Actualité
Appels à contributions
Infin che un giornosenso non avrà più dire: domani. Configurations de la guerre et de la résistance en philosophie, littérature et autres arts (Lisbonne)

Infin che un giornosenso non avrà più dire: domani. Configurations de la guerre et de la résistance en philosophie, littérature et autres arts (Lisbonne)

Publié le par Marc Escola (Source : Sérgio das Neves)

Faculdade de Ciências Sociais e Humanas da Universidade Nova de Lisboa :

3 et 4 de mai ; on-line : 5 de mai de 2023

Dans un premier poème de guerre, Patrocle réprimande : « Les bras décident au combat, la parole au Conseil. Il ne s’agit point ici de parler, mais de se battre. » De même, son compagnon Hector exhorte : « Que chacun se porte au combat et y trouve ou sa perte ou son salut, car tel est le commerce de la guerre. » D’autre part, avec moins de foi est Achille : « Égale part d’estime attend les lâches et les preux. […], la mort est la même pour tous. » En saut titanesque, nous nous demandons comme une princesse, dans Guerre et Paix, « Je ne comprends pas pourquoi les hommes ne peuvent pas vivre sans guerre » ; ou nous nous manifestons comme un comte, « Quelle terrible chose que la guerre ! »

Entre l’inévitable et l’inutile, entre la nature et la liberté, dans l’horreur de ceux qui la vivent, dans l’art qui la pense, dans la philosophie qui l’adopte, la guerre a été pensée, décrite, combattue et réinventée. Résister, agir sans action, semble être la seule chance. Mais comment ? Primo Levi résiste par la mémoire et la poésie dans les vers qui « traversent l’esprit ». Son compagnon Elias résiste, il vole : « pour lui, un acte vital aussi naturel que manger ou dormir ». Cependant, résister est déjà ce que nous faisons tous au jour le jour. En fait, c’est Alberto, le meilleur ami de Levi, qui conclut « cette vie est une guerre », mais aussi Bernardo Soares, « La vie entière est une guerre, et toute bataille, par conséquent, est une synthèse de la vie ».

Pourrions-nous alors penser à l’art, à la littérature et à la philosophie comme les principales lignes de résistance à la guerre, à la vie ? « Seuls les poètes et les philosophes possèdent une vision réaliste du monde, parce que ceux-là seuls sont exempts d’illusions. Voir clair, c’est ne point agir. Toute action, guerre ou raisonnement, est erronée », poursuit Soares en défiant Patrocle. Résister, l’action non-action, est peut-être un mode de vie lui-même dans l’art. En effet, et toujours avec Soares, « l’art sert d’issue à la sensibilité que l’action s’est vue obligée d’oublier. L’art est la Cendrillon qui est restée à la maison, parce qu’il l’a bien fallu ».

Ainsi, ce défi-enlèvement d’Hélène sert à ceux qui sont intéressés à participer à ce conseil des mots, en essayant de faire une réflexion sur la guerre, entre résistance et existences, dans les arts, la littérature et la philosophie, en s’ouvrant aux axes thématiques les plus courageuses, auxquels chaque communication doit être soumise.

1 – Mémoire, archive, spoliation

2 – Témoignage, protestation, correspondance

3 – Cartes, territoires, frontières

4 – Conflit, désaccord, assignations

5 – Fuite, migration, exil

6 – (Post)colonialisme, impérialisme, mouvements indépendantistes

Nota Bene: Les activités du Colloque auront lieu en français, en portugais, en anglais et en espagnol.

Le titre e la proposition de communication pourront être rédigés en français, en portugais, en anglais ou en espagnol, au format word ou pdf, jusqu’à 300 mots. Inclure également une note biographique de 200 mots maximum.

Les propositions sont à envoyer à l’adresse coloquio.guerra@gmail.com, avec pour objet “Proposition de communication”.

Dates à retenir :

Envoi des propositions : jusqu’au 28 février 2023.

Envoi des notifications d’acceptation : 10 mars 2023.

Inscription : jusqu’au 30 mars 2023.

Frais de participation : 60€

Organisation : IELT/FCSH

Comité organisateur: Ana Sofia David, Golgona Anghel, Sérgio das Neves