Actualité
Appels à contributions
École d'été : La mobilité à l'ère de l'anthropocène (Francfort sur-le-Main), du 5 au 7 octobre 2023

École d'été : La mobilité à l'ère de l'anthropocène (Francfort sur-le-Main), du 5 au 7 octobre 2023

Publié le par Romain Bionda (Source : Melanie Schneider)

École d'été : La mobilité à l'ère de l'anthropocène, du 5 au 7 octobre 2023

Les moyens de transport et les pratiques de mobilité se voient historiquement et inévitablement liés à l'évolution de la société et au degré d'épanouissement individuel de leurs sujets. D'une part, les formes de mobilité sont considérées comme des indicateurs des dispositions épistémiques, politiques et matérielles des sociétés - cette affirmation peut être validée de manière particulièrement claire en période de crise (guerres, catastrophes, épidémies) -, mais d'autre part, elles constituent également un objet intéressant pour le discours littéraire. Le lien étroit entre l'innovation technique et la représentation littéraire au cours des derniers siècles nous renseigne également sur les imaginaires culturels et sociaux de la mobilité. Dans ce contexte, une performance non négligeable de la littérature est la consolidation de certaines formes de perceptions et de représentations de certains moyens de transport, qui marquent et influencent durablement notre comportement en matière de mobilité.

Cela vaut également pour l'évolution de la connotation sociale et culturelle des pratiques de mobilité qui sont discutées dans le contexte des débats actuels. Il s'agit par exemple de l'appel de plus en plus fort à un possible tournant de la mobilité, en particulier dans les zones urbaines. On peut en dire autant de la critique de l'habitus de voyage bourgeois ou du phénomène du tourisme de masse, qui est commercialisé comme une marchandise à l'époque du Capitalocène. Au niveau mondial, on peut observer que les conséquences néfastes pour le climat de ceux qui bénéficient d'un accès privilégié à la mobilité et de ses avantages influencent de manière dramatique les conditions de vie d'autres personnes. En ce sens, la migration climatique constitue une forme de mobilité humaine qui entretient un rapport complexe et opaque avec les mobilités susmentionnées et met en évidence les inégalités sociales dans un monde interdépendant sur le plan technologique, économique et écologique.

L'école d'été sera guidée par la question de savoir comment la catégorie de la mobilité peut être pensée et repensée à l'ère terrestre de l'anthropocène et quelle est la contribution des études littéraires et culturelles à cet égard. Pour ce faire, nous nous basons sur une notion de mobilité qui se limite au déplacement physique des individus dans l'espace et qui englobe d'abord tous les types de mobilité - terrestre, maritime et aéronautique - et leurs moyens de transport respectifs. En outre, nous favorisons une perspective littéraire et culturelle qui se concentre géographiquement sur l'espace linguistique et culturel roman. L'école d'été a pour objectif de réunir les questions locales et globales autour de la mobilité dans le cadre d'un discours fructueux et d'éclairer les deux perspectives dans un processus commun de réflexion littéraire et culturelle.

Expert(e)s invité(e)s

Jenny Haase (Halle-Wittenberg), Marina Ortrud Hertrampf (Passau), Elizabeth Lunstrum (Toronto), Jochen Mecke (Ratisbonne), Sarga Moussa (Paris), Wolfram Nitsch (Cologne).

Candidature

L'école d'été s'adresse aussi bien aux jeunes romanistes (master, doctorat et post-doctorat) qu'aux jeunes chercheurs issus des disciplines littéraires, culturelles et sociales voisines, intéressés par un échange transdisciplinaire sur des questions écocritiques, migratoires et décoloniales liées au cadre thématique. La participation à l'école d'été requiert des connaissances linguistiques actives de l'allemand et de l'anglais ainsi que des connaissances au moins passives du français et de l'espagnol. Les frais de participation s'élèvent à 20 euros. Tous les participants recevront une généreuse subvention pour leurs frais de voyage et d'hébergement.

Veuillez envoyer vos propositions de contributions possibles (exposé court de 20 min. + 10 min. de discussion) sous la forme d'un résumé de 4000 signes maximum, espaces compris, avant le 30 mai 2023 à Niklas Schmich (niklas.Schmich[at]ur.de) et Melanie Schneider (melanie.Schneider[at]ur.de).

Date limite de candidature : 30 mai 2023

Contact

Niklas Schmich (niklas.Schmich[at]ur.de)

Melanie Schneider (melanie.Schneider[at]ur.de)