Colloque international
« Dramaturgies du désir féminin dans la francophonie actuelle »
Jeudi 18 et vendredi 19 avril 2024 - Université Lyon 2
organisé par Mélissa Bertrand, Leïla Cassar (Passages Arts et Littératures XX XXI) et Astrid Chabrat-Kajdan (Passages Arts et Littératures XX XXI).
Le féminisme en tant que mouvement qui « vise à mettre fin au sexisme, à l’exploitation et à l’oppression sexiste » (bell hooks, 2020, 9), œuvre depuis la seconde moitié du XXème siècle pour le droit des femmes et minorités à gérer leurs capacités reproductives et leur sexualité, et lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Néanmoins, malgré une soi-disant « révolution sexuelle », la question du désir féminin et des minorités de genre reste un enjeu qui cristallise les tensions, qu’il s’agisse de s’émanciper de la dichotomie de la mère et de la putain, de défendre les droits des travailleur·euse·s du sexe, de légitimer les orientations et pratiques non-hétérosexuelles ou simplement d’affirmer l’existence d’un désir féminin au-delà des clichés mythologiques (vampires, sirènes, sorcières, « vagina dentata » ou vagin castrateur…), psychanalytiques (« envie du pénis » freudienne, hystérie…) ou coloniaux (Vénus Hottentote, imaginaire des femmes comme de terres à conquérir, exotisation et bestialisation des corps féminins noirs…).
D’autre part, le mouvement mondial #MeToo – dont on peut dater la première apparition à 2007 puis son resurgissement à ampleur internationale en 2018 – a engagé une mise en visibilité des récits des violences sexuelles et sexistes, clairement désignées comme telles, à la fois dans l’espace médiatique et dans les œuvres contemporaines en adoptant le point de vue des femmes et minorités de genre . Certaines autrices dramatiques contemporaines, déjà sensibles à ces enjeux, ont employé diverses modalités formelles pour faire entendre des subjectivités féminines violentées, que ce soit avant ou après #MeToo (Guérillères ordinaires de Magali Mougel (2013), Poings de Pauline Peyrade (2017), Ceci est mon corps d’Agathe Charnet (2022), Méduses de Mélie Neel (2021), Méduse ou comment tuer un visage de Béatrice Bienville (2022), pour ne citer que quelques exemples).
Mais qu’en est-il des dramaturgies où les personnages de femmes et minorités de genre sont agents de leur désir ? Comment ces écritures positionnent-elles ces personnages comme sujets de leur sexualité ? Le désir est-il source d’empouvoirement personnel et/ou politique des personnages et figures qui l’expriment ? Quelles langues et quelles stratégies esthétiques sont choisies pour lui donner forme au sein de l’écriture ? Qu’induisent ces dramaturgies en termes de représentations scéniques ? Quelles sont les réceptions, à la fois des lecteur·ice·s-spectateur·trice·s mais aussi des institutions qui accompagnent, financent, produisent ou éditent ces créations ?
Par désir, nous entendons ici désir sexuel, réemployant une synecdoque couramment utilisée. Le « désir » désigne « l’action de désirer » un objet mais aussi l’état dans lequel se trouve l’individu qui désire. C’est donc du désir comme mouvement dont il est question ici. Construit par le langage et la culture, voire le « dispositif de sexe » défini par Michel Foucault dans La volonté de savoir (1976), le désir est point de rencontre du corps et de la société.
Ce colloque sera l’occasion d’analyser ensemble des œuvres dramatiques francophones écrites depuis 2010, période qui correspond, selon la philosophe Camille Froideveaux-Metterie, à un tournant récent du féminisme. Ce dernier prolonge ce qu’on nomme communément la « deuxième vague du féminisme » (années 1970) et envisage l’exploration du vécu corporel des femmes alors même qu’elles « vivent une condition duale où les caractéristiques traditionnelles de leur aliénation s’articulent aux potentialités inédites de leur libération » (2021, p. 20). Nous employons le terme d'œuvres « francophones » dans son acception la plus stricte, soit des écritures en langue française d’auteur·ice·s de différentes nationalités.
