Colloque international « Formes de l’échec »
Organisé par ERjIS (14-15 Juin 2023)
Sorbonne Université, Paris
Ce colloque international, organisé par l’Équipe de Recherche des Jeunes Italianistes de Sorbonne Université (ERjIS), souhaite explorer les modalités selon lesquelles la littérature aborde et interprète l’échec dans ses différentes déclinaisons théoriques, formelles et de contenu.
Traditionnellement associé à l’erreur, au péché, à la faute, à la chute (to fail, to fall, fallire, de l’anglais à l’italien), à la mort, au Mal, l’échec traverse les principaux textes philosophiques et spirituels occidentaux et persiste dans nos sociétés modernes, libérales et capitalistes. L’échec se configure comme une forme de jugement ou d’injonction, exprimée soit par le sujet lui-même, soit par les autres. S’intéresser à l’échec ne signifie pas simplement considérer cette notion comme un moment négatif à dépasser, mais bien comme une expérience légitime en soi, comme l’occasion de repenser les rapports de pouvoir et de domination. Par ailleurs, si l’échec est souvent perçu comme une condition individuelle et subjective, l’urgence écologique appelle à revoir ce concept dans une perspective collective et politique.
Ce colloque se propose d’appréhender la notion d’échec dans les œuvres de la littérature italienne des origines à l’époque contemporaine (sans exclure des perspectives comparatistes) en envisageant ses dimensions théoriques, thématiques et formelles à partir des pistes de réflexion suivantes :
1. Sujet
L’échec comme erreur, errance, passivité, crise, mort du sujet. Néanmoins, la négativité inhérente à l'échec peut être problématisée à la lumière des reflexions suivantes : l’échec comme “puissance” d’échouer ; l’échec comme expérience de la finitude (chute, écroulement, espoir déçu, faute, faillibilité, etc.) ; l’échec dans la construction de la subjectivité, entre sélectivité de la mémoire et impuissance de la volonté ; l’échec du personnage dans le récit (figures de l’inepte, du déshérité, du déchu etc.) ; enfin, l’échec peut également être analysé à partir des études sur le queer qui appréhendent différemment la notion de réussite.
2. Texte
L’échec comme perte de contrôle de la part de l’auteur sur l’œuvre et sur le texte, mais aussi du locuteur sur sa propre parole, à savoir sur le message véhiculé. Le fait de ne pas parvenir à mettre en œuvre ce qui a été entrepris (ébauches et brouillons abandonnés, « dessins littéraires », ouvrages inachevés, etc.) peut être décliné tant d’un point de vue formel et philologique (l’écriture fragmentaire ou éclatée, les lacunes et les ruptures textuelles, la multiplication de variantes alternatives, l’erreur d’expression ou de traduction, l’édition manquée, etc.), que du point de vue des stratégies littéraires et culturelles (le projet d’auteur mis en échec, les hésitations et les failles dans le parcours de l’écrivain, la défaite d’un mouvement dans la lutte pour l’hégémonie à l’intérieur du champ littéraire, etc.).
3. Monde
La littérature face à l’échec écologique entre création et résignation : quels sont les nouveaux enjeux dans le discours littéraire à l’ère de l’Anthropocène et des crises climatiques et environnementales ? Les communications pourront aborder les questions suivantes : les représentations du futur (la dystopie, la cli-fi, la reprise du discours apocalyptique dans ses différentes déclinaisons…), les différentes approches critiques aux textes littéraires (de l’écocritique à l’écoféminisme, de la géopoétique à l’écologie décoloniale), l’échec des catégories binaires par lesquelles nous avons pensé notre relation au monde (nature/culture, sujet/objet, humain/animal).
Les propositions de communication, en français ou en italien (entre 300 et 500 mots), devront être accompagnées d’un bref profil biobibliographique. Elles devront être envoyées, avant le 15 mars 2023 à l’adresse suivante : formesdelechec2023@gmail.com
Les réponses seront données avant le 31 mars. La publication des actes de colloque est envisagée.
Le colloque aura lieu les 14 et 15 juin 2023 à Paris.
Membres du comité organisateur : Franco Costantini, Lucia della Fontana, Giuliana Di Febo-Severo, Alessandro Fiorillo et Alexandra Tessier Picciolo.
