domination ou de migration, la parole maternelle se tait, se fracture ou se réinvente. Le silence, la honte ou la perte de langue deviennent alors d’autres formes du refus du maternel imposé.
Cet axe explore comment ces pratiques d’écriture poétiques et politiques déplacent la maternité hors du biologique et queerisent la langue elle-même, en la transformant en espace de résistance et de création.
Axe 4 : Refus de perpétuer – généalogies électives et créations symboliques
Refuser de perpétuer ne signifie pas l’absence de transmission, mais l’invention d’autres formes d’appartenance et de mémoire. L’absence d’enfant biologique n’implique pas la disparition du lien, mais ouvre à d’autres configurations relationnelles : communautés choisies, alliances queer, héritages symboliques, transmissions artistiques et intellectuelles. Ces formes de kinship non-généalogiques redéfinissent ce que signifie appartenir et transmettre au-delà du sang. L’œuvre de Monique Wittig (Les Guérillères, 1969) incarne particulièrement cette reconfiguration à travers la création de communautés alternatives, tandis que Nicole Brossard (La Lettre aérienne, 1985) transforme la création artistique en forme de transmission et de filiation symbolique. Hélène Cixous (Homère est morte, 2014 ; Le jour où je n’étais pas là, 2000) explore quant à elle comment l’héritage symbolique et littéraire devient un espace d’appartenance et de mémoire partagée.
Selon Adrienne Rich (Of Woman Born, 1976), refuser la maternité biologique ouvre des espaces d’émancipation créative, tandis que Marianne Hirsch (The Mother/Daughter Plot, 1989) analyse comment les généalogies électives redessinent les relations entre mémoire, filiation et transmission, transformant radicalement notre compréhension du lien et de l’héritage.
Cet axe interroge comment la création se transforme en lignée élective où la mémoire produit des présences symboliques durables et où l’héritage devient un bien partagé.
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Modalités de soumission
Les propositions de communication (300-350 mots) incluant le nom, le courriel, l’affiliation et cinq mots-clés, accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique (250–300 mots), sont à envoyer au plus tard le 31 décembre 2025 au format Word à : vera.gajiu@unife.it.
Langue du colloque : français
Responsable scientifique : Vera Gajiu
Comité d’organisation : Vera Gajiu, Luca Jaccond (lucaelfo.jaccond@unife.it), Elia Carelli (elia.carelli@unife.it)
Publication : Les communications feront l’objet d’une publication dans une revue OA à comité de lecture.
Le colloque est financé par : Fondi di sezione 2026 STUM - Mattazzi et Fondi di sezione 2026 STUM - Speziari.
Le colloque ne prévoit pas de frais de participation. Les frais de déplacement et de séjour sont à la charge des participants.
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Calendrier
Soumission des propositions : 31 décembre 2025
Notification d’acceptation : 7 janvier 2026
Colloque : 13 mars 2026
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Bibliographie indicative
1. Théorie féministe, queer et décoloniale
Azam, Geneviève. Le Temps du monde fini : vers l’après-capitalisme. Paris : Les Liens qui libèrent, 2010.
Azam, Geneviève. Osons rester humains : les impasses de la toute-puissance. Paris : Les Liens qui libèrent, 2015.
Badinter, Élisabeth. L’amour en plus. Histoire de l’amour maternel (XVIIᵉ–XXᵉ siècle). Paris : Flammarion, 1980.
Bakshi, Sandeep. « Queeritude décoloniale : quels enjeux, quelles possibilités ? » Genre, sexualité et société, no. 31, 2024.
Beauvoir, Simone de. Le Deuxième Sexe. Paris : Gallimard, 1949.
Bilge, Sirma. « Intersectionnalité et féminisme matérialiste ». Genre, sexualité et société, no. 19, 2018.
Brossard, Nicole. La Lettre aérienne. Montréal : L’Hexagone, 1985.
Cardi, Coline et al. éds., Penser les maternités d’un point de vue féministe. Toulouse : Érès, 2016.
Crenshaw, Kimberlé. « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex : A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics ». University of Chicago Legal Forum, 1989.
Eaubonne (d’), Françoise. Le féminisme ou la mort. Paris : Éditions du Passager clandestin, 2020.
Despentes, Virginie. King Kong Théorie. Paris : Grasset, 2006.
Federici, Silvia. Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive. Genève : Entremonde, 2014.
Federici, Silvia. Re-enchanting the World : Feminism and the Politics of the Commons. Oakland : PM Press, 2018.
Hamelin, Marylise. La Maternité en question. Corps, pouvoir et résistances dans les discours féministes québécois. Montréal : Éditions du remue-ménage, 2021.