Quatre axes seront privilégiés lors de ce colloque :
1. De nouvelles narrations du désir
Écrire le désir des femmes implique de circuler dans un réseau de discours littéraires, mythologiques, psychanalytiques, et médicaux dont les topoï demeurent prégnants au sein de l’imaginaire collectif occidental. Les contributions pourront ainsi se pencher sur la manière dont les écritures contemporaines digèrent cet intertexte, et dont elles réinventent des narrations désirantes. Seront ainsi bienvenues les propositions abordant les aspects suivants de l’écriture du désir :
- Monstruosité du désir féminin
Le désir féminin a longtemps été associé à la monstruosité, à la castration, au danger ou à la punition (Creed, 1993) . Comment les auteur·rices se réemparent·iels de ces images monstrueuses du désir et de la sexualité au féminin ? De quelles façons les subvertissent-iels ou les embrassent-iels ? Comment ces figures mythologiques monstrueuses surgissent-elles dans l’intertextualité de ces œuvres ?
- Désir et décolonialisme
L’imaginaire colonial modèle jusqu’à aujourd’hui la représentation des corps racisés et se cristallise tout particulièrement dans ce que Sylvie Chalaye a nommé l’« éroticolonie » (Chalaye, 2019). De quelle façon les écritures contemporaines du désir viennent-elles opposer de nouvelles représentations à ces imaginaires sexistes, coloniaux et racistes (fétichisation, dualité innocence-dépravation, caractère prétendument « sauvage » des individus racisés) ? Dans quelle mesure, au contraire, pouvons-nous en identifier des résidus, des traces, dans certaines écritures contemporaines, et comment se révèlent-elles ? Comment les auteur·ice·s écrivent-iels un regard féminin désirant non-blanc ?
- Désir et identités minoritaires
Depuis le dernier tiers du XIXème siècle, dire le désir c’est aussi se construire une identité par le langage (Foucault, 1976). De quelles façons les textes dramatiques contemporains écrivent-ils ces rapports entre désir et identité ? Comment se construisent des récits de coming-in et de coming-out pour le théâtre ? Peut-on parler d’une esthétique lesbienne, bisexuelle ou saphique au théâtre ? Quels textes viennent troubler les catégories binaires de l’identité par le désir ? Quelle place pour les désirs fluides ?
- Les invibilisé·e·s du désir
Sortis du « marché de la bonne meuf » (Despentes, 2007, 9), certains corps ne sont pas représentés dans l’expression de leur désir ni dans leur capacité à être désirés. Comment écrit-on les corps féminins âgés ? Et les corps féminins en post-partum ? Les corps gros ? Les corps handicapés ? Comment représente-on le désir pour et par ces corps majoritairement représentés comme non-désirants et non-désirables ?
2. Écrire le désir
- Écrire le désir dans une langue patriarcale ou inventer une langue de désir féministe
Comment écrire le désir dans une langue structurée par l’hétéropatriarcat ? Si, comme le disent Les Guérillères de Monique Wittig : « le langage que tu parles est fait de mots qui te tuent » (1969, 164), alors de quelle façon les auteur·ice·s travaillent-iels la langue pour permettre l’apparition de nouvelles formes d’écritures du désir ? Se réfèrent-iels à un matrimoine lesbien, féministe, queer ? Emploient-iels des formes d’intervention dans le langage déjà pratiquées dans le monde militant, comme l’écriture inclusive, ou bien en inventent-iels de nouvelles ?
