CIRQUE CONTEMPORAIN ET ENGAGEMENT
Colloque international, 7-8-9 octobre 2024
Université Bordeaux Montaigne
Organisé par :
Marie Duret-Pujol (Université Bordeaux Montaigne)
Éléonore Martin (Université Bordeaux Montaigne)
Esther Friess (Université Bordeaux Montaigne)
Collectif de Chercheur.e.s sur le Cirque
Alors que les études sur le cirque contemporain se constituent dans le milieu universitaire, ce colloque international vise à interroger les théories et les pratiques de l’engagement sous toutes ses formes dans ce champ artistique. Il s’inscrit dans un cycle de recherche organisé à l’Université Bordeaux Montaigne en 2022-2023 et fait suite à une série de journées d’études : « Formes et esthétique de l’engagement dans le cirque contemporain » (15-16 mars 2022), « Les espaces du cirque engagé : enjeux de légitimités » (19 octobre 2022), « Un cirque au(x) féminin(s) ? Repenser et réinventer les genres » (4-5 avril 2023). Nous poursuivons l’exploration de ces questions en croisant les contributions de chercheur·euse·s et de professionnel·le·s du spectacle, et en ouvrant les discussions à une pluralité d’approches disciplinaires en arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales (ALL-SHS) : arts du spectacle, histoire, anthropologie, sociologie, sciences de l’éducation, sciences et techniques des activités physiques et sportives, etc.
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Dans un sens large, l'engagement renvoie à une implication générale dans le monde. Parce que nous sommes des êtres sociaux, chaque acte, chaque parole, chaque geste artistique nous engage nous-mêmes, en tant qu’individus, ainsi que les autres, dans un espace et un temps donnés. Dès lors, l’engagement se comprend dans les relations qu’entretient l’individu – compris dans un groupe – avec le monde social et dans sa manière de s’y inscrire.
Les liens entre arts et engagement, voire militantisme, ne sont pas nouveaux, comme le montrent de nombreuses formes et pratiques (agit-prop, activisme, théâtre forum, happenings, artivisme…[1]) inventées non seulement pour donner une vision artistique et politique du monde capable d’agir sur les perceptions et les regards, mais aussi pour inviter les spectateurs et les spectatrices à l’action dans le monde social. Les recherches relatives à l’engagement sont d’ailleurs nombreuses en sociologie, où elles se déclinent en plusieurs branches, et dans les domaines de la littérature, des arts plastiques, des études cinématographiques, ou encore des études théâtrales. Elles montrent que, par l’engagement, les artistes prennent position à travers leurs spectacles et engagent une vision du monde, un point de vue singulier qu’ils donnent à voir et à sentir, tout en visant un objectif qui dépasse le cadre du spectacle.
À partir de ce que Giddens[2] a nommé la « seconde modernité », en opposition avec les sociétés qu’il dit « traditionnelles », de nouvelles formes d’engagement émergent, un « engagement distancié », qui valorise les compétences individuelles et la singularité plutôt que le collectif. Le sociologue Jacques Ion situe à la fin du XXe siècle un changement de paradigme : d’un « engagement total » pour changer la société, nous serions passé·e·s à un engagement distancié qu’il nomme l’« engagement timbre » ou l’« engagement post-it » dans lequel la mise à disposition de soi est temporaire et résiliable[3].
À la vision du monde proposée par Giddens, liée au néolibéralisme qui s’est imposé aujourd’hui dans nos manières de penser, de sentir et d’agir, s’ajoutent d’autres freins à l’engagement, propres au champ artistique. Liées à l’autonomie de l’art[4] et à la liberté de l’artiste, lequel ne devrait pas être limité par des contraintes extérieures au champ et par des attentes sociales, les règles du champ artistique peuvent, en effet, constituer un frein à l’engagement. Pour certain·e·s, seuls compteraient le processus de création et l’œuvre réalisée pour elle-même, le tout porté par un désintéressement total, s’inscrivant dans « l’art pour l’art », quand bien même il existe une responsabilité des artistes, y compris lorsqu’ils et elles revendiquent des spectacles d’art qualifiés de spectacles « expérimentaux », « de recherche », de « performances », empreints de « tentatives » et de « prises de risques ».