Hamelin, Marylise. Maternité, la face cachée du sexisme : Plaidoyer pour l’égalité parentale. Montréal : Éditions Leméac, 2025.
Haraway, Donna. Staying with the Trouble : Making Kin in the Chthulucene. Durham : Duke University Press, 2016.
Hill Collins, Patricia. Black Feminist Thought : Knowledge, Consciousness, and the Politics of Empowerment. New York : Routledge, 2008.
Irigaray, Luce. Speculum. De l’autre femme. Paris : Minuit, 1974.
Irigaray, Luce. Ce sexe qui n’en est pas un. Paris : Minuit, 1977.
Knibiehler, Yvonne. Histoire des mères et de la maternité en Occident. Paris : PUF, 2000.
Knibiehler, Yvonne. La Révolution maternelle depuis 1945 : femmes, maternité, citoyenneté. Paris : Perrin, 1997.
Knibiehler, Yvonne et al. éds., La maternité à l’épreuve du genre. Métamorphoses et permanences de la maternité dans l’aire méditerranéenne. Rennes : Presses de l’EHESP, 2012.
Knibiehler, Yvonne et Martine Sagaert. Les mots des mères. Du XVIIe siècle à nos jours. Paris : Laffont, 2016.
Kristeva, Julia. « Maternité selon Giovanni Bellini ». Polylogue, Paris : Seuil, 1977, pp. 409–435.
Latouche, Serge. La Mégamachine. Raison technoscientifique, raison économique et mythe du progrès. Paris : La Découverte, 2004.
Latouche, Serge. Petit traité de la décroissance sereine. Paris : Mille et une nuits, 2007.
Linhart, Virginie. L’effet maternel. Paris : Flammarion, 2020.
Mies, Maria. Patriarchy and Accumulation on a World Scale : Women in the International Division of Labour. Londres : Zed Books, 1986.
Mies, Maria et Vandana Shiva. Ecofeminism. Londres : Zed Books, 1993.
Nguena, Fabrice. Afroqueer. 25 voix engagées. Montréal : Éditions Écosociété, 2024.
Preciado, Paul B. Un appartement sur Uranus. Chroniques de la traversée. Paris : Grasset, 2019.
Preciado, Paul B. Je suis un monstre qui vous parle. Rapport pour une académie de psychanalystes. Paris : Grasset, 2020.
Preciado, Paul B. Testo Junkie. Sexe, drogue et biopolitique. Paris : Grasset, 2008.
Rich, Adrienne. Of Woman Born. Motherhood as Experience and Institution. New York : Norton, 1976.
Vergès, Françoise. Le Ventre des femmes. Capitalisme, racialisation, féminisme. Paris : Albin Michel, 2017.
Wittig, Monique. La Pensée Straight. Paris : Éditions Amsterdam,1992.
Wittig, Monique. Les Guérillères. Paris : Minuit, 1969.
2. Théorie littéraire, psychanalytique et esthétique
Bricco, Elisa. Le Défi du roman. Narration et engagement oblique à l’ère postmoderne. Bern : Peter Lang, 2015. « Littératures de langue française », 22.
Doria, Federica. « Mère et différence sexuelle dans l’écriture autofictionnelle d’Hélène Cixous ». Mater Genetrix. Les images de la mère dans la littérature contemporaine de l’expression française, Marina Ortrud M. Hertrampf, éd., Berlin : De Gruyter, 2024, pp. 151-169.
Gefen, Alexandre. Réparer le monde. La littérature française face au XXIᵉ siècle. Paris : Éditions Corti, 2017.
Hirsch, Marianne. The Mother/Daughter Plot. Bloomington : Indiana University Press, 1989.
Kaplan, Ann. Motherhood and Representation. The Mother in Popular Culture and Melodrama. Londres/New York : Routledge, 1992.
Marty, Éric. Le Sexe des modernes. Pensée du Neutre et théorie du genre. Paris : Seuil, 2021.
Saint-Martin, Lori. « Le corps et la fiction à réinventer métamorphoses de la maternité dans l’écriture des femmes au Québec ». Recherches féministes, vol. 7, no. 2, 1994, pp. 115–134.
3. Corpus littéraire francophone contemporain
Adriensen, Sophie, and Anjale. Outre-mères. Paris : Steinkis, 2019.
Bessora. Deux bébés et l’addition. Paris : Le Serpent à Plumes, 2000.
Bouraoui, Nina. Mes mauvaises pensées. Paris : Stock, 2005.
Cixous, Hélène. Homère est morte. Paris : Galilée, 2014.
Cixous, Hélène. Le jour où je n’étais pas là. Paris : Galilée, 2000.
Cohen, Albert. Le livre de ma mère. Paris : Gallimard, 1954.
