Colloque International Écrire l'insurrection à l'époque contemporaine, XIXe - XXIe s. (Lorient)
Appel à contributions pour un colloque International
« Écrire l'insurrection à l'époque contemporaine (XIXème - XXIème siècles) »
Les 16 et 17 novembre 2023
Université Bretagne-Sud, Faculté de Lettres de Lorient, Maison de la Recherche
Colloque organisé par le laboratoire HCTI - Héritage et Création dans le Texte et l’Image (UR4249), de l’Université Bretagne-Sud, en partenariat avec le CECILLE - Centre d'Études en Civilisations Langues et Lettres Étrangères (EA 4074), de l’Université de Lille.
Phénomène social et politique collectif visant à renverser un pouvoir établi, l’insurrection se produit sous diverses formes, manifestations, grèves, émeutes ou révolutions. Le colloque international « Écrire l’insurrection à l'époque contemporaine (XIXème - XXIème siècles) » a pour objectif d’étudier les représentations de l’insurrection depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours où, sous l’impulsion de nouvelles questions sociales et environnementales, elle retrouve une actualité.
Notre réflexion portera donc sur les XIXe, XXe et XXIe siècles, qui représentent une période essentielle non seulement en ce qui concerne le nombre et l’importance des insurrections, mais aussi dans le domaine de l’écriture et de la représentation de ces moments historiques. Le XIXe siècle peut en effet apparaître comme le siècle des insurrections, notamment en France, où l’événement fondateur de 1789 se rejoue dans différents épisodes du XIXe siècle (1830, 1832 et 34, 1848, 1870), mais aussi ailleurs en Europe, par exemple dans les pays occupés par les troupes napoléoniennes, en Italie et en Espagne principalement. Pensons également au printemps des peuples de 1848, qui soulève dans toute l’Europe une vague insurrectionnelle. C’est sans doute au XIXe siècle que se crée le modèle qu'on peut nommer "classique" hégémonique, dont on retrouve la référence par la suite dans les mises en récit des grands soulèvements populaires des XXe et XXIe siècles.
Nous faisons l’hypothèse, en accord avec nombre d’auteurs (André Gorz, Bernard Stiegler, Christophe Bonneuil, Harald Walzer...), que la richesse et la variété des situations historiques du XIXe au XXIe siècle, des sociétés industrielles aux sociétés post-industrielles, n’en demeurent pas moins couvertes par l’unité de l’événement anthropocène initié au début du XIXe siècle (prolétarisation, massification, pression environnementale, écocide), qui expliquerait aujourd’hui la convergence des insurrections (cf. le slogan « fin du mois fin du monde »). Il ne s'agirait pas de faire de la simple théorie, il s'agirait d'évaluer s'il existe une écopoétique de l'insurrection de la langue, au même titre qu'il existe une poétique de l'insurrection dans la langue (Jacques Dupin, Cédric Demangeot).
Nous nous interrogerons sur la manière dont s’écrivent les insurrections, sur les différentes représentations qui en résultent, sur les invariants et les nouvelles poétiques qui en émergent. Le colloque « Écrire l’insurrection » se limitera aux arts de l’écrit mais pourra s’étendre au roman graphique. L’aire romane (domaines hispanophone et francophone) ainsi que Les Amériques seront privilégiées.
Après évaluation des différentes contributions par le comité scientifique, les actes du colloque seront proposés pour publication aux Presses Universitaires de Rennes.
Axes indicatifs
Poétique de la ville insurgée
Insurrection et monde du travail
Genre et insurrection
Ecopoétiques de l'insurrection à l'ère anthropocène
Insurrection et subversion de l’écriture
Propositions de communications :
Les propositions de communications en français (titre, résumé d’une quinzaine de lignes et 5 mots-clés) accompagnées d’une brève notice biographique, sont à envoyer pour le 4 juin 2023 au plus tard à l’adresse suivante : colloqueecrirelinsurrection@gmail.com
Comité d’organisation
Isabelle Durand, Professeure de Littérature comparée à l’Université Bretagne-Sud, membre du laboratoire HCTI.
Victor Martinez, docteur en Littérature française, PRCE à l’Université de Lille, membre associé du CECILLE.
Ángel Clemente Escobar, enseignant-chercheur en littérature française et comparée à l'Université de Grenade, chercheur visitant HCTI et membre associé du CECILLE
Comité scientifique international
Margarita Alfaro Amieiro (Universidad Autónoma de Madrid)
Pilar Andrade Boué (Universidad Complutense de Madrid)
Stefano Brugnolo (Università di Pisa)
Lourdes Carriedo López (Universidad Complutense de Madrid)
Quentin Deluermoz (Université Paris-Cité)
Rosa de Diego Martínez (Universidad del País Vasco)
Paul-Henri Giraud (Université de Lille)
Anthony Glinoer (Université de Sherbrooke)
Brigitte Leguen Peres (Universidad Nacional de Educación a Distancia)
Mathieu Remy (Université de Lorraine)
Corinne Saminadayar-Perrin (Université Paul Valery - Montpellier 3)