Tout se passe comme si le rapprochement avec la politique et/ou le militantisme dégradait l’art. Un autre obstacle est lié à la mise en cause générale de l’engagement militant qui s’accentue dans les années 1980 avec la conversion de la France au néolibéralisme, véritable « révolution conservatrice » (Pinto[5], Eribon), qui vise à détruire toute pensée critique. Les arts militants sont alors considérés comme suspects et sont disqualifiés. La séparation entre le champ politique et le champ artistique s’affirme. Néanmoins, ces difficultés ne détruisent pas toute forme d’engagement car, même si l’ordre établi est puissant, il existe toujours des espaces dans lesquels proposer un art politique militant, comme le montrent les nombreux spectacles féministes, queer, écologistes, décoloniaux… qui se déploient aujourd’hui sur les scènes[6].
Comment penser l’engagement à partir de ces visions du monde antagonistes ? Comment concilier l’engagement individuel et l’engagement collectif dans nos sociétés néolibérales ? Comment les artistes de cirque contemporain s’inscrivent-ils et elles dans ces logiques ou tentent-ils d’y échapper ? Autant de questions auxquelles ce colloque se propose de répondre.
Qu’en est-il pour le cirque ?
Dans le domaine scientifique, les recherches sur les liens entre arts (arts plastiques, théâtre, cinéma, danse) et engagement sont, comme on l’a vu, déjà balisées. Cependant, la réflexion entre engagement et cirque reste balbutiante et se limite souvent à une étude de l’engagement corporel de l’artiste-acrobate et à la prise de risque[7] sans considérer d’autres formes d’engagement. Or, depuis les années 1970 au moins, de nouvelles pratiques circassiennes se construisent sur des formes d’engagement politique, social et économique. En effet, l’émergence du « nouveau cirque » dans les années 1970-1980 se positionne en rupture avec les cirques traditionnels, familiaux ou encore appelés « cirques classiques » ou « canoniques »[8]. Ces pratiques quittent en partie les chapiteaux et vont investir d’autres lieux de représentations comme les théâtres (boîte noire, salle à l’italienne), et les espaces publics non dédiés (rue, bâtiments publics, etc.). S’invente alors un cirque de création qui explore de nouvelles écritures (par exemple le Cirque Plume), qui expérimente l’hybridation avec d’autres arts, et développe la mono-disciplinarité. Il s’agit d’un engagement artistique dans la volonté de légitimer une pratique, de l’artifier. À ce titre, le passage du cirque aux arts du cirque en 2001 est emblématique. Les artistes ont également la volonté de s’emparer de thématiques en prise avec la société (Archaos, Cirque du Docteur Paradi, Compagnie d’Elles, etc.) jusqu’à proposer un cirque « documentaire » (Compagnie Cabas, Habeas corpus compagnie). Le colloque se donne pour objectif l’étude de la diversité des formes et enjeux de l’engagement dans le cirque contemporain, en veillant à envisager ce champ artistique dans sa diversité et sa complexité : créations, espaces, institutions, formations, modes de vie… À travers la notion d’engagement qui implique de fait un lien entre soi et les autres, entre l’individu et le collectif, le cirque contemporain sera étudié dans ses interactions avec la société et le monde entendu de manière globale.
Problématiques
L’engagement artistique n’est pas incompatible, loin s’en faut, avec un engagement plus global, qui doit être interrogé. Sur quoi s’appuie l’engagement (une conviction, une valeur, un intérêt privé ou collectif, etc.) ? Qu’est-ce qui pousse un individu à s’engager pour une cause, à poursuivre un but, à prendre position dans un débat, par le biais des arts ? Cet engagement œuvre-il nécessairement pour le collectif ? Il ouvre aussi des questions liées au fonctionnement du champ artistique, qui concernent la vocation[9], le don de soi, l’intérêt au désintéressement[10] ou encore la gratuité. Que veut dire exactement un cirque engagé ? Comment définir un.e artiste circassien.ne engagé.e ? Quels espaces investit-il et/ou lui assigne-t-on ? Les pratiques engagées sont-elles valorisées par les artistes et les institutions ? Car l’engagement d’un·e artiste met toujours en jeu des questions de légitimité : la valeur artistique/esthétique de son engagement ; sa légitimité en tant qu’artiste et individu à agir dans l’espace social.