Darrieussecq, Marie. Le bébé. Paris : P.O.L, 2002.
Darrieussecq, Marie. Le mal de mer. Paris : P.O.L, 1999.
Delaume, Chloé. Le cœur synthétique. Paris : Seuil, 2020.
Delaume, Chloé. Le cri du sablier. Paris : P.O.L, 2001.
Delaume, Chloé. Les sorcières de la République. Paris : Seuil, 2016.
Delorme, Wendy. Insurrections ! En territoire sexuel. Vauvert : Au Diable Vauvert, 2009.
Delorme, Wendy. Le corps est une chimère. Paris : Cambourakis, 2018.
Delorme, Wendy. La Mère, la sainte et la putain. Paris : Grasset, 2023.
Detambel, Régine. Le Syndrome de Diogène. Arles : Actes Sud, 2008.
Detambel, Régine. Maman a tort. Paris : Gallimard, 2018.
Ernaux, Annie. L’Événement. Paris : Gallimard, 2000.
Ernaux, Annie. Une femme. Paris : Gallimard, 1987.
Haidar, Sarah. Amenorrhée. Éditions TK, 2023.
Huston, Nancy. Lignes de faille. Montréal/Arles : Leméac/Actes Sud, 2006.
Jablonka, Ivan. Histoire de mes grands-parents que je n’ai pas eus. Paris : Seuil, 2012.
Laurens, Camille. Dans ces bras-là. Paris : P.O.L, 2000.
NDiaye, Marie. Rosie Carpe. Paris : Minuit, 2001.
NDiaye, Marie. Trois femmes puissantes. Paris : Gallimard, 2009.
Pineau, Gisèle. L’Espérance-macadam. Paris : Stock, 1995.
Slimani, Leïla. Chanson douce. Paris : Gallimard, 2016.
Tardieu, Laurence. Puisque rien ne dure. Paris : Stock, 2006.
Thúy, Kim. Mãn. Montréal : Libre Expression, 2013.
Weyergans, François. Trois jours chez ma mère. Paris : Grasset, 2005.
4. Études postcoloniales, décoloniales et migratoires
Hertrampf, Marina Ortrud M., éd., Mater Genetrix. Les images de la mère dans la littérature contemporaine d’expression française. Berlin : De Gruyter, 2024.
Hertrampf, Marina Ortrud M. « Filles – femmes – mères : contraintes sociales, images patriarcales de la femme et rupture avec le mythe de la mère chez Annie Ernaux et Camille Laurens ». Mater Genetrix. Les images de la mère dans la littérature contemporaine d’expression française, Marina Ortrud M. Hertrampf, éd., Berlin/Boston : De Gruyter, 2024, pp. 171–186.
Hertrampf, Marina Ortrud M. « Les liens familiaux sacrés ? La relation entre mères et filles, pères et filles et les voies de l’autodétermination féminine dans l’œuvre de Shumona Sinha ». Femmes, migration et postcolonialisme dans l’œuvre de Shumona Sinha, Marina Ortrud M. Hertrampf et Diana Mistreanu, éds., Munich : AVM, 2024.
Kačkutė, Eglė. « Orality/Aurality and Voice of the Voiceless Mother in Abla Farhoud’s Happiness Has a Slippery Tail ». Narratives of Motherhood and Mothering in Fiction and Life Writing, H. Wahlström Henriksson et al. éds., Londres: Palgrave Macmillan, 2023.
Reyes, Angelita. Mothering Across Cultures : Postcolonial Representations. Minneapolis : University of Minnesota Press, 2001.
Vilarino, Júnior. « Celui qui est digne d’être aimé d’Abdellah Taïa : les masculinités remises en cause ». Hybrida, no. 7, 2023, pp. 33–54.
5. Linguistique, genre et traduction
Gómez Tapia, Rox et Andrea Pelegrí Kristic: « Queer/Cuir », Dictionnaire du genre en traduction / Dictionary of Gender in Translation / Diccionario del género en traducción. ISSN : 2967-3623. Mis en ligne le 5 juin 2025 : https://worldgender.cnrs.fr/notices/queer-cuir/.
Doria, Federica : « Mère ». Dictionnaire du genre en traduction / Dictionary of Gender in Translation / Diccionario del género en traducción. ISSN : 2967-3623. Mis en ligne le 05 octobre 2023 : https://worldgender.cnrs.fr/notices/mere/.
Elchacar, Mireille et Ada Luna Salita « Les appellations des identités de genre non traditionnelles ». Langage et société, vol. 165, no. 3, 2018, pp. 139–165.
Leap, William L. « Queer Linguistics, Sexuality, and Discourse Analysis ». The Routledge Handbook of Discourse Analysis, Londres : Routledge, 2011.