
Si nombre de mélodrames du début du XIXe siècle sont des adaptations de romans, le mélodramatique "qui tient du mélodrame par l’outrance des sentiments et des attitudes" (Trésor de la Langue française) reste un registre qui rythme la publication de romans sériels de la fin du siècle et est encore efficace dans leur devenir cinématographique (Les Deux Orphelines, La Porteuse de pain, Roger la Honte). La nouvelle livraison de la revue Romantisme entend aborder les ressorts, les effets et les mécanismes mélodramatiques identifiables et codifiés, bien avant leur fortune à l’écran. En écartant d’emblée le théâtre et les arts de la scène, ce volume de poétique invite à considérer non le mélodrame en tant que genre ou sous-genre théâtral ou musical, mais bien le mélodramatique en tant que procédé, effet et discours critique.