La question de l’engagement dans le monde du cirque se pose aussi à d’autres niveaux :
- Au niveau institutionnel : les choix de diffusion, de promotion, de subvention de tel ou tel artiste et compagnie dans les festivals de cirque et les programmations de théâtres ; quels sont les « courants » ou « caractéristiques » des écoles de cirque au niveau de l’esthétique, de la créativité, de la pédagogie et/ou de l’insertion professionnelle ?
- Au niveau des compagnies, des collectifs : dans l’esthétique (au niveau des choix dramaturgiques, des écritures, de la narrativisation), dans les interventions sociales et territoriales (action/cirque social, médiations, interventions pour des publics dits « empêchés » ou « en difficulté ») ; mais aussi des partis pris politiques et militants à la fois interne à la profession mais aussi à l’extérieur ;
- Au niveau individuel comme l’engagement physique (entraînement, santé, risque), l’engagement émotionnel, les convictions personnelles politiques et/ou militantes.
Axes de recherche proposés
- Esthétique et dramaturgies de l’engagement circassien
Dans cet axe seront interrogés les engagements esthétiques dans le cirque contemporain, les explorations « dramaturgiques » et les écritures circassiennes. Au-delà de l’engagement physique et des prouesses techniques, les propositions esthétiques dans le cirque contemporain s’emparent de nouveaux lieux (boîte noire, création in situ, chapiteaux sans mâts, etc.), de nouvelles scénographies et croisent plusieurs arts (arts visuels, théâtre, danse, etc.) afin de renouveler la dramaturgie « séquencée » du numéro et proposer d’autres écritures. À ce titre, la proposition de Maroussia Diaz Verbèke avec le terme « circographie »[11] est particulièrement intéressante à mobiliser et à questionner du point de vue de l’engagement de l’artiste pour une langue propre au cirque. Plus globalement, on peut s’interroger sur les usages du texte et de la parole dans les spectacles circassiens[12], comme forme d’engagement artistique et politique.
Par ailleurs, il serait intéressant d’aborder la question de la référence, de la « citation », voire de la réécriture de l’histoire du cirque par les compagnies. Ce dispositif engendre une réflexivité du milieu circassien sur son histoire (par exemple, L’Hiver rude de La Générale Posthume, L’Enquête de Lonely Circus, Lowcost Paradise du Cirque Pardi !, etc.). Quelles formes d’engagement ces procédés recouvrent-ils ? Cet axe pourrait également accueillir des propositions sur l’historiographie du cirque en lien avec l’esthétique.
- Cirque et politiques culturelles
Le cirque n’échappe pas aux débats en cours au sein des politiques culturelles, qui concernent l’emprise de l’économie de marché et des pratiques issues du néolibéralisme, la liberté de création et l’autonomie. Comment les artistes composent-ils/elles avec les cadres proposés par les institutions et les collectivités ? Comment faire exister un cirque « non-institutionnel » ? S’interroger sur les politiques culturelles implique une réflexion autour de la légitimation des pratiques qui ne peut se faire sans une réflexion sur les lieux et les espaces de création et d’entraînement. Il pourra être intéressant de proposer une cartographie des espaces de l’engagement : entre espaces urbains et ruraux, centres et marges, pratiques nomades et sédentaires. Ces pratiques sont-elles jouées sur des scènes conventionnées et/ou dans l’espace de la rue ? Font-elles partie des programmations régulières des théâtres et/ou des programmations festivalières ? À quels publics s’adressent-elles ? Toutes ces interrogations permettront de saisir les différents enjeux de ces pratiques entre légitimation, institutionnalisation et marginalisation. De même, les questions liées à l’écologie seront les bienvenues : comment pratiquer le cirque dans une démarche éco-responsable, tel que le pratique la Compagnie La Migration ? Comment tourner avec un chapiteau et un matériel acrobatique conséquent ? Le chapiteau est-il un espace écologique ?
- Cirque, formation et recherche
Historiquement, la période du nouveau cirque témoigne, à partir des années 1980, d’un engagement dans le renouvellement des formes et des pratiques professionnelles. Ce renouvellement passe par une démocratisation de l’accès à la formation du cirque. La création des écoles, puis des Pôles Cirque témoigne d’une volonté et d’un engagement institutionnel certain. Cet engagement permet de dégager des subventions pour le développement du « nouveau cirque », puis du cirque contemporain sur le modèle du théâtre et de la danse.