- Grammaire du désir
Les femmes ont été traditionnellement davantage écrites comme objets de désir que comme sujets désirants. Comment écrire le désir à la première personne du singulier féminin ? Cela est-il toujours possible ? Y a-t-il une « grammaire transformative » (Kosofsky Sedwick, 1993, 5) à l'œuvre dans les textes ? Les textes produisent-ils un « female gaze » ou bien traduisent-ils parfois la présence d’un « male gaze » intériorisé ? Y a-t-il un « lesbian gaze », un « transgaze » ou un « bisexual gaze » dont on pourrait déterminer l’invention par l’écriture ?
- Langues de l’« altérité »
La langue du désir peut-elle être un lieu de rencontre culturelle et de « métissage » (Anzaldúa, 1999) ? Comment les auteur·ice·s jouent-iels avec le mélange de différentes langues ou avec la traduction pour exprimer des nuances dans la verbalisation du désir ? Empruntent-iels des notions issues de la langue militante ? L’écriture devient-elle un lieu de perméabilité où peuvent se rencontrer les parlers de différentes classes ou milieux sociaux ? Comment les auteur·ice·s travaillent-iels avec les insultes et stigmates associés à la sexualité féminine ?
- Faire désirer par le texte ?
L’écriture du désir s’inscrit-elle nécessairement dans la littérature érotique ayant pour but de susciter l’excitation du lectorat ? Si oui, pour quel lectorat ? Comment ces écritures jouent-elles ou non avec cet horizon d’attente ? Peut-on écrire le désir à des fins ou dans un style documentaire ? Quel choix de vocabulaire pour décrire le désir ? La représentation de soi comme objet de désir permet-elle de redéfinir la dynamique sujet-objet désirant ?
3. Le désir du texte à la scène
Si le terme « dramaturgie » peut désigner le texte dramatique en soi, on peut aussi le comprendre comme pratique critique qui précède ou dialogue avec la mise en scène (Danan, 2010). Quelles représentations scéniques sont suggérées par les dramaturgies qui expriment le désir féminin ?
- Le désir féminin dans les didascalies et le paratexte
Quelles possibilités de mise en scène du désir sont induites par les didascalies ? Que disent les didascalies que le discours direct ne dit pas ? Comment la connaissance du paratexte ou d’éléments biographiques de l’auteur·ice complète-t-elle la lecture et l’interprétation du désir en vue de la mise en scène ?
- Corps et expression du désir sur scène
Comment les corps sont-ils mis en scène ? Et de quels corps s’agit-il ? Est-ce qu’il s’agit de corps correspondant aux canons de beauté dominants en Occident aujourd’hui ou donne-t-on à voir d’autres types de corps ? Les indications données sur les personnages au sein du texte suggèrent-elles l’emploi de certains corps en particulier (précision de racialisation, de morphologie, d’expression ou d’identité de genre, noms indicateurs d’une certaine origine sociale ou nationale) ? Qui s’empare de ces personnages sur scène et quels débats provoquent ces choix de distribution ? Comment la mise en scène permet-elle de jouer avec les non-dits du texte ? Comment le sexe et la sexualité sont-ils représentés (ou non) sur scène ?
- Performativité et performance de l’écriture du désir féminin
Des textes pour la scène ou des écrits destinés à être performés à voix haute sont présents sur les scènes non-institutionnelles, souvent militantes, pour exprimer un désir féminin ou non-binaire diversifié (collectif RER Q, Alex-ia Tamécylia…). Quel langage, quels choix esthétiques, et quels dispositifs sont adoptés par ces artistes qui s’adressent à un public différent de celui des salles de théâtre ? Comment politique et poétique se mêlent-elles dans ces écrits performés ?
Par ailleurs, comment les artistes jouent-iels de la frontière entre auteur·ice, personnage et performeur·euse ? Qu'induit l'écriture qui soit déjà acte ? Comment l’écriture dramatique du désir devient-elle un moyen d’affirmer ou de (re)définir son identité ?
