La relation entre allégorie et fiction est aussi ancienne que les origines de l’interprétation et de ce que l’on a appelé ultérieurement la littérature, du moins dans la tradition occidentale. Dès le VIe siècle avant J.-C., les Anciens n'ont cessé de se pencher sur les récits d'Homère pour y déceler une signification cachée d’ordre physique, moral, théologique afin de les réconcilier avec la philosophie. Du Roman de la Rose à The Matrix, les auteurs de récits fictionnels s’ingénient à y intégrer des indices qui incitent, non seulement à suivre les péripéties d’une aventure, mais à appréhender un double sens, à déchiffrer une énigme… Intitulé "Allégorie et fiction", un sommaire de la Revue de Littérature Comparée réuni par Françoise Lavocat vient montrer que l’articulation de l’allégorie au récit et à la fiction ,e va nullement de soi : elle donne lieu, entre le XVIe et le XVIIIe siècle, à des expérimentations étonnantes, à des productions culturelles d’une haute complexité, à des débats et des polémiques. Fabula vous invite à découvrir le sommaire, directement accessible en ligne via Cairn…
(Illustr.: La Carte de Tendre (1654), gravé par F. Chauveau pour la Clélie de Mlle de Scudéry)