À l’heure actuelle, plusieurs écoles comme le CNAC et l’Esacto’Lido articulent à la formation qu’ils proposent des programmes de recherche, tournés majoritairement vers la pédagogie (recherche appliquée) mais les projets de recherche fondamentale y trouvent aussi leur place. Quels sont les engagements des écoles dans la formation des artistes circassien·ne·s ? Quels sont les enjeux de l’articulation entre formation et recherche ? Par ailleurs, au fil des trois journées d’étude du cycle de recherche, une réflexion a émergé autour de la place du cirque dans les formations universitaires et le champ académique de manière générale. Des communications seraient bienvenues pour approfondir cette réflexion sur l’engagement des établissements, des unités de recherche et des enseignant·e·s-chercheur·euse·s.
- Action sociale, médiation culturelle
Avec le « cirque social », l’engagement dépasse le cadre du spectacle pour agir directement auprès des publics. Les artistes s’engagent alors dans les territoires avec des objectifs pédagogiques (interventions en milieu scolaire), sociaux (lutte contre l’exclusion, interventions en milieu carcéral), politiques (lutte contre les déserts culturels, pour les droits des femmes), humanitaires, etc. Ces types de pratiques permettent d’interroger les différentes implications de l’engagement aux niveaux individuel et collectif. Quelles sont les démarches ? Comment sont-elles initiées ? De quels types de soutiens bénéficient-elles et selon quelles logiques de production ? Ces actions nous invitent à réfléchir à une hiérarchisation éventuelle des activités des compagnies, entre les activités qui représenteraient le « cœur » du métier et les « à-côté » ou les activités « secondaires », réactivant les vieux débats entre création, action culturelle et médiation. Nous questionnerons aussi les reconversions et les nouvelles pratiques des artistes de cirque usé·e·s par la pratique intensive. Est-ce là un moment particulièrement favorable de leur carrière pour repenser l’engagement dans l’espace social ?
- Cirque et engagement militant
À la suite d’Olivier Neveux qui définit le théâtre militant comme « un théâtre qui milite », soit un théâtre qui est « organiquement lié aux luttes »[13], étant mis au service d’un projet et/ou d’un combat politique, qu’en est-il d’un « cirque militant » aujourd’hui ? Au service de quelles luttes les artistes s’engagent-ils/elles ? Alors que l’engagement militant est dévalorisé au sein d’un champ artistique dominé par la valorisation du travail artistique, pourquoi affirmer son engagement ? Comment concilier engagement artistique et engagement militant ? Les pratiques émergentes, comme le « cirque documentaire », participent à légitimer un art considéré comme mineur, selon une hiérarchie où les arts textuels et les arts de la parole sont privilégiés. Qu’est-ce que ces artistes engagent dans ces formes ? Comment composent-ils et elles avec la hiérarchisation implicite du champ artistique ? Au sein de cet axe, les réflexions globales et les études de cas (Guy Alloucherie[14], Cirkus Cirkör, Cirque Queer, B Side Company…) seront les bienvenues.
Modalité de soumission des propositions
Les propositions de communication, d’environ 2000 signes (espaces compris) accompagnées d’un titre provisoire et d’une courte bio-bibliographie sont à envoyer avant le 05 février 2024 aux adresses suivantes : marie.duret-pujol@u-bordeaux-montaigne.fr ; eleonore.martin@u-bordeaux-montaigne.fr et esther.friess@u-bordeaux-montaigne.fr.
Les propositions seront examinées par le comité scientifique et une réponse sera envoyée avant la fin du mois de mars.
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Comité scientifique :
- Viviane Albenga, Université Bordeaux Montaigne/ IUF
- Marine Cordier, Université Paris Ouest Nanterre
- Marion Guyez, Université Toulouse Jean-Jaurès
- Louis-Patrick Leroux, Université de Concordia (Montréal)
- Françoise Liot, Université Bordeaux Montaigne
- Ariane Martinez, Université de Lille
- Olivier Neveux, ENS Lyon
- Alexandre Péraud, Université Bordeaux Montaigne
- François Pouthier, Université Bordeaux Montaigne
- Muriel Plana, Université Toulouse Jean-Jaurès
- Magali Sizorn, Université de Rouen
- Cyril Thomas, ENACR
- Karel Vanhaesebrouck, Université libre de Bruxelles
Partenariats : Université Bordeaux Montaigne, ARTES (UR 24141), Scène Nationale Carré-Colonnes, MSHBx, Collectif de Chercheur.e.s sur le Cirque, Théâtre des Images.
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Bibliographie sélective
BOISSEAU Rosita et RAYNAUD-DE-LAGE Christophe, Le Cirque contemporain, Nouvelles éditions Scala, 2017.
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[1] Voir, par exemple, Du Cirque au théâtre, Claudine Amiard-Chevrel dir., Lausanne, Ed. L’Âge d’Homme, « Théâtre années vingt », 1983.
[2] Anthony Giddens, Les conséquences de la modernité, trad. de l’anglais par Olivier Meyer, Paris, L’Harmattan, 1994.
[3] Jacques Ion, S'engager dans une société d'individus, Paris, Armand Colin, coll. « Individu et société », 2012.
[4] Pierre Bourdieu, Les règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire, Points, « Essais », 1998 [1ère ed. 1992].
[5] Louis Pinto, Le café du commerce des penseurs, à propos de la doxa intellectuelle, Ed. du Croquant, « Savoir/ agir », Clamecy, 2009.
[6] Voir Bérénice Hamidi-Kim, Les Cités du théâtre politique en France depuis 1989, L’Entretemps, 2013 ou Lorraine Wiss, Scènes féministes : histoire des dramaturgies des luttes des femmes dans les années 1970 en France, soutenue à Lyon 2 le 9 décembre 2020.
[7] Philippe Goudard, Arts du cirque, arts du risque - Instabilité et déséquilibre dans et hors la piste, Nancy, ANRT, 2005 ; Philippe Goudard, Le cirque entre l’élan et la chute : une esthétique du risque, Montpellier, Espace 34, 2010.
[8] Jean-Michel Guy et Julien Rosemberg, Dvd Nuancier du cirque, Cnac/Scéren/HorsLesMurs, 2010.
[9] Voir « Vocations artistiques », Gisèle Sapiro (dir.), Actes de la Recherche en sciences sociales, n° 168, Paris, Seuil, 2007/3.
[10] Pierre Bourdieu, L’intérêt au désintéressement, Cours au Collège de France, 1987-1989, Le Seuil, « Raisons d’agir », Paris, 2022.
[11] Voir Maroussia Diaz Verbèke, « Ce que je ne sais pas d’un mot qui n’existe pas : la circographie », in Diane Moquet, Karine Saroh et Cyril Thomas (dir.), Contours et détours des dramaturgies circassiennes, Châlons-en-Champagne, Cnac, 2020, p. 167-181 ; le site de la compagnie Troisième cirque, URL : http://letroisiemecirque.com. Elle a également récemment consacré une journée « Pensées autour de la circographie », le 16 juin 2023 à la Maison des Métallos à Paris (URL : http://letroisiemecirque.com/spectacles/appel-a-contributions-pensees-ouvertes-sur-la-circographie-maison-des-metallos-paris/).
[12] Marion Guyez, Hybridation de l’acrobatie et du texte sur les scènes circassiennes contemporaines : dramaturgie, fiction et représentations, sous la direction de Muriel Plana et Philippe Ortel, Thèse soutenue le 08 décembre 2017, Université de Toulouse 2.
[13] Neveux, Olivier. « Introduction », Théâtres en lutte. Le théâtre militant en France des années 1960 à nos jours, sous la direction de Neveux Olivier, La Découverte, 2007, p. 11.
[14] Martine Maleval, « Guy Alloucherie : face au ‘désordre du monde’ », in Changer l’art. Transformer la société, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marc Lachaud et d’Olivier Neveux, Paris, L’Harmattan, 2009, p. 93-102. Ariane Martinez, Martine Cendre, Guy Alloucherie, Cyril Thomas, Tout le monde est quelqu’un d’autre : répertoire cirque, théâtre, danse : Guy Alloucherie, Compagnie Hendrick Van Der Zee, Châlons-en-Chanpagne, CNAC, 2017.