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Convegno internazionale Forme del fallimento
Organizzato da ERjIS (14-15 giugno 2023)
Sorbonne Université, Parigi
Il convegno organizzato dall’Équipe de Recherche des Jeunes Italianistes de Sorbonne Université (ERjIS) vuole esplorare i modi in cui la letteratura affronta e interpreta il tema del fallimento nelle sue diverse declinazioni teoriche, formali e contenutistiche.
Tradizionalmente associato all’errore, al peccato, alla colpa, alla caduta (to fail, to fall, fallire, dall’inglese all'italiano), alla morte, al male, il fallimento attraversa i principali testi filosofici e spirituali occidentali e persiste nelle nostre società moderne, liberali e capitaliste. Il fallimento si configura come una forma di giudizio o di ingiunzione, espressa dal soggetto stesso o da altri. Tuttavia, interessarsi al fallimento non significa considerarlo unicamente come un momento negativo da superare, ma come un’esperienza legittima in sé, come l’opportunità di ripensare i rapporti di potere e di dominazione. Inoltre, se il fallimento è spesso inteso come una condizione individuale e soggettiva, l’emergenza ecologica impone di rileggere questo concetto in chiave collettiva e politica.
Questo convegno vuole indagare la nozione di fallimento nelle opere della letteratura italiana dalle origini alla contemporaneità (senza escludere prospettive comparatistiche), da un punto di vista teorico, tematico e formale, a partire dalle seguenti piste di riflessione:
1. Soggetto
Il fallimento come errore, erranza, passività, crisi, morte del soggetto. La negatività insita nel fallimento può essere problematizzata alla luce dei seguenti spunti di riflessione: il fallimento come “potenza” di fallire; il fallimento come esperienza della finitezza (caduta, crollo, speranza delusa, colpa, fallibilità, ecc.); il fallimento nella costruzione della soggettività, tra la selettività della memoria e l’impotenza della volontà; il fallimento del personaggio nella narrazione (figure dell’inetto, del diseredato, del decaduto, ecc.). Infine, il fallimento può essere analizzato anche a partire dagli studi sul queer che interpretano diversamente la nozione di successo.
2. Testo
Il fallimento come perdita di controllo da parte dell’autore sull’opera e sul testo, ma anche da parte di chi parla sulla propria parola, cioè sul messaggio veicolato. Il fatto di non riuscire a portare a termine ciò che è stato intrapreso (bozze e brogliacci abbandonati, disegni letterari, lavori incompiuti, eccetera) può essere declinato tanto in un’ottica formale e filologica (la scrittura frammentaria o dispersa, le lacune e le rotture testuali, la moltiplicazione delle varianti alternative, l’errore di espressione o di traduzione, l’edizione mancata, eccetera), quanto in relazione alle strategie letterarie e culturali (il fallimento del progetto autoriale, le esitazioni nel percorso di chi scrive, la sconfitta di un movimento nella lotta per l’egemonia all’interno del campo letterario, eccetera).
3. Mondo
La letteratura di fronte al fallimento ecologico tra creazione e rassegnazione: quali sono le nuove questioni del discorso letterario nell’era dell’Antropocene e delle crisi climatiche e ambientali? Le proposte potranno affrontare i seguenti temi: le rappresentazioni del futuro (la distopia, la cli-fi o più in generale la ripresa del discorso apocalittico nelle sue diverse declinazioni...), i differenti approcci critici ai testi letterari (dall’ecocritica all’ecofemminismo, dalla geopoetica all’ecologia decoloniale), il fallimento delle categorie binarie con cui abbiamo pensato il nostro rapporto con il mondo (natura/cultura, soggetto/oggetto, umano/animale).
Gli abstract, in francese o in italiano (tra le 300 e le 500 parole), devono essere accompagnati da un breve profilo biobibliografico e inviati entro il 15 marzo 2023 al seguente indirizzo: formesdelechec2023@gmail.com
I risultati della selezione saranno comunicati entro fine marzo. È prevista la pubblicazione degli atti.
Il convegno si terrà il 14 e 15 giugno 2023 a Parigi.
Membri del comitato organizzativo: Franco Costantini, Lucia della Fontana, Giuliana Di Febo-Severo, Alessandro Fiorillo e Alexandra Tessier Picciolo.