- Écriture de plateau, écriture collective, écriture à partir de collecte de témoignages ou d’ateliers
Quels processus de création collectifs (improvisation, méthodes d’éducation populaire, récolte de témoignages, documentation, recherche-création…) sont choisis par les artistes pour donner forme à des écritures dramatiques du désir ? Comment professionnel·les et non-professionnel·les du spectacle vivant collaborent-iels autour de ces sujets et quelle auctorialité en émerge ? Qu’apporte ou que permet cette dimension chorale ?
4. Processus de création, réception, médiatisation des textes
Cet axe propose d’aborder d’un point de vue plus sociologique l’écriture dramatique du désir féminin en analysant aussi bien les processus de création, l’accompagnement de l’auteur·ice pendant la période d’écriture, la réception et la médiatisation du texte.
- Freins à l'écriture du désir
Alors que l’écriture de l’intime, associée à la féminité, a pu être considérée comme un genre mineur (Reid, 2020), comment les artistes femmes se réemparent-elles des procédés d’écriture du désir ? Tandis qu’en janvier 2023, le Haut Conseil à l’Egalité délivrait son dernier rapport sur l’état du sexisme en France et annonçait une hausse et une aggravation de ses manifestations, l’expression du désir féminin est-elle encore sujette à l’autocensure ? Les relations professionnelles et la perception des autrices qui écrivent le désir sont-elles modifiées par le fait d’aborder ce thème ? Quels discours les auteur·ices tiennent-iels à cet égard ? Quelle « posture d’auteur·ice » (Meizoz, 2007) construisent-iels à partir de l’écriture d’un désir autofictionnel ?
- Le rapport aux institutions
Les textes mettant en scène le désir féminin sont-ils financés, valorisés, sélectionnés et récompensés ? Si oui, par quelles institutions ? Peut-on dresser un portrait sociologique de leurs auteur·ices ? S’agit-il de sélections à l’aveugle (auteur·ice·s anonymisé·e·s) ou de sélections revendiquant une politique de visibilisation des écrits de minorités ?
Les écritures dramatiques du désir féminin sont-elles éditées et/ou jouées ? Dans quelles maisons d’édition, dans quels lieux et par quelles compagnies ? Dans quels circuits s’inscrivent-elles et quels publics parviennent-elles à toucher ? Est-ce que les auteur·ices mettent en scène leurs propres textes ? Si oui, dans quelle logique ou avec quelles contraintes ?
- Visibilité des textes et réception
Quelle réception médiatique est-elle donnée aux textes écrivant le désir féminin ? Ces écrits sont-ils valorisés par des articles, des interviews et des temps d’échange avec le public ? Quelle est la réaction des lecteur·trice·s et spectateur·ice·s face à ces textes ?
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Les propositions de contribution sont à faire parvenir à dramaturgiesdudesir@gmail.com pour le 1er janvier 2024 au plus tard en indiquant le ou les axes dans lesquels elle pourrait s’inscrire. Elles devront comporter entre 300 et 500 signes de présentation de la communication, 4/ 5 mots-clés, une bibliographie sélective et une brève notice bio-bibliographique.
Les réponses seront envoyées aux auteur·ice·s pour le 15 janvier 2024. La durée des communications sera de 20 minutes.
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Cet événement autour de l’écriture du désir a vocation à ne pas se limiter aux communications scientifiques mais aussi à faire dialoguer récits d’auteur·ice·s, lectures d’extraits et ateliers d’élaboration et de pratique. Pour cette raison, le colloque se tiendra en partie au sein de l'Université Lyon 2 mais aussi dans des lieux culturels partenaires de la ville de Lyon.
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Bibliographie indicative :
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BURGOYNE, Lynda. « Théâtre et homosexualité féminine : un continent invisible », Jeu, n°54, 1990, p. 114–118.
BUTLER, Judith, Ces corps qui comptent - De la matérialité et ses limites discursives du « sexe », trad. Charlotte Nardmann, Paris, Amsterdam, 2009.
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CASTLE, Terry, The Apparitional Lesbian: Female Homosexuality and Modern Culture, New York, Columbia University Press, 1994.
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