La revue Romantisme consacre sa première livraison 2023 aux rapports entre droit et littérature, sous le titre "Écrire le droit" et à l'initiative de Marion Mas et Myriam Roman. S'y dessinent de nouveaux enjeux pour les études dix-neuvièmistes, sur un terrain d’échanges résolument interdisciplinaire et comparatiste : le sommaire rassemble des littéraires, des historiens et des juristes.
Myriam Roman fait paraître dans le même temps un essai sur Le droit du Poète : la justice dans l'œuvre de Victor Hugo (P.U. Saint-Etienne, 2023) ; elle y replace les combats de l’écrivain dans l’histoire de la justice et du XIXe siècle, autour de ce point de bascule radical opéré par la Révolution française, en envisageant toute l’œuvre : théâtre, poésie et certains dessins. Si la question de la peine de mort demeure centrale dans la pensée de Victor Hugo, il s’est également intéressé aux questions civiles, à une pensée générale du "droit" et de la "loi", tout en proposant une forme inédite d’autobiographie qui anticipe sur les "témoignages" du XXIe siècle.
Dans le sommaire de mars d'Acta fabula, Myriam Roman rend compte sous le titre "Tribunal, tribune, métaphores : poétique du procès anarchiste" du récent essai de Claude Rétat, L’Anarchie au prétoire. Vienne, 1er mai 1890. Une insurrection et ses juges (Bleu autour